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Paul Wilson : C’est la faute à P.K. Subban si le vestiaire a été interdit aux anciens

Disons simplement que pour sa première entrevue après avoir été congédié par Geoff Molson, Paul Wilson a été d’une très grande générosité lors de son passage hier soir à l’émission Les amateurs de sports au 98,5 FM. Deux heures sur place et beaucoup de sujets abordés au micro avec Mario Langlois.

Parmi ceux-ci, mes collègues vous ont déjà parlé du fait que Marc Bergevin savait que Paul Wilson et lui allaient être congédiés en même temps et que les joueurs ont tout fait pour célébrer la victoire du 24 juin avec les partisans, mais que l’accès au toit du Centre Bell leur a été refusé pour des raisons de sécurité. En lisant ces articles, vous éviterez de vous claquer cet entretien très long et vous aurez accès à l’essentiel de ses propos.

De mon côté, le passage qui a retenu mon attention concerne P.K. Subban.

Selon ce qu’avance l’ancien VP aux communications du Canadien, c’est en grande partie en raison de l’ancien défenseur que le « mur entre les anciens et le Canadien », dixit Guy Carbonneau, s’est dressé au sein de l’organisation montréalaise.

« Après les matchs, il y avait beaucoup d’amis de P.K. Subban dans le vestiaire. Ça brassait pas mal. […] Un moment donné, Marc a décidé : « That’s it », il n’y a plus personne dans le vestiaire. » – Paul Wilson

En entendant ça, on serait porté à le croire sur parole. Ça se tient, comme on dit, mais mon cerveau refuse de prendre tout ça pour du cash.

Premièrement, comme il le dit lui-même si bien dans l’entrevue, c’est quelque chose qu’on lui a rapporté. Autrement dit, il n’a pas été directement témoin de la situation. Si c’est le cas, l’opinion de son interlocuteur peut avoir coloré le récit pour qu’il reflète sa propre idéologie. La vision de l’organisation était que le vestiaire était un lieu de travail pour les joueurs et les journalistes et que ce n’était pas la place pour ce genre de rencontres. De plus, Wilson souligne qu’à l’époque où cette histoire se serait déroulée, il n’était pas à l’emploi à temps plein du Canadien.

Autrement dit, il se dégage donc de toute responsabilité et à plus d’une occasion, il souligne que c’est Marc Bergevin qui prenait ce genre de décision.

Pour appuyer son propos, il a mentionné une anecdote qui vous fera certainement grincer des dents comme moi. Il raconte qu’un jour, un ancien joueur avait demandé si ses enfants pouvaient se rendre dans le vestiaire. Bergevin aurait répondu qu’il n’en était pas question et que s’ils y allaient quand même, ils devraient attendre après (le départ des journalistes ou des joueurs, ce n’est pas clair). Après coup, Wilson aurait appris que c’était Serge Savard qui avait fait cette demande et que le message ne se serait pas bien rendu à Marc Bergevin. Encore une fois, il semble y avoir beaucoup d’intermédiaires dans les histoires qu’il avance.

Si cette histoire est vraie, on peut comprendre l’animosité que Serge Savard a envers Marc Bergevin. Comme vous le savez, l’ancien défenseur et directeur général du Canadien, je parle ici de Savard (ils ont beaucoup de points en commun pour deux hommes qui ne s’aiment pas particulièrement), ne manque jamais une occasion pour critiquer publiquement celui qu’il avait sélectionné pour le poste de DG.

Paul Wilson termine en mentionnant que connaissant Marc, s’il avait su que c’était une faveur pour M. Savard, jamais il n’aurait refusé la requête. Plusieurs années plus tard, c’est facile à dire et très difficile à vérifier.

La question que je me pose maintenant, au-delà de savoir si tout cela est vrai, c’est : est-ce que P.K. Subban a été le prétexte utilisé par Marc Bergevin pour tasser les anciens ou s’ils ont simplement été des dommages collatéraux comme ce fût le cas, entre autres, pour M. Jean Béliveau lui-même?

Nous n’aurons jamais de réponse à cette question, il faudrait peut-être contacter les intermédiaires de Paul Wilson. Ils ont l’air d’en savoir pas mal long sur ce qui se passait au Centre Bell à l’époque!

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