Tout le monde a ses classiques de Noël. Pour moi, et probablement une grande partie de ceux d’entre vous qui parcourent ces lignes, c’est le Championnat du monde de hockey junior.
En passant par la bourde de Marc-André Fleury jusqu’au but de Jordan Eberle ou aux arrêts de Carey Price en tirs de barrage, ce tournoi nous aura fait vivre toutes les émotions inimaginables.
Le seul hic de mon côté, c’est que mes obligations familiales m’amènent à manquer beaucoup de matchs. On passe de chez la grand-mère au beau-père aux oncles, de région en région du Québec et les matchs ne sont pas toujours accessibles…
C’est pour ça que cette année, je me suis simplifié la vie en m’abonnant à RDS Direct . J’ai accès aux trois chaînes principales de RDS n’importe où, n’importe quand sur l’application mobile à partir de mon cellulaire, de ma tablette ou de mon ordi portable. Un total de 24 matchs, incluant tous les matchs d’Équipe Canada junior, les quarts de finale, les demi-finales et les matchs pour les médailles de bronze et d’or sera diffusé.
Le moment est particulièrement bien choisi cette année pour tout partisan des Canadiens de suivre étroitement le tournoi: pas moins de sept espoirs de l’équipe y prendront part, du jamais vu.
Les premiers de classe
Josh Brook
Miser sur sept espoirs au tournoi, c’est une chose, mais de pouvoir se targuer que trois de ces espoirs-là pourraient occuper des rôles sur de premières unités dans la LNH dans un avenir rapproché, c’est exceptionnel.
Je pense que l’espoir du CH qui devra être le plus étroitement épié par les partisans cette année est Josh Brook. Au départ, on voyait le défenseur comme un atout intéressant à très long terme. On se disait qu’on ne le verrait pas à l’œuvre avant un bon nombre d’années. Avec Weber, Petry et Juulsen sur le flanc droit, le jeune allait avoir tout le temps voulu pour se développer avec Joël Bouchard au sein du Rocket, lorsqu’il ferait le saut chez les pros…
Les choses ont peut-être changé. Dès le début du camp d’entraînement, on a vu Brook sauter dans la mêlée à la gauche d’Evan Bouchard, sur ce qui pourrait constituer la première unité défensive du Canada. Aura-t-il ce qu’il faut pour jouer sur son côté faible à la gauche de Petry ou Weber chez les Canadiens d’ici les prochaines années?
Nick Suzuki
Le tournoi se fera un excellent indicateur pour répondre à la question. Lorsque j’ai vu jouer Brook, ses talents de passeur, ses mains et sa mobilité m’ont agréablement surpris. Je n’étais toutefois pas charmé par son positionnement et sa capacité à remporter des bagarres importantes le long des rampes. Voyons voir s’il a amélioré ses petites carences…
L’autre joueur qu’on ne peut plus attendre de voir, c’est Nick Suzuki.
L’Ontarien est magique dans la OHL, où il produit à un rythme hallucinant. Il se démarque par son intelligence. Il marque en variant ses lignes de tir, en surprenant l’adversaire par sa capacité à demeurer perpétuellement en mouvement.
Par contre, difficile de dire si son style de jeu s’adaptera bien chez les pros. Mine de rien, s’il n’en tenait qu’à ses statistiques, Suzuki aurait été choisi plus tôt en 2017. Les recruteurs semblent avoir peur qu’il ne soit pas assez explosif pour poursuivre sa dominance chez les pros.
On n’a pas pu infirmer cette crainte en présaison, où Suzuki n’a eu la chance de disputer que deux parties préparatoires, avec des coéquipiers de second ordre. Enfin, on pourra se faire notre petite idée sur le droitier, alors qu’il sera opposé aux meilleurs du monde de sa catégorie d’âge. On s’attend à une production offensive importante de sa part…
Ryan Poehling
Et que dire de Ryan Poehling! Celui-là, on n’a pas eu la chance de le dépister lors des camps d’entraînements du Tricolore, alors le Championnat mondial junior tombera définitivement à point.
L’an dernier, au camp de perfectionnement des Canadiens, il avait tenu à prendre part aux parties intraéquipe même s’il était amenuisé par un rhume. Malgré ses capacités affaiblies, on aurait cru un homme parmi des enfants.
Je ne me rappelle pas avoir vu un espoir dont la force dans le bas du corps lui permettait de gagner autant de bagarres à un contre un. Poehling, c’est un char d’assaut qui excelle dans l’art de récupérer des rondelles. La comparaison qu’on faisait de lui avec Jordan Staal n’est peut-être pas si vilaine finalement: les deux joueurs rendent leurs coéquipiers meilleurs, en excellant dans des missions défensives en plus de leur créer de l’espace pour s’exprimer offensivement.
Reste à voir si Poehling saura s’illustrer sur le tableau d’affichage cette année. Lors de la dernière édition du tournoi, alors qu’il était premier centre des États-Unis, il n’a amassé que 3 points…
Enfin une chance de les voir
Alexander Romanov
Avant la visite d’Alexander Romanov en Amérique du Nord entourant la classique Canada-Russie, il n’y avait que les spécialistes en espoirs qui pouvaient nous donner l’heure juste quant au potentiel du Russe.
Repêché trop tôt, potentiel limité, capacités offensives nulles… on en a entendu des spéculations le concernant.
Vous voulez mieux comprendre le style de jeu de Romanov? Vous n’avez pas le choix: vous devrez suivre la Russie lors du tournoi.
Ce n’est pas simplement en jetant un coup d’œil aux statistiques que vous pourrez comprendre sa hargne, sa capacité à avorter les occasions de marquer avec son bâton actif, qu’il utilise comme un fouet, ou ses mises en échec qui nous rappellent un certain Alexei Emelin.
Jesse Ylonen
Également, je dois vous avouer que personnellement, je ferai tout pour observer chacune des présences d’un autre espoir sélectionné par le CH au deuxième tour, Jesse Ylonen.
Depuis que je couvre le Tricolore, je n’ai jamais vu un espoir posséder un meilleur alliage mains/vitesse. Il a mis beaucoup de temps à produire en Finlande, mais produit depuis la mi-novembre. Assiste-t-on enfin à son éclosion?
Je ne sais pas. Je doute encore de sa vision de jeu. Le tournoi sera définitivement un bon indicateur de son potentiel dans la LNH…
Les sous-estimés
Cayden Primeau
Les Canadiens possèdent tellement de bons espoirs au tournoi qu’on en oublie Cayden Primeau, gardien américain et Jacob Olofsson, centre suédois.
Le cas de Primeau est également drôlement intéressant. Le fils de Keith connaît une baisse de régime, lui qui avait tout cassé lors de son année recrue dans la NCAA. Obtiendra-t-il beaucoup de départs devant la cage américaine? Ça reste à confirmer.
Jacob Olofsson
Dans une équipe dénuée d’armes offensives intimidantes, ce dernier tire bien son épingle du jeu. Compte tenu de son style de jeu et de sa charpente avantageuse, on pourrait dire que Jacob Olofsson est en quelque sorte un Ryan Poehling des pauvres. Comme dans le cas de Romanov, ce n’est probablement pas par ses statistiques qu’il s’illustrera, mais par son jeu défensif…
Si vous n’avez qu’une chose à retenir après avoir lu ces lignes, c’est que vous voudrez voir le plus grand nombre de matchs dans ce tournoi sur les ondes de RDS ou RDS Direct, qui présentera le tournoi pour une trentième fois. Le RDS.ca publie d’ailleurs dans sa section spéciale sur le CMJ 30 capsules souvenirs qui permettent de revivre les meilleurs moments des 30 dernières années. Il est rare de voir la Sainte-Flanelle aligner autant d’espoirs de premier plan, alors profitez-en!