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Offre hostile : l’idée venait du propriétaire des Hurricanes

On en parle sans arrêt depuis hier, mais c’est parce que c’est véritablement le sujet de l’heure. L’offre hostile déposée à Jesperi Kotkaniemi pourrait avoir un impact significatif à court terme sur le Canadien, qui a le choix d’égaler l’offre de 6,1M$ des Hurricanes pour conserver son jeune centre ou de le laisser filer pour des choix compensatoires.

Cette situation, qui a pris le CH par suprise, le met dans une position inconfortable : à savoir celle où il doit décider de l’avenir de l’un de ses espoirs les plus importants en quelques jours seulement, sans préavis. Et elle n’est pas non plus le fruit du hasard.

Rappelons qu’en 2019, Marc Bergevin avait soumis un contrat de cinq ans/42,3M$ à l’attaquant Sebastian Aho, qui évolue justement en Caroline. Plusieurs étaient d’ailleurs d’avis que le Tricolore aurait dû mettre plus d’argent sur la table, compte tenu que les Hurricanes ont fini par égaler la donne et conserver les services de leur étoile montante.

Visiblement, cet incident ne s’est pas estompé de sitôt dans l’esprit du propriétaire des Canes, l’homme d’affaires Tom Dundon. Car selon les informations de Renaud Lavoie, l’idée de prendre une revanche sur KK venait de lui et non pas du directeur-général Don Wadell.

Arrivé au sein de l’état-major de la concession nord-carolinienne vers la fin de 2017, Dundon en est devenu propriétaire majoritaire (52% des parts) en janvier 2018 grâce à une transaction de 420 millions de dollars américains. C’est donc déjà lui qui était en poste lorsque le Tricolore a tenté de lui ravir son joueur vedette.

Le 30 juin dernier, celui qui avait notamment financé la défunte American Alliance of Football (AAF) a racheté toutes les parts des actionnaires minoritaires des Hurricanes, se faisant ainsi seul et unique propriétaire du club.

Sans personne pour lui dire que son idée relevait peut-être de la gaminerie, Dundon s’est fait plaisir – et il a au passage glissé quelques clauses « clin d’œil » via son DG, un peu comme s’il voulait prouver à Montréal qu’il ne fallait pas toucher à ses joueurs.

D’abord, il y a le montant exact du contrat : 6 100 015$. Ça ne sonne pas de cloche? Kotkaniemi porte le numéro 15. Et c’est le même principe pour le boni à la signature, dont la piètre valeur s’élève à 20$. Encore une fois, clin d’œil. C’est le numéro qu’arbore Aho à Raleigh.

Impossible de savoir si chaque détail a été pensé par le proprio, et ce serait franchement étonnant. Mais si c’est le cas, une chose est certaine : à 49 ans, celui qui se spécialise dans les services financiers aura encore le temps de gagner en sagesse.

Parce que oui, il y a un petit quelque chose de rigolo, c’est certain. Mais c’est à se demander si le 6,1 millions est trop cher payé, simplement pour assouvir une petite vengeance personnelle en lien avec un événement qui n’aura finalement pas eu énormément de conséquences négatives.

C’est peut-être un coup de tête, mais ça peut aussi ne pas l’être. Ce qu’on sait, toutefois, ce qu’il est pour l’instant bien trop tôt pour juger qui a pris la bonne décision.

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