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Occasion manquée à Vancouver

C’est sans Nacho Piatti ou Alejandro Silva que l’Impact tentait de rejoindre le Toronto FC en finale du Championnat Canadien hier soir tard sur la côte Ouest. Fort d’une trop courte victoire de 1-0 au Stade Saputo la semaine dernière, Rémi Garde a choisi de titulariser 5 défenseurs à Vancouver afin de protéger son avance au milieu d’une séquence éreintante.

Une stratégie honnête et compréhensive qui n’aura finalement pas payée, les montréalais s’inclinant 0-2 et 1-2 au total des buts. Un résultat dommage qu’on doit surtout attribuer à un manque d’opportunisme au premier match et à la fatigue de certains joueurs clés de l’effectif qui n’ont pu élever leur niveau de jeu au moment où l’Impact en aurait eu besoin et où les Whitecaps sont devenus plus fragiles, prenables. Samuel Piette et Saphir Taïder, pour ne nommer qu’eux, ont démontré plusieurs signes de fatigue en fin de match, rendant compliquée toute relance montréalaise via le milieu. Avec le nombre de minutes qu’ils ont dans les jambes depuis une vingtaine de jours, difficile de leur en vouloir. Si l’Impact a trouvé une identité de jeu et une manière de remporter des points, il ne s’est pas inventé une profondeur en claquant des doigts…

Il reste que l’Impact n’était pas si loin de repartir de Vancouver les mains pleines. Dès la 16e minute, Matteo Mancosu a raté de façon incompréhensible une occasion de marquer créée par un excellent jeu de Saphir Taïder. Un but qui aurait mis une grosse pression sur les Whitecaps et qui aurait possiblement qualifié les montréalais.

Les commentateurs du mauvais stream de Soccer Canada n’en revenaient tout simplement pas, comment a-t-il pu laisser passer cette occasion? On se dit logiquement qu’il a du penser qu’il était hors-jeu et chercher le corner, mais quand même? Pourquoi réfléchit-il à cela? Pourquoi un attaquant payé 700 000$ pour joueur au foot ne fait pas simplement que la mettre au fond et se poser des questions ensuite?

Les commentateurs n’y comprenaient rien au point où ils y sont revenus au moins 10 fois durant le match. Outre le fait qu’ils n’avaient pas grand-chose à dire, ça démontre à quel point les amateurs de l’Impact se sont en quelque sorte « habitués » à la médiocrité de leurs attaquants cette saison, Mancosu en avant-plan. Comme si ce genre d’erreur était en quelque sorte devenu routine. Triste. Espérons que Jimmy Briand saura ramener le tout à la normale.

Et comme c’est souvent le cas, les Whitecaps ont ouvert la marque tout juste quelques instants plus tard, créant une égalité parfaite de 1-1.

Si l’Impact a ensuite souffert en fin de première mi-temps, il est revenu un peu plus fort au début de la deuxième demie, probablement secoué par un discours de l’entraîneur durant la pause. Les Mancosu, Vargas et Petrasso de ce monde sont toutefois rapidement retombés endormis, et Shamit Shome a commis une erreur coûteuse pour offrir le penalty de la victoire aux Whitecaps. Une erreur mince, mais évitable du jeune Canadien qui ne connaissait pas un grand match sans pour autant être catastrophique. Clément Diop a fait ce qu’il a pu, mais Kei Kamara s’est fait un plaisir de cadrer parfaitement son tir enroulé à la gauche du remplaçant d’Evan Bush. Le mal était fait.

L’Impact a bien tenté de revenir au score par la suite et les entrées de Piatti et Silva ont permis de créer quelques minces occasions, mais la dernière touche n’y était simplement pas. Le manque d’énergie et d’envie de plusieurs montréalais s’est ensuite fait sentir alors que les Whitecaps ont enchaîné blessure sur blessure pour écouler les dernières minutes d’un match au final assez terne et ennuyant.

Une occasion manquée pour un Impact qui n’était pas si loin, mais qui manque toujours de ressources pour puiser au fond de son effectif et enchaîner les bonnes performances durant de telles séquences. Le retour à la maison fera du bien, et il faut espérer qu’Adam Braz prendra bonne note de cette édition 2018 du championnat canadien. Celui de 2019 s’annonce d’autant plus relevé avec l’addition probable des équipes de la Canadian Premier League et l’Impact ne peut tout simplement pas traverser une saison complète avec seulement deux milieux réellement partants en Piette et Taïder. Krolicki, Shome et compagnie font ce qu’ils peuvent, mais ils occupent une place probablement trop grande pour eux actuellement, sans rien leur enlever. Briand est une acquisition qui rassure en avant, tout en remettant le spotlight sur le chantier que demeure le milieu de terrain.

Rémi Garde a fait ce qu’il a pu avec ce qu’il avait sous la main pour cette Coupe, le focus est désormais sur la saison MLS et sur des séries qui demeurent bien possibles. Espérons que cette saison 2018, autant pour les idées de jeu que pour le résultat du championnat canadien, sera un bel appui vers l’année 2019.

En attendant, ce sera Vancouver-Toronto en finale pour le titre canadien et, surtout, pour une place en Ligue des Champions.

DANS L’ABRI
– Il y avait un absent de taille dans le camp des Whitecaps hier en Alphonso Davies. La merveille canadienne était à Philadelphie avec les dirigeants du Bayern Munich pour y officialiser son transfert d’un minimum de 12 millions. Ce qui devient la plus grosse « vente » de l’histoire de la MLS pourrait même atteindre plus de 22 millions avec certains bonis, et représente surtout une merveilleuse nouvelle pour le foot canadien.

Davies demeurera avec les Whitecaps jusqu’à son année de majorité, donc jusqu’au 1er janvier, et il serait de toute manière surprenant qu’il rejoigne ensuite directement le Bayern. L’ailier sera probablement prêté en Bundesliga 2 ou ailleurs en Europe et il faut surtout espérer qu’il saura maintenir ses qualités offensives et pourra rapidement passer au prochain niveau. Hâte de la suivre outre-mer.

– Pendant ce temps, Bradley Wright-Philipps devient une légende en MLS et célèbre le tout de magnifique façon.

https://twitter.com/JogaBonito_USA/status/1022295251850092544

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