betgrw

On vise la coupe Stanley ou les séries? | Les Canadiennes sont championnes

Le collègue Nic Cloutier a posé une question fort intéressante plus tôt aujourd’hui. Les équipes prétendantes devraient-elles être plus agressives à la date limite? Son texte avait pour base les propos de l’analyste Tyler Dellow. Je ne reviendrai pas sur ce que Dellow a écrit, mais les conclusions qu’en a tirées Nicolas m’ont fait réfléchir.

Selon mon collègue, une équipe ne devrait jamais dévier de son objectif ultime, soit de gagner la coupe Stanley. Comment ne pas être en accord avec ça en tant qu’amateur? Sportivement parlant, c’est évident qu’une équipe veut gagner, mais en tant qu’entreprise, est-ce que la coupe Stanley est réellement un objectif intelligent à se fixer?

Quand Marc Bergevin mentionne qu’il souhaite d’abord entrer en séries et qu’après tout peut arriver, de nombreux observateurs se crispent. Leur réaction est normale, il faut viser le championnat. Si on ne vise pas de gagner, comment va-t-on y arriver? Mon collègue Nic va même jusqu’à avancer que Bergevin ne croit même pas à ce qu’il dit. Que c’est en fait pour réduire les attentes des fans. Pas impossible. Mais l’important n’est pas là.

D’ailleurs, voyez par vous-mêmes. Voici le rang au classement général des 15 dernières équipes championnes de la coupe Stanley. Tirez-en les conclusions que vous voulez.

Toutefois, mon point est le suivant. Pour gagner la coupe Stanley, une équipe doit miser sur une quantité de facteurs différents et sur lesquels elle n’a pas toujours un contrôle aussi grand qu’elle le voudrait. Les blessures, la cohésion entre les joueurs, la volonté de tout donner pour ses coéquipiers, la force des adversaires, un peu de chance à des moments clés, etc. Bref, une équipe peut se positionner mieux que la majorité de ses adversaires pour atteindre l’objectif ultime de gagner la coupe Stanley, mais ce ne sera jamais une garantie de succès.

Sachant cela, à long terme, pour une entreprise comme une équipe de hockey est-ce qu’il n’est pas préférable de tenter de participer aux séries à chaque année plutôt que de viser systématiquement les grands honneurs?

Une participation aux séries implique des revenus très importants pour les équipes. À l’inverse, une absence du tournoi printanier signifie des déficits pour la saison dans la majorité des marchés. Évidemment, toute organisation a intérêt à bâtir la meilleure équipe possible pour augmenter ses chances de participer aux séries et d’y jouer le plus de matchs.

Mais si vous étiez propriétaire d’une équipe, seriez-vous prêt(e) à accumuler des déficits durant 4, 5 ou 6 ans dans l’espoir que toutes les conditions se réunissent pour une chance de championnat? C’est certain qu’un fan dira toujours qu’il est prêt à tout pour ça, mais si c’était vos millions qui sortaient de vos poches quand ça va mal?

Bien sûr, quand on voit son équipe partir à la dérive, il faut parfois prendre les grands moyens pour redresser la barque. Le sacrifice des années à rebâtir n’en est pas réellement un si de toute façon l’équipe perd constamment et rate les séries régulièrement.

À l’inverse, quand on entend les commentaires de certains qui seraient prêts à tout sacrifier ce qui ne joue pas dans l’équipe principale, les jeunes prospects, les choix au repêchage pour montrer aux fans qu’on veut tout miser sur la coupe Stanley le plus tôt possible, il faut questionner cette approche.

L’exemple le plus évident est celui de Martin Hanzal. Le Wild a payé le prix fort pour mettre la main sur ses services, mais, cette organisation mise sur une quantité importante de jeunes joueurs qui viendront prendre la relève dans les prochaines années. En laissant aller des choix au repêchage dont celui de premier tour à la prochaine séance, le Wild a payé cher, mais il n’a pas sacrifié grand chose. Pour une autre organisation ce prix aurait représenté un beaucoup plus grand risque.

Et en affaire, les risques se doivent d’être calculés, sinon on peut couler très vite. Et les solutions extrêmes sont rarement les meilleures.

En rafale

– Les Canadiennes, championnes.

– Jack Todd est persuadé que les Canadiens n’auraient pas remporté ces cinq gains de suite avec Therrien derrière le banc.

– Ouf, on l’aime la barbe de Jordie.

– Les commentateurs de golf peuvent être spectaculaires.

https://twitter.com/DanMelancon/status/838546595943747585

– Dave Stubbs, columnist pour NHL.com a commencé à partager les commentaires de haters qu’il reçoit.

https://twitter.com/Dave_Stubbs/status/838509816893014022

PLUS DE NOUVELLES