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Pourquoi Loui Eriksson est le morceau manquant au puzzle | Shaw: L’importance du « net-front » guy

Dans un monde idéal et utopique, les deux premiers trios d’une équipe seraient composés des six meilleurs attaquants de la LNH. Logiquement, du moins.

Cette vision simpliste des choses ignore toutefois deux variables importantes: le plafond salarial et l’élément de chimie/stratégie inhérent à la composition des lignes.

Pour bien équilibrer leur masse salariale entre les attaquants, les gardiens et les défenseurs, les directeurs généraux ont accouché de différentes stratégies pour maximiser le potentiel de leurs actifs, à prix raisonnable.

L’une d’elles a été de jeter aux orties le quatrième trio d’agitateurs. On a ainsi recyclé des joueurs qui sont talentueux, mais pas suffisamment pour un top-6, en les utilisant dans des rôles de soutien.

Une autre est de faire appel à un net-front guy qui augmente l’efficacité de deux attaquants doués. Avec les défenseurs qui s’impliquent davantage en zone offensive, on remarque souvent qu’un attaquant dans un trio est plus en retrait et ne touche pas régulièrement à la rondelle, en comparaison aux deux autres. Après tout, il n’y en a qu’une et elle ne peut être partagée avec tout le monde…

Alors que les deux artistes s’échangeront le disque en tentant de bricoler des ouvertures, le net-front guy foncera entre les deux défenseurs pour aspirer la couverture, voilera la vue du gardien, tentera de récupérer un retour ou se campera en bas des cercles pour initier une possession en cycle. Le net-front guy n’obtient pas toujours un point sur le jeu, mais il est combien efficace dans l’ombre des meilleurs joueurs. Le net-front guy des Leafs, par exemple, est Leo Komarov. Nazem Kadri adore jouer avec lui.

Parce que le net-front guy n’est pas nécessairement le plus habile et le plus spectaculaire, il peut être payé plus raisonnablement que les autres et tout de même contribuer au sein d’un top-6.

Idéalement, le net-front guy est Jeff Carter, Joe Pavelski, Corey Perry, Brendan Gallagher… Il peut faire bien plus que se mettre le nez dans la cuisine.

Mais la ligue a imposé une limite salariale, et il faut bien faire des sacrifices quelque part…

Celui du Canadien vous sera familier, puisqu’il a beaucoup été question de lui au cours des derniers jours. Il se nomme Andrew Shaw et vient d’apposer sa signature au bas d’un contrat de six ans et 23,4 millions.

Mais Shaw ne sera qu’un net-front guy efficace sur un deuxième trio si deux attaquants talentueux lui font de l’ombre. Avec seulement Plekanec à ses côtés, disons qu’il est un peu trop exposé à la lumière du jour.

Bergevin doit donc trouver le meilleur attaquant ayant le profil de « joueur talentueux », c’est-à-dire qu’il est créatif, qu’il peut lire le jeu différemment des autres et emprunter des trajets est-ouest. Tout pour contre-balancer la simplicité du net-front guy. Andrew Ladd, par exemple, est certainement productif et rapide, mais il n’est peut-être pas tout à fait le genre de joueur qui doit être recruté.

Strictement en termes de style, il y a quelques ailiers gauches sur le marché des joueurs autonomes qui correspondent à cette description: Loui Eriksson, David Perron, Thomas Vanek, Mikkel Boedker, Alex Tanguay, Frans Nielsen, Jiri Hudler, Kyle Okposo (s’il veut jouer à gauche)…

Certes, ils n’ont pas tous leur place à Montréal.

Mais Loui Eriksson, lui, remplit tous les critères. Auteur de 30 buts la saison dernière, le Suédois est diablement productif à forces égales. Sa moyenne de 2 points par heure de jeu à cinq contre cinq ferait de lui le quatrième attaquant le plus efficace de la Flanelle, derrière Pacioretty, Gallagher et Galchenyuk. Eriksson est avant tout un ailier extrêmement intelligent, capable de se mettre en évidence pour un bon tir,  exécuter un passe-va avec son joueur de centre ou égarer son couvreur. Il peut être employé sur les unités spéciales et dans presque toutes les situations de jeu au cours d’un match, que le besoin soit de combler une avance ou d’en protéger une.

À la droite d’Eriksson et de Plekanec, Shaw aurait tout l’ombre qui lui faut pour effectuer sournoisement son travail de rat.

Ou de net-front guy, si vous préférez…

En rafale
– À noter que le CH a justement un beau petit 7,8 millions sous le plafond salarial… C’est plus qu’assez pour mettre sous contrat Eriksson pour trois ou quatre ans. (EOTP)

– LeBrun persiste et signe: Montréal ne surpaiera pas Dale Weise.

– Le CH n’est pas vraiment parmi les équipes favorites dans le derby Stammer

– Plusieurs équipes s’intéressent à Eric Staal. (TVA Sports)

Le vétéran devra être prêt à cracher sur son orgueil quand il verra les offres…

– Les négociations dans la LNH, ça peut devenir très laid. Parlez-en à Subban.

– PJ Stock digère avec humour le fait qu’il ne sera pas retenu dans Hockey Night in Canada!

– Le match d’Eugénie Bouchard a été reporté par la pluie. (98,5 Sports)

– Voilà pourquoi les directeurs généraux détestent les offres hostiles: la plupart du temps, elles ne font que nuire à une équipe, parce qu’elles sont pratiquement toujours égalées.

– Les équipes essaient toutes d’obtenir des informations durant la fenêtre d’entrevue avec les UFA. (Today’s Slapshot)

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