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Nick Suzuki, un joueur dangereux offensivement en infériorité numérique

Lorsqu’une équipe écope d’une punition, son objectif est évidemment de ne pas accorder un but lorsqu’elle est à court d’un homme. Toutefois, il arrive parfois que, non seulement elle n’accorde pas de but, mais elle en inscrit même un.

On se rappelle que lors de la saison écourtée en 2021, le Canadien était particulièrement dangereux à ce chapitre. En effet, la troupe de Dominique Ducharme (et Claude Julien) avait inscrit un impressionnant total de neuf buts lorsqu’elle était en infériorité numérique, ce qui lui a permis de se classer au premier rang de la LNH dans cette catégorie.

En séries, le Tricolore avait même inscrit quatre buts à court d’un homme (premier de la ligue). Ce fut certainement une des raisons importantes de l’impressionnant parcours de l’équipe. 

En 2021-2022, l’équipe a évidemment connu énormément de difficulté. De surcroit, elle s’est avérée beaucoup moins opportuniste en désavantage numérique, inscrivant seulement six buts (16e rang dans la ligue).

Malgré tout cela, un joueur du Canadien s’est particulièrement démarqué dans cette catégorie dans les deux dernières années, et il s’agit de Nick Suzuki.

Parmi tous les joueurs de la LNH ayant disputé au moins 69 matchs (50 %) lors des saisons 2020-2021 et 2021-2022, il est le 15e meilleur marqueur de la ligue lorsque son équipe est à court d’un homme. En effet, le jeune centre inscrit en moyenne 1.82 point par tranche de 60 minutes lorsqu’il est sur la glace en infériorité numérique.

Concrètement, ça donne deux buts et trois passes dans cette facette du jeu en deux ans. Par ailleurs, il a aussi inscrit 20 de ses 61 points l’an dernier lorsque le Canadien avait un homme en plus sur la glace. 

JFresh, un spécialiste des statistiques avancées, s’attend à ce que Suzuki s’améliore encore plus dans cette catégorie l’an prochain. Selon des projections qu’il a partagées, l’Ontarien pourrait inscrire 0.88 but par 60 minutes lorsqu’il joue avec un coéquipier en moins, ce qui lui conférerait le quatrième rang dans la LNH.

D’ailleurs, Joel Armia se classe au vingtième rang de cette liste.

Évidemment, ça parait comme étant très peu, mais marquer dans cette facette du jeu est très difficile. En inscrire un est très rare, mais le bénéfice y est immense.

L’an dernier, les unités spéciales du Canadien ont été catastrophiques. Son avantage numérique s’est classé au 31e rang du circuit Bettman, alors que son désavantage numérique, lui, a été le 27e plus efficace.

Mais de savoir que Suzuki, qui sera bientôt le patineur le mieux payé de l’organisation, y trouve tout de même moyen de produire, est rassurant. 

Oui, il a connu des moments difficiles l’an dernier et a présenté plusieurs lacunes défensives (différentiel de -29), mais être le premier centre du Canadien de Montréal à l’âge de 22 ans vient avec beaucoup de pression. Surtout qu’avec le départ de Phillip Danault, les responsabilités de Suzuki étaient accrues.

J’ai bien hâte de voir ce que ça va donner avec une saison complète sous Martin St-Louis…

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