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Michel Therrien croit que les journalistes ont dépassé la ligne dans le dossier St-Louis/Farrell

Dans le monde du hockey, défendre un gars de sa gang, c’est commun… même quand ce n’est pas vraiment justifié. Nous avons pu le voir la semaine dernière lorsque Rem Pitlick a touché à Patrice Bergeron. Ça n’a pas été long que Brad Marchand a répliqué.

Mais ça arrive parfois que ce soit injustifié comme ce fut le cas lors des séries entre le Canadien et les Maple Leafs en 2021 lorsque le genou de Corey Perry a malencontreusement heurté la tête de John Tavares sans qu’il n’ait pu réussir à l’éviter. Perry a dû se battre contre Nick Foligno à la reprise du jeu même si les deux belligérants savaient très bien que c’était un geste purement involontaire.

Mais c’est comme ça dans le hockey…

Dans un texte paru un peu plus tôt aujourd’hui chez TVA Sports, Michel Therrien y est allé d’une sortie en règle, sans le nommer, contre Simon-Olivier Lorange de La Presse. Selon lui, la relance du journaliste sur la présence de Sean Farrell dans l’alignement, après que St-Louis ait répondu que c’était une question pour Kent Hughes, avait « traversé les limites ».

Pour moi, la question était tout à fait légitime. En temps normal, la composition de l’alignement utilisé pour les parties est du ressort de l’entraîneur. Si Farrell était habillé pour jouer ce soir-là à Philadelphie, c’est censé être une décision de St-Louis. La question de Lorange, à savoir si c’est St-Louis qui décide de son « lineup », était justifiée puisque la réponse précédente du coach sous-entendait que son pouvoir discrétionnaire lui avait été enlevé sur ce cas précis.

« Ils ont le droit d’exprimer leurs opinions et de critiquer les décisions de l’entraîneur, tout le monde comprend que ça fait partie de la «game», mais il y a des limites qui ne devraient pas être franchies. » – Michel Therrien

Michel Therrien, selon moi, est allé à la défense de Martin St-Louis, un entraîneur comme lui, parce que le monde du hockey est comme ça. Un gars de sa gang se fait malmener, il réplique que ce soit justifié ou non. Il a même poussé plus loin en sous-entendant que le journaliste en question ne se serait pas permis une telle question si ça avait été John Tortorella, avec son caractère très bouillant, qui avait été devant lui. Je trouve que de remettre en doute l’intégrité du journaliste, c’est intense. Si ça ne traverse pas la ligne, dixit Therrien, ça ne doit pas en être bien loin.

D’ailleurs, je vais me permettre, moi aussi, de frôler la ligne…

Michel Therrien défend un coach parce qu’il est lui-même de cette confrérie, mais aurait-il tenu les mêmes propos si ça avait été Marc-André Perrault ou Renaud Lavoie, des journalistes de TVA Sports, qui avaient lancé la question? Parce que Therrien n’a pas une seule gang maintenant avec qui il a un devoir de loyauté, il a la confrérie des entraîneurs et celle de son employeur. Si c’est bon d’un côté, ça doit l’être de l’autre aussi, non?

Mais bon, ce n’est jamais une bonne idée de mordre la main qui te nourrit alors je le comprendrais de ne pas oser aller là.

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