Michael McCarron envoie une flèche au système de développement du CH

Dans sa première entrevue accordée à un média montréalais depuis son échange à Nashville il y a deux ans, Michael McCarron a critiqué le système de développement du Canadien, soulignant qu’il était assez difficile de devenir un joueur régulier dans la LNH en passant par là.

Même si McCarron est souvent pris en exemple pour illustrer ce mauvais fonctionnement, reste qu’il n’a pas tort de le souligner.

Lors de cet entretien, tenu avec Simon-Olivier Lorange de La Presse, le choix de premier tour du Tricolore en 2013 a avoué se sentir beaucoup mieux dans l’organigramme des Predators, même s’il joue davantage pour leur club-école à Milwaukee.

Selon lui, la manière dont les joueurs étaient entraînés à Hamilton, St-John’s ou Laval n’était pas la meilleure. Sans avoir nommé Sylvain Lefebvre, il ne serait pas le premier à ne pas avoir été partisan de sa gestion.

« Regardez le bilan [du Canadien], ce n’est pas difficile de voir que le développement n’était pas au mieux. Mais les joueurs ont aussi leurs responsabilités, tout le blâme ne revient pas à l’organisation. […] Ils font mieux aujourd’hui, mais peu de joueurs repêchés par le Canadien restent avec l’équipe. »

L’attaquant de 26 ans en convient : son jeu était « en déroute », chose qui s’est améliorée avec l’arrivée de Joel Bouchard comme entraîneur-chef en 2018, ce qui a pratiquement « redonné vie à [son] jeu ».

Sous les ordres de Bouchard, il est vrai, sa cadence a fortement augmenté : 35 points en 61 matchs sur deux saisons. Mais de faire l’objet d’une transaction qui a emmené Laurent Dauphin au Québec, ça a été un véritable soulagement.

Être soulagé de partir, ça cache souvent un problème qui relève de l’organisation. Dans ce cas-ci, on n’a pas à chercher bien loin.

Comme Lorange le soulève, Brendan Gallagher est essentiellement le seul produit de qualité qui a été repêché par le Canadien entre 2008 et 2015 et qui a réussi à y faire carrière.

« Nathan Beaulieu, Alex Galchenyuk, Arturri Lehkonen et Jake Evans sont les rares autres joueurs qui se sont établis dans la LNH, encore que Galchenyuk et Lehkonen soient passés directement chez le Canadien sans détour dans les mineures », ajoute-t-il.

Charles Hudon, Sven Andrighetto, Jacob De La Rose et Jarred Tinordi sont eux aussi des choix de la Sainte-Flanelle qui ont chacun joué plus de 100 matchs dans la Ligue nationale, mais on s’arrête à peu près là.

Il faut en convenir : le recrutement et le développement chez le CH, dans les dernières années, n’ont pas été les secteurs les plus fructueux.

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