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Marc Bergevin a-t-il manqué une belle occasion d’échanger son capitaine?

Max Pacioretty ne demandera jamais à l’état-major de l’échanger.

Enfin, jamais plus. Jadis, le capitaine voulait quitter la métropole pour des raisons nébuleuses. Les êtres changent et gagnent en maturité… rien ne sert de s’y attarder!

L’Américain est tombé sous le charme de la ville de Montréal. Chaque fois qu’il penche son regard pour y découvrir le C brodé sur son uniforme, la fierté qui l’habite est monstrueuse. Pacioretty veut prouver à l’univers qu’il est un gagnant : enfiler les couleurs de l’équipe de hockey la plus médiatisée semble idéal pour y arriver, non?

C’est du moins ce qu’il semble croire. Se l’admettre serait difficile, mais ce n’est pas en portant l’uniforme du Tricolore que Max Pacioretty accomplira son désir ultime : soulever la Coupe Stanley. Nonobstant son talent, il demeure un marqueur…

Un marqueur ne disposant pas du soutien d’un centre de qualité. En fouillant un peu dans les archives de son équipe, Pacioretty découvrira tôt ou tard qu’attendre l’arrivée d’un centre dominant pourrait s’avérer pénible.

Sachant que la production de l’ailier pourrait stagner éternellement sans l’apport d’un moteur offensif de qualité, certains s’en libèreraient avant qu’il ne soit trop tard.

Plusieurs acteurs importants soupçonnent que le départ de Sami Vatanen d’Anaheim a été motivé par les blessures affectant Ryan Kesler et Ryan Getzlaf. Ainsi, en cédant leur défenseur droitier, les Ducks se procurent un centre (Adam Henrique a déjà occupé cette position, sans y exceller, mais bon…) pouvant pallier à ces pertes.

Il y a toutefois fort à parier qu’une offre incluant Max Pacioretty, l’arrière finlandais puis quelques autres actifs de la Californie auraient pu susciter l’intérêt de Bob Murray…

D’autant plus que la défensive du Canadien possède deux faiblesses majeures : sa difficulté à terminer ses premiers relais ainsi que sa lenteur. Aucun doute, Sami Vatanen possède des habiletés complémentaires à celles-ci. Malgré sa latéralité, le défenseur est à l’aise à gauche et aurait pu sans l’ombre d’un doute devenir l’allier de Shea Weber.

Cependant, le Canadien investit déjà environ 25 millions de dollars par année dans sa brigade défensive. Ajouter un salaire de 4,875 millions à cette facture aurait-il été raisonnable?

La rémunération de Shea Weber justifie sa présence parmi l’élite de la LNH. Le travail d’un joueur de cette trempe, c’est d’améliorer les coéquipiers qui l’accompagnent… Si le défenseur numéro un n’arrive pas à accomplir cet exploit, le Tricolore n’arrivera jamais à emporter quoi que ce soit.

Le système de jeu de Claude Julien est tranquillement adopté par les arrières de la Sainte-Flanelle, qui s’affirment depuis quelques joutes. Le temps d’accomplir une transaction majeure afin de modifier la défensive n’est pas venu : le Canadien doit suivre son plan de base puis tenter de greffer Jakub Jerabek ou David Schlemko à Shea Weber avant de compléter un geste de panique.

Échanger Max Pacioretty en retour d’un arrière ne semble donc pas une priorité…

Cela ne veut pas dire que Marc Bergevin ne doit pas profiter de sa congestion à l’aile gauche afin d’améliorer sa ligne de centre!

Il ne faut toutefois pas oublier un détail important : si un ailier mesurant 6’2, pesant 200 livres, excellant en désavantage numérique puis marquant plus de 30 buts par campagne était disponible ailleurs dans la LNH, tous les partisans du CH prieraient le DG de l’équipe de tenter de faire son acquisition.

Dans l’optique où le Canadien ne souhaite pas reconstruire dans les semaines à venir, Pacioretty fait partie de la solution.

Reste à voir si ses demandes salariales pourraient le pousser à l’extérieur du Québec…

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