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Les équipes prétendantes devraient-elles être plus agressives à la date limite? | Bergevin voulait des pestes comme Burrows

Toutes les équipes prétendantes à la Coupe Stanley devraient mettre tous leurs jetons sur la table à la date limite, quitte à mettre une partie de leur avenir en péril.

C’est du moins ce que théorise l’analyste Tyler Dellow dans son dernier papier publié sur le nouveau start-up The Athletic. Pour la petite histoire, Dellows a travaillé pour le compte des Oilers à titre de consultant mais n’a curieusement pas été renouvelé l’été dernier après l’échange Hall-Larsson – qui a été fortement critiqué par les stateux. Il s’est fait connaitre au préalable sur son blogue mc79hockey, où il avait écrit notamment le chef d’oeuvre controversé – attention, ça fesse – «The Broad Street Bullies were soft».

Assez pour la petite histoire. Je me suis égaré.

Allons-y avec les grandes lignes de l’argumentaire de Dellow.

– Une équipe qui prétend à la Coupe Stanley compte habituellement sur un bon noyau dur. C’est ce noyau qui les fera gagner au bout du compte.
– Un choix de 1re ronde d’une équipe prétendante a ainsi très peu de chance de rapporter un joueur qui appartiendra au noyau dur, soit un Price ou un Kane.
– Le problème serait donc une mauvaise évaluation de la valeur réelle du choix de 1re ronde – qui est la meilleure marchandise à la date limite – dans ce contexte.
– Ne pas tirer avantage de son noyau dur, c’est aussi pire, sinon plus, que de compromettre l’avenir de son club.
– Un bon exemple? Les Canucks de Vancouver. Ils ont gardé leur choix de 1re ronde durant deux de leurs trois années de ce qui pourrait être considéré comme leur fenêtre d’opportunité (2009 à 2012). Au final, Nicklas Jensen et Brendan Gaunce, repêchés respectivement en 2011 et 2012 durant le premier tour, évoluent encore dans la Ligue américaine au moment d’écrire ces lignes. Jusqu’à preuve du contraire, ils ne deviendront jamais des membres du noyau dur de leur équipe. Ils pourraient devenir des joueurs importants dans l’organigramme de leur équipe, mais seront-ils ceux qui feront la balance du côté des Canucks en séries éliminatoires? On peut en douter.

J’aimerais ajouter qu’une équipe ne devrait jamais dévier de son objectif ultime: la Coupe Stanley. Le repêchage, les années de reconstruction, etc. Tout ça est mis en oeuvre dans le but de rafler la Coupe. Si l’on fait abstraction de l’aspect financier, ça a une valeur nulle si l’objectif final ne s’est pas concrétisé. Comme il y a 16 équipes chaque année qui se rendent en séries, et qu’une seule d’entre elles gagne la Coupe, il faut trouver une manière de s’élever au-dessus de la mêlée lorsque l’occasion s’y prête. Il n’y a rien de tel qu’une équipe faible qui réussit à mettre la main sur le trophée simplement car elle est parvenue à se classer par la peau des fesses – les Kings de 2012-2013 sont un bien mauvais exemple, car ils étaient dominants en possession de rondelle et misaient sur un redoutable noyau dur. On ne gagne pas quatre rondes de hockey par hasard.

Alors que dire du cliché «tout peut arriver quand tu réussis à entrer en séries» que nous sert souvent Marc Bergevin? À mon avis, il n’y croit même pas. Simplement une stratégie de relations publiques pour refroidir les attentes.

Dans cette optique, Bergevin aurait-il dû transiger Sergachev? Non! Parce qu’il s’agit là du genre de joueur qui pourrait appartenir au noyau dur de son équipe! Il n’est pas question ici d’un joueur sélectionné en fin de 1re ronde, mais d’un jeune joueur qui sera sous contrat pour plusieurs années, et pourra contribuer aux succès de l’équipe à un prix très abordable sur son contrat d’entrée dans la Ligue.

Mais Michael McCarron? Noah Juulsen? Nikita Scherbak? La donne change. Quoiqu’un argument peut être défendu selon lequel le statut de prétendant du Canadien ne tient pas autant d’une formalité que celui des Blackhawks ou des Capitals.

Et son choix de 1re ronde? Encore là, tout dépend du retour. Marian Gaborik et Jeff Petry sont de grosses prises à la date limite qui n’ont pas exigé pareil sacrifice, alors qu’on ne peut en dire autant de Martin Hanzal!

Mais je ne peux m’empêcher de grincer des dents lorsque le directeur général des Capitals est critiqué pour avoir mis le grappin sur Kevin Shattenkirk, un joueur de location qui ne demeurera probablement pas à Washington. Si ce n’est pas l’année des Caps, quand est-ce que ce le sera?

En rafale
– Le Canadien voulait des attaquants bâtis exactement dans le même moule qu’Alex Burrows à la date limite des transactions, mais il n’était pas prêt à lui faire signer un contrat de deux saisons, comme l’ont fait les Sénateurs d’Ottawa. (TVA Sports)

– Alex Harvey est en extase, lui qui a été couronné champion du monde de ski de fond en Finlande.

– Très cool!

– Martin Leclerc célèbre la version XL du Canadien. (Radio-Canada)

 

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