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Mike Reilly ne ressent pas (du tout) la pression montréalaise

Marc Bergevin nous l’avait dit : Le statu quo allait être inacceptable. Et force est d’admettre que les joueurs du CH n’ont pas opté pour le statu quo.

Les jeunes travaillent d’arrache-pied, ils ont des responsabilités, ils donnent le maximum… Et les plus vieux embarquent dans le projet. Jusqu’ici, le Canadien 2018-19 n’a rien à voir avec le Canadien 2017-18. Jusqu’ici, je répète…

Il y a un jeune défenseur qui en donne beaucoup à Claude Julien : Mike Reilly.

Après avoir été échangé en retour d’un choix de 5e ronde en février dernier, Reilly a disputé 19 rencontres avec le Canadien. Il avait démontré de belles choses, mais ça allait tellement mal dans l’équipe qu’on s’était gardé une petite gêne…

Sauf que depuis le début du camp d’entraînement… Et surtout depuis le début de la saison, Jeff Petry Mike Reilly est possiblement le meilleur défenseur du Tricolore. Le coach l’a même répété publiquement à plusieurs reprises…

Reilly a passé 21 et 22 minutes sur la patinoire lors des deux premières rencontres. Lorsque Shea Weber sera de retour, c’est (très) fort probablement lui qui jouera à ses côtés.

Le #28 aime bien le jeu rapide, il jouit d’une bonne vision du jeu et il n’a pas peur de se porter à l’attaque. Il possède un bon bâton (défensivement), il ne craint de transporter la rondelle, sa première passe est excellente et il est créatif. Dire qu’il compte que pour 725 000 $ sur la masse salariale de l’équipe présentement (alors que Karl Alzner prend 4,625 millions $ du haut de la passerelle).

Pire encore… Karl Alzner touche un salaire de 6 millions $ cette saison.

Revenons à Reilly…

Il a travaillé sur de petites choses durant l’été et il est en grande forme présentement.

Le défenseur américain a enfin l’impression d’être à la bonne place. Être échangé au Canadien représente la meilleure chose qui lui soit arrivée (selon lui).

Il n’y a pas de Ryan Suter comme défenseur gaucher devant lui pour jouer 30 minutes par rencontre…

Et disons que la pression montréalaise ne l’effraie pas du tout.

Reilly est né à Chicago, mais il a grandi au Minnesota, un état où le hockey est roi. Il y a joué tout son hockey mineur… Et aussi son hockey universitaire. Les attentes étaient grandes lorsqu’il a entamé sa carrière professionnelle (au Minnesota)… Après avoir tourné le dos à l’équipe qui l’avait repêché. De la pression, il en a ressenti beaucoup à l’époque.

Il dit vivre quelque chose qui ne s’apparente même pas à ce qu’il a vécu au Minnesota présentement (au niveau de la pression notamment).

Claude Julien a sursauté. Moi aussi.

« Je pense que c’est la première fois qu’on me parle d’une pression qui est pire qu’à Montréal pour un joueur. »

Comme quoi la pression est une chose (relative) bien différente pour chacun… Quoique la pression n’était pas à son summum en mars/avril 2018 (et lors du camp d’entraînement). Surveillons le rendement et les commentaires de Reilly durant les prochaines semaines, mais c’est (très) encourageant jusqu’ici…

Mike Reilly a mis du temps à se développer, mais ça semble enfin rapporter. Il a pris confiance.

Cette fois, on peut dire que la défensive du Canadien est meilleure que celle de l’année précédente. Et c’est en partie grâce à Mike Reilly…

Qui a mûri, selon Claude Julien, et qui profite d’un système de jeu taillé sur mesure pour ses aptitudes. Peut-être deviendra-t-il le joueur que certains voyaient en lui à sa sortie de l’université?

Puisqu’il est question de stress et de pression, espérons que les jeunes joueurs du Canadien parviendront à être aussi bons au Centre Bell jeudi soir. Espérons que l’engouement d’un match d’ouverture locale, lié aux attentes désormais plus élevées des fans et à la présence des nombreux journalistes, n’aura pas un effet pervers…

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