Remplacer Dominique Ducharme dès maintenant : le débat est relancé

• Partagez

Quand Jeff Gorton a pris la tête des opérations hockey il y a près de deux mois, il a affirmé que Dominique Ducharme allait terminer la saison dans ses fonctions actuelles. Son collègue Kent Hughes a tenu des propos similaires quand il s’est présenté à la presse montréalaise la semaine dernière.

Après tout, c’est logique. La saison est à l’eau, brûler un entraîneur ne donnerait rien à ce point-ci, Claude Julien est encore sur le payroll de Geoff Molson (à 5M$ par année) jusqu’en juillet, etc.

Mais la situation s’envenime. Selon ce qu’on entend, Ducharme fait de moins en moins le bonheur de ses joueurs dans le vestiaire et lors des matchs. Certains trouvent qu’il a l’air dépassé.

On fait quoi avec ça, donc?

Sur papier, pour les raisons énumérées ci-dessus, il est clair que la solution privilégiée par la Flanelle, c’est simplement de laisser la saison s’écouler en espérant de limiter les dégâts – et possiblement de le voir partir à la fin de l’année, lui qui a encore deux années complètes à 1.7 M$ par saison.

Mais d’un autre côté, des dégelées comme celle d’hier au Minnesota, c’est inacceptable. Surtout quand elles sont nombreuses dans une saison.

Oui, le CH doit perdre pour avoir un bon choix, mais de l’autre côté de la médaille, est-ce que des gars comme Nick Suzuki ou Alexander Romanov progressent bien dans un tel environnement?

C’est un peu pour ça que le débat sur l’entraîneur est relancé. À ce sujet-là, François Gagnon a pondu un excellent papier sur la situation en se demandant si le coach devait quitter.

Ce qui est intéressant dans les propos de l’informateur de RDS, c’est qu’on sent la nuance. Non, personne ne demande à Ducharme de gagner des matchs sur une base régulière. Personne ne lui demandera une fiche de 34-3-4 en deuxième moitié de saison pour obtenir 95 points et faire le détail.

Mais on peut demander un jeu plus serré pour éviter de donner huit buts à une formation comme le Wild. On peut se demander pourquoi les gars n’achètent pas son système de jeu.

Oui, le CH est désorganisé et cela pèse fort sur les jeunes du club, qui ne peuvent pas bien progresser. Cela pèse fort sur les gardiens du club, qui sont de plus en plus fatigués/blessés.

Est-ce que de trouver un entraîneur maintenant pourrait faire la différence? Parce que le CH ne gagnerait pas grand chose à amener un entraîneur simplement pour finir l’année alors qu’il reste plus que 10 ou 12 matchs : il en reste 41.

Le seul qui pourrait faire une différence, c’est Luke Richardson. Ceci dit, si vous pensez que Geoff Molson va amener un anglophone sous Gorton et Hughes, vous faites erreur.

En janvier, le bassin d’entraîneur est plus petit que durant la saison morte. Est-ce que Benoît Groulx, Pascal Vincent ou Guy Boucher seraient des options dès maintenant? Ce sera aux patrons de décider d’y aller maintenant ou d’attendre que d’autres noms se joignent à eux cet été.