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Michel Bergeron n’est pas content du développement de Juraj Slafkovsky et Alexis Lafrenière

Être un premier choix au total vient avec une pression immense. Je ne peux pas personnellement le certifier, mais j’imagine que d’être le premier à entendre son nom lors du repêchage, c’est grisant. Mais ça vient aussi avec le fait que pour toujours tu demeures celui qui a été choisi avant tous les autres. Si un autre joueur te dépasse, tu n’es plus le meilleur joueur de ta cuvée et par conséquent, la sélection faite par l’équipe, à l’époque, aurait peut-être dû être différente.

Plus encore, tous les premiers choix ne sont pas égaux de nature. Ils débarquent tous dans des environnements différents et leur parcours sera inévitablement teinté par leur première destination dans la LNH. Alexis Lafrenière et Juraj Slafkovsky évoluent dans des marchés de hockey immenses où l’attention est tournée vers eux. Ils vivent, d’emblée, avec une pression plus grande qu’une sélection équivalente dans un plus petit marché. Rasmus Dahlin et Owen Power n’auront jamais la pression à Buffalo que Laffy et Slaf vivront à New York et Montréal. Ça peut jouer tellement gros dans l’équation.

C’est l’fun Buffalo Ça existe Buffalo et c’est bien correct, mais ça ne se compare aucunement à NY et MTL au niveau du hockey.

Dans cet article de TVA Sports, Michel Bergeron crique franchement la gestion des Rangers et des Canadiens avec leur premier choix au total. L’ancien entraîneur des Nordiques de Québec considère qu’on leur retire trop facilement les opportunités qu’on leur offre et qu’on les cantonne au quatrième trio. Une stratégie qui, selon lui, ne les aiderait pas à se développer pleinement.

«On le fait jouer avec les deux pires attaquants (Michael Pezzetta et Jake Evans). Pourquoi ne pas le faire graduer? » – Michel Bergeron

C’est vrai que mettre Slafkovsky avec des joueurs marginaux comme Evans et Pezzetta, ce n’est pas nécessairement optimal. Mais je crois que Martin St-Louis et le Canadien font de gros efforts pour l’aider à s’acclimater à la LNH de la meilleure façon possible. Il y a une expression qui dit qu’il faut manger un éléphant une bouchée à la fois.

Ce n’est pas pour rien.

Nick Suzuki a débuté à l’aile sur le quatrième trio à Montréal et tranquillement, il a fait ses preuves. Qui remet en question le développement de Suzuki aujourd’hui?

Caufield est passé par le quatrième trio lui aussi. Il est même retourné à Laval pour reprendre sa confiance. Aujourd’hui, si on peut remettre en doute les méthodes de Dominique Ducharme dans ce dossier, on ne peut pas nier que le talent a fini, comme pour la crème dans le lait, par remonter à la surface.

Mettre Juraj Slafkovsky ou Alexis Lafrenière sur un premier trio en permanence dès maintenant, ce serait la meilleure façon de leur faire perdre confiance. Dans les deux cas, ils ont eu des opportunités sur des trios de meilleure qualité depuis leur arrivée dans la LNH et ces expériences n’ont pas été concluantes très longtemps. Ils ne sont pas prêts. Ça ne veut pas dire qu’ils ne le seront jamais, simplement qu’il faut prendre le temps de bien faire les choses.

On ne fait pas pousser une plante plus vite en tirant dessus!

En prime, voir deux organisations précéder de façon très similaire avec leur jeune joueur, ça me donne à penser que ce n’est pas une si mauvaise façon que ça de gérer leur développement.

Cette saison, sa troisième dans la LNH, Lafrenière se dirige vers une production de 34 points, une légère hausse par rapport à la saison dernière. L’important, c’est qu’il progresse. Tandis que pour Slafkovsky, on parle d’environ 23 points à la fin de la saison sur son rythme actuel. C’est de loin le meilleur joueur de 18 ans dans la LNH en ce moment.

Ah oui, c’est vrai… c’est le SEUL!

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