Dans le monde du hockey, tu n’as pas vraiment droit à l’erreur. Non seulement cela, mais tu dois également prouver que tu es en mesure de bien progresser avec le temps, sans quoi tu te fais rapidement dépasser.
Et comme l’explique Rob Couch dans cet article de The Hockey Writers, Raphaël Lavoie doit absolument prouver cette année qu’il est prêt à passer au prochain niveau.
4 Oilers Prospects Who Could Be Trade Pieces in 2022-23#THW #HockeyTwitter #LetsGoOilershttps://t.co/LZmFapmPzb
— The Hockey Writers (@TheHockeyWriter) September 10, 2022
Lavoie n’est pas mauvais présentement dans la Ligue américaine, mais disons qu’il ne domine pas autant qu’un joueur choisi en deuxième ronde devrait le faire. À sa première saison, tout semblait bien aller avec 10 points en 19 rencontres. Mais l’an dernier, Lavoie a connu sa part de difficulté avec seulement 26 points en 56 rencontres.
Et le problème, c’est qu’une équipe comme Edmonton cherche constamment des moyens de s’améliorer dans l’immédiat, puisqu’elle tente de remporter la Coupe Stanley ou de simplement faire un bon bout de chemin en séries. À la seconde que les Oilers ne sont plus en amour avec un jeune, ils peuvent s’en servir comme monnaie d’échange pour aller chercher un joueur un peu plus vieux, un peu moins talentueux, mais qui aide leur club. L’an dernier, Edmonton n’a pas hésité à échanger un choix de deuxième ronde pour venir chercher Brett Kulak à Montréal. Est-ce que si le CH avait demandé Lavoie, les Oilers auraient fait la transaction quand même? Aucune façon de le savoir.
Évidemment, à chaque fois qu’un jeune Québécois semble avoir de la difficulté à quelque part, les médias et les partisans vont l’associer au Canadien. On s’entend, Lavoie a encore une bonne valeur (et c’est d’ailleurs exactement pourquoi les Oilers pourraient tenter de l’échanger plus tôt que tard). Mais si ça ne fonctionne pas à Edmonton, pourquoi ça fonctionnerait mieux à Montréal? Pour l’instant, Lavoie n’a pas prouvé qu’il était en mesure de produire chez les professionnels. Si on parlait d’un gars qui brûle la LAH, mais qui est pris en bas parce que le club LNH n’a tout simplement pas de place pour lui, ce serait autre chose. Ça ne semble pas être le cas ici. Et il faut aussi se rappeler que Kent Hughes n’a pas prouvé pour le moment qu’il tenait à avoir beaucoup de Québécois au sein de la formation.
Bref, est-ce que je m’attends à voir Raphaël Lavoie devenir une monnaie d’échange s’il continue de performer comme il le fait présentement? Oui, absolument. Mais est-ce que je m’attends à le voir débarquer à Montréal? Pas vraiment.