Pierre Gervais : « Dès l’an prochain, Martin St-Louis devra être moins complaisant »

À moins d’être vraiment parmi les plus optimistes du lot, la grande majorité des partisans du Canadien sont bien conscients que le club ne fera pas les séries cette saison. Le CH a gardé la tête hors de l’eau pendant un bon moment, mais les récentes défaites du club font en sorte qu’il faut probablement oublier un tel scénario.

En ce moment, le Tricolore est à 13 points d’une place en séries, et il aurait une tonne de clubs à dépasser. Mathématiquement, ce n’est pas impossible… mais c’est très hautement improbable.

Le portait n’est donc pas tout rose, et certains reprochent à Martin St-Louis d’avoir des lunettes un peu trop roses ces-temps-ci. Le club ne joue pas particulièrement bien, mais l’entraîneur défend ses gars malgré tout.

Je ne le vois pas comme un problème, personnellement, mais c’est un avis qui se tient.

Et hier soir, ça a justement été un sujet de discussion au micro de Mario Langlois sur les ondes du 98,5 FM, et Pierre Gervais fait partie de ceux qui veulent voir le discours changer éventuellement.

Gervais explique qu’il n’a pas de problème avec la «complaisance» actuelle considérant que le club est jeune et que ça ne sert à rien de rendre les choses pires qu’elles le sont, mais l’an prochain, il faudra éventuellement serrer la vis un brin.

Parce que si l’entraîneur verse dans la complaisance, ses gars risquent de tomber là-dedans également, ce qui ne serait pas idéal pour un jeune club.

Stéphane Waite, lui, compare un peu la situation avec celle de Denis Savard alors qu’il était à la barre des Blackhawks. Savard était excellent pour protéger ses joueurs, mais c’est suite à l’arrivée d’un entraîneur un peu plus strict en Joel Quenneville que le club s’est mis à gagner.

Attention : il ne dit pas que St-Louis devra être congédié et qu’il devra être remplacé par un entraîneur dans le moule de John Tortorella si le CH veut gagner la Coupe Stanley, mais bien que le discours devra éventuellement changer. Et de toute façon, la réalité du marché montréalais va finir par forcer ce changement : les partisans ne sont pas aveugles et ils sont investis dans les succès du club, si bien qu’advenant le cas où l’entraîneur demeure positif dans des situations où ça n’a pas lieu d’être, il finira par se mettre les partisans à dos.

Tout comme les jeunes joueurs, donc, l’entraîneur doit également progresser dans le cadre de la reconstruction. Je continue de penser que ce n’est pas grave pour le moment… mais éventuellement, ça devra effectivement changer.

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