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Nick Kypreos suggère au Canadien d’acquérir Evgenii Dadonov dans les prochains jours

Dans les 48 dernières heures, il y a un dossier qui a retenu beaucoup d’attention dans la LNH : celui de la transaction qui a envoyé Evgenii Dadonov à Anaheim en marge de la date limite des transactions. En raison d’un problème avec sa clause de non-échange partielle (sur laquelle les Ducks se retrouvaient), la transaction a finalement été annulée et Dadonov est de retour à Vegas.

Si vous voulez une explication simple, celle-ci offre un parallèle qui est loin d’être vilain.

Pour Vegas, c’est un scénario épouvantable. Le fait que Dadonov soit encore un membre des Golden Knights à l’heure actuelle fait en sorte que l’équipe ne pourra pas activer Alec Martinez et Mark Stone lorsque ceux-ci seront prêts à effectuer un retour au jeu. Les deux joueurs sont présentement sur la LTIR, et dans le cas de Martinez, on parle d’un retour immiment.

Ça force donc les Knights à passer en mode solution, et comme le soulignait mon collègue Charles-Alexis Brisebois, les Coyotes de l’Arizona pourraient être leur porte de sortie.

Or, plus tôt ce soir, Nick Kypreos y a été d’une autre idée pour sortir les Golden Knights du pétrin, et elle implique le Canadien.

En fait, Kypreos propose à Kent Hughes d’aider les Knights à se débarrasser d’un boulet en leur échangeant son propre boulet : le contrat de Shea Weber. Et d’acquérir un choix au repêchage par le fait même.

Comme on parle de deux dossiers très complexes ici, prenons le temps de décortiquer toutes les implications d’une telle transaction. Parce que oui, il y en a plusieurs.

Commençons avec les impacts sur le Canadien. On sait que présentement, le Tricolore conserve Weber (et son cap hit de 7 857 143 $ par année jusqu’en 2025-26) sur la liste des joueurs blessés à long terme. Ainsi, il reçoit le salaire qui lui est dû, mais il ne compte pas sur la masse salariale de l’équipe.

Le problème, c’est que même si ça semble avantageux de le garder sur la LTIR à long terme, c’est tout le contraire. Il y a une limite aux allégements financiers que celle-ci permet d’obtenir. Et si jamais les 10,5 millions $ de Carey Price devaient s’ajouter éventuellement, ça dépassera la limite.

Bref, Kent Hughes a tout avantage à se départir de ce contrat dans le but de s’offrir un peu de flexibilité. Et c’est là que les Golden Knights entrent en jeu.

Présentement, les Knights ont besoin de libérer du salaire le plus rapidement possible. Échanger Dadonov et son cap hit de 5 millions $ devient donc une solution intéressante, mais comme les équipes savent qu’ils ont les mains liées, il faudra probablement que l’attaquant soit accompagné d’un haut choix au repêchage pour inciter les autres formations à les aider.

Mais quand on regarde sur le plan financier, l’idée de les forcer à obtenir le contrat de Weber se tient. Contrairement à la croyance populaire, les Golden Knights n’obtiendraient pas un « crédit » de 7,85 millions $ sur leur masse salariale active, mais ils n’y ajouteraient pas d’argent avec le salaire de Weber.

Ainsi, une transaction Dadonov – Weber ferait en sorte que les Golden Knights libéreraient les 5 millions $ du cap hit de Dadonov sans ajouter un sou (et en libérant le CH du contrat de Weber). C’est là que ça devient très intéressant pour eux.

Et comme on sait que Vegas est ouvert à accepter un contrat du genre contre Dadonov (la transaction initiale les voyait accueillir le contrat de Ryan Kesler), on peut se douter que l’idée de prendre le contrat de Weber n’est pas complètement impossible.

Sur le plan hockey, maintenant, quels seraient les impacts? Pour Vegas, c’est simple : l’argent libéré permettrait à l’équipe d’activer Martinez et Stone de leur LTIR et de leur permettre de revenir au jeu dès qu’ils seront prêts.

Pour le Canadien, c’est un peu plus complexe. Actuellement, la règle dit qu’un joueur échangé dans une transaction qui survient après la date limite ne peut pas prendre part à un autre match durant la présente saison avec sa nouvelle formation. Ni en saison régulière, ni en séries.

Or, considérant la situation particulière de Dadonov, peut-être que la LNH accepterait d’être un brin plus clémente avec lui. Est-ce qu’il serait autorisé à terminer la saison en jouant des matchs avec le Canadien? Possible, mais pas assuré.

Mais malgré tout ça, il y a encore deux choses qui pourraient bloquer une telle transaction :

1. Dadonov a une autre année de contrat durant laquelle il aura un cap hit de 5 millions $. Ce n’est pas un contrat sur le point d’expirer : il faudra également le payer (à un gros prix) en 2022-23. Est-ce que le Canadien (qui a déjà plusieurs gros salaires à payer l’an prochain) voudra ajouter Dadonov à la liste? C’est notamment pour cette raison que le prix exigé pourrait être très élevé.

2. On ne sait pas si le Canadien fait partie des 10 équipes auxquelles Dadonov ne veut pas être échangé. S’il ne voulait pas aller à Anaheim en raison du haut taux de taxation en Californie, pas besoin de vous dire qu’il ne voudra peut-être pas venir à Montréal pour les mêmes raisons. Ceci dit, on ne sait pas si c’est la raison, et il aurait été intéressé par l’idée de signer un contrat avec le Canadien avant de signer à Ottawa en marge de la saison 2020-21.

Bref, c’est un dossier extrêmement complexe et ce serait une transaction très particulière qui comprendrait bon nombre d’enjeux. Or, si le Canadien est prêt à prendre le contrat de Dadonov, il pourrait obtenir un très gros pactole en retour (dans lequel il pourrait se départir du contrat de Weber).

C’est à surveiller, donc, mais si ça doit être fait, attendez-vous à ce que ça ne traîne pas trop en longueur. Les Golden Knights ont besoin d’une solution rapide, ce qui fait en sorte qu’on pourra probablement oublier ceci si le dossier traîne en longueur.

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