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Lions de Trois-Rivières : 80 joueurs utilisés et une saison aux 1000 rebondissements

Ce soir, pour la première fois de leur histoire, les Lions de Trois-Rivières (ECHL) joueront un match de séries à domicile. Les Lions sont en retard 2-0 dans leur série contre les Growlers de Terre-Neuve.

Le match sera à TVA Sports 2, par ailleurs.

Qu’une formation d’expansion soit en mesure de participer aux séries est un bel exploit à la base. Ce n’est pas toujours facile d’entrer dans une ligue, mais les Lions ont quand même réussi à maintenir une fiche de 34-35.

Et compte tenu des circonstances de cette saison-là, c’est un résultat impressionnant.

Les embûches qui se sont dressées devant les dirigeants des Lions ont été si nombreuses que Marc-André Bergeron (DG) et Éric Bélanger (entraîneur) ont dû travailler deux fois plus fort pour arriver à de bons résultats.

C’est ce que le journaliste Alexandre Pratt raconte dans son papier du jour.

Évidemment, dans la ECHL, il faut s’attendre à voir les clubs de la LAH piger dans leur effectif. Ceci dit, si une formation prévoit normalement utiliser environ 46 joueurs par année, ce n’était pas le cas des Lions, qui ont utilisé pas moins de 80 gars cette année, ce qui est probablement un record.

Sept autres joueurs ont signé en ville sans jamais jouer, portant le total à 87.

Le fait que le Canadien ait justement utilisé 46 joueurs cette année a créé un effet domino important à Laval, mais surtout à Trois-Rivières, là où le Rocket allait piger en cas de besoin.

Cela donnait des situations incroyables pour l’entraîneur-chef, Éric Bélanger.

Un jour, j’ai croisé un gars dans le stationnement de l’aréna. Je lui ai demandé s’il jouait pour nous ce soir. Il m’a répondu oui.

Tout allait tellement vite, je ne le savais même pas! – Éric Bélanger

Les blessures, les rappels, la COVID-19 et le fait que les autres équipes ont utilisé des magouilles pour empêcher les Lions de signer des joueurs sont tous des aspects qui ont joué contre le club de Marc-André Bergeron.

Par exemple? Un joueur qui ne venait qu’un soir une fois de temps en temps était (déloyalement) choisi au ballottage par un club de la ligue situé dans le Maine, par exemple. Et comme le joueur ne se rapportait évidemment pas, il était suspendu, empêchant les Lions de le signer quelques semaines plus tard en cas de besoin.

Si on commence en plus à se nuire et à se mettre des bâtons dans les roues entre nous autres, c’est un peu ridicule. – Marc-André Bergeron

Puisque le DG ne voulait pas empêcher les clubs de la LNAH d’avoir leurs joueurs, il y allait avec les gars qui ne jouaient pas ce soir-là pour monter à Trois-Rivières. Mais quand même : à un certain point, la LNAH a empêché les joueurs d’aller avec les Lions, qui se sont tournés vers le hockey senior en Mauricie pour compenser.

Et les joueurs en question, le DG des Lions ne les connaissait pas tous.

Il a même songé à jouer ou à faire jouer son entraîneur (ce qui est interdit) tellement ils étaient parfois dans le trouble.

Donc oui, dans de telles conditions, où le plan de match est difficile à implanter en quelques heures, voir les Lions faire confiance au plan de match (soit celui de gagner avec des Québécois) est un exploit.

Donc même si le but du jeu de gagner la Coupe Kelly ne devrait pas forcément arriver, ce que le club d’expansion a réussi à accomplir est assez fou. Aujourd’hui, les gars sont capables d’avoir du recul et de se dire que c’était fou.

Mais en pleine saison, ce n’était pas facile à gérer puisqu’il fallait toujours prévoir un nouveau plan et bien expliquer le système de jeu (rapidement) aux petits nouveaux qui arrivaient.

Dans notre ligue, les équipes sont dans le trouble deux, trois semaines par année. À ce moment-là, tu dois faire appel au gars qui habite à côté de l’aréna.

Mais nous, ça a duré… quatre mois! – Marc-André Bergeron

Ceci dit, une chance qu’ils étaient là pour aider le Rocket (et indirectement le Canadien) à avoir des joueurs sous la main pour remplacer quand la COVID-19 a frappé durant l’hiver.

On leur souhaite une année plus normale l’an prochain.

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