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Paul Byron et Jonathan Drouin : deux retours au jeu fort différents

Un retour de blessure, ça ne se passe jamais pareil. Parfois, le joueur a perdu un peu de force ou de flexibilité suite à sa blessure et il doit apprendre à faire certaines choses différemment. Un certain temps d’adaptation sera donc nécessaire lorsqu’il reviendra au jeu.

D’autres fois, le joueur a tellement manqué d’activités qu’il tente de revenir au jeu dans une forme physique de camp d’entraînement alors que tout le monde est à son peak alentour de lui. Il faudra alors que le joueur ne perde pas confiance et qu’il rattrape le temps manqué rapidement.

Par contre, d’autres fois, un joueur s’est tellement ennuyé de la compétition qu’il revient frais et dispo, autant physiquement que mentalement, et qu’il prouve à quel point son absence s’est fait sentir… à quel point il est important pour l’équipe.

C’est le cas de Paul Byron présentement. Le petit attaquant du CH s’est blessé au genou le 15 novembre à Washington. Il était à deux doigts de revenir au jeu en décembre, mais il a empiré sa blessure (qui n’était visiblement pas totalement guérie). On aurait alors pu croire qu’il aurait de la misère à revenir au jeu à la mi-février… qu’il serait craintif et/ou moins en forme physiquement.

Sauf que ça n’a pas été le cas. Pas du tout même!

Byron a récolté quatre points (dont deux buts) en quatre matchs depuis son retour. Il affiche aussi un différentiel de plus-4, lui qui a chassé Artturi Lehkonen du troisième trio.

Bref, Byron a prouvé qu’il pouvait (encore) aider le Canadien… qu’il a manqué à l’équipe durant son absence. Et il semble avoir aussi profité de ce temps loin de la patinoire pour complètement guérir la commotion cérébrale qu’il a subie il y a un an.

(Crédit: Capture d’écran NHL.com)

Rappelons que Byron possède toujours trois années complètes à son contrat de 3,4 millions $ par saison. Le voir revenir de la sorte est encourageant pour le CH et ses partisans.

À l’opposé, il y a Jonathan Drouin, qui s’est blessé le même soir que Paul Byron en novembre.

Celui qui avait entamé la saison en lion avec 15 points en 19 rencontres – alors que plusieurs doutaient de sa capacité à rebondir après un mauvais camp – n’est pas l’ombre de lui-même depuis son retour.

Drouin a disputé huit matchs depuis le 8 février… et il n’a toujours pas récolté un seul point. Il affiche aussi un différentiel cumulatif de moins-10 durant cette même période.

Claude Julien a beau gérer le temps de jeu du #92, rien n’y fait. Drouin semble incapable d’offrir du bon hockey sur la patinoire.

(Crédit: YouTube.com)

À sa défense, il est toujours aux prises avec des douleurs au poignet et à la cheville, ce qui le ralentit et le gêne dans ses feintes. Il a aussi le réflexe de tirer moins qu’avant. En huit matchs depuis son retour, il n’a obtenu deux tirs au but ou plus qu’à une seule reprise. Avant, c’était souvent trois, quatre ou cinq tirs par rencontre…

Il y a certes un problème physique derrière ces insuccès – Drouin a même dû déclarer forfait il y a une dizaine de jours en raison de sa cheville -, mais il y a aussi une question de confiance et de mental.

Est-ce que Jonathan Drouin rebondira la saison prochaine? En trois saisons à Montréal, on attend toujours sa pleine éclosion.

Drouin célébrera son 25e anniversaire de naissance le mois prochain. Il possède encore trois années complètes à son contrat, à un salaire annuel moyen de 5,5 millions $. Il sera ensuite admissible à l’autonomie sans restriction.

La grande question : Fera-t-il toujours partie du noyau que Marc Bergevin aime tant dans trois ans? Ses performances la saison prochaine pourraient dicter la suite de son parcours dans la LNH.

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