Jusqu’à maintenant, le Canadien connaît une saison agréablement surprenante. Le club a une fiche de 14-13-5 et il est bien installé parmi le peloton d’équipes dans l’Est qui se battent pour l’une des deux places d’équipes repêchées.
Le Lightning a une certaine avance avec 37 points, mais il a joué plus de matchs que les Devils, les Red Wings, les Penguins et le CH, qui sont dans une bonne lutte en ce moment.
Est-ce réaliste de penser que le club va continuer de bien jouer de la sorte d’ici la fin de la saison? Certains y croient, tandis que d’autres (dont moi) pensent que le manque de talent brut au sein de la formation va finir par rattraper le CH.
Quand tu n’as gagné que trois matchs par deux buts ou plus et aucun par trois buts ou plus après 32 rencontres, c’est un signe que tu n’es pas exactement une équipe dominante. Ça tient pour le moment, mais à long terme, la magie risque de disparaître.
Ceci dit, un autre facteur qui pourrait jouer en défaveur du CH est le fait que très peu de clubs auront un calendrier plus difficile que lui d’ici la fin de la saison. Le site Tankathon a calculé le strength of schedule de toutes les équipes d’ici la fin de la campagne (ce qui se fait en faisant la moyenne combinée du pourcentage de points de tous les adversaires à venir), et le CH se classe au 11e rang des calendriers les plus difficiles.
Hooked On Hockey Magazine a d’ailleurs réalisé ce graphique, qui l’illustre bien.
On remarque dans le graphique qu’à quelques exceptions près, les équipes de l’Est sont surtout en haut du classement, tandis que l’Ouest sont en bas. Ça démontre bien que jusqu’à présent, la conférence de l’Est est assez supérieure à celle de l’Ouest en 2023-24.
Ceci dit, pour la jeune formation de Martin St-Louis qui veut démontrer qu’elle mérite sa place chez les grands, ça fera un beau défi. Le Tricolore va affronter de gros clubs d’ici la fin de la campagne, et s’il parvient à obtenir son billet pour les séries, il ne l’aura pas volé.
Au club de relever ses manches et d’aller jouer de gros matchs contre de gros clubs, désormais. Et comme on l’a vu face aux Bruins et aux Golden Knights plus tôt cette année, le Canadien est capable de gagner ces matchs-là quand il joue son meilleur hockey.