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Marc Bergevin : une patience décidée ou indésirée?

La saison 2015-2016 marquera l’une des pires campagnes de la glorieuse histoire du Canadien de Montréal. Pourtant, énormément de positif émanait du bilan final de l’équipe : la grande misère ressentie au centre semblait enfin terminée.

Alex Galchenyuk, flanqué de Max Pacioretty et de Brendan Gallagher excellait dans ses responsabilités de pivot, marquant trente buts et amassant 56 points. Fidèle à ses habitudes, Tomas Plekanec n’avait obtenu que deux points de moins que celui-ci, accomplissant la besogne défensive exceptionnelle pour laquelle on le reconnait.

D’emblée, cette situation ne semblait aucunement problématique…

Le tout s’est avéré catastrophique après la blessure du 27, suite à laquelle Phillip Danault s’est instantanément transformé en centre de premier trio.

Si Danault ne reproduit pas ses exploits de la dernière campagne, le Canadien pourrait sérieusement être dans le pétrin…

Un an plus tard, c’est le statut quo. Aucun centre établi au sein d’un top 6 dans la Ligue nationale de hockey n’enfilera un gilet bleu-blanc-rouge cette année. À moins d’une surprise, cette situation ne changera pas…

Reste qu’il semble plus sage de laisser la chance aux coureurs à l’interne d’acquérir les postes vacants plutôt que de sacrifier des monnaies d’échange alléchantes afin de combler de colmater des brèches à court terme.

Les paroles de Claude Julien au tournoi de golf du capitaine Max Pacioretty confirment le tout : à l’entendre, Alex Galchenyuk et Jonathan Drouin auront l’opportunité de se faire valoir au milieu.

Ces expériences seront-elles concluantes? Disons que les chances que les deux jeunes s’emparent des postes de premier et deuxième centre semblent minimes…

Mais réelles. Vous imaginez le revirement de situation? L’équipe disposerait alors de ses trois premiers centres pour de longues années!

De l’autre côté de la médaille, advenant que l’expérience ne s’avère pas concluante, le risque pour le CH est faible : avec une formation relativement semblable, l’an dernier, 103 points au classement ont été accumulés.

La situation est similaire lorsque l’on observe l’escouade défensive de l’équipe. Un poste semble disponible, et quelques candidats auront l’opportunité de l’occuper. Pour laisser filer une légende de la trempe d’Andrei Markov, devinons que l’état-major de la formation doit avoir de grandes attentes envers quelqu’un d’autre…

Photo: RDS

Marc Bergevin sait comme vous et moi qu’il dispose d’une somme plus qu’intéressante pour agir sous le plafond salarial. Bien que cette liberté semble excitante, la nécessité de l’utiliser à bon escient demeure.

Patienter un brin et cibler les besoins précis de l’équipe avant d’agir semble l’avenue à emprunter.

Imaginez si Drouin et Galchenyuk agissent bien à titre de centre et que Jakub Jerabek s’adapte à merveille : le poste d’ailier droit deviendrait alors la lacune du Canadien. Les choses peuvent changer très vite, dans la LNH…

D’autant plus qu’au moment où l’on se parle, le marché des transactions ne semble pas déborder d’options alléchantes. Selon les différentes informations, Matt Duchene serait le seul pivot digne de ce nom qui serait disponible…

Et sa valeur diminuera drastiquement dans les prochaines semaines. À un moment donné, Joe Sakic n’aura pas le choix : la pression sera trop forte et il devra agir.

À ce moment, le Canadien sera en position de savoir si son obtention demeure toujours une nécessité aux succès de l’équipe…

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