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L’Impact subit un deuxième blanchissage consécutif au Stade Saputo

On aurait pu le prévoir, tant c’est symptomatique de l’Impact de Montréal. Après avoir vaincu pour la première fois en MLS les Red Bulls de New-York sur la route, l’Impact s’est depuis montré incapable d’aller chercher de bons résultats face aux deux pires équipes de l’Est en termes de points : le FC Cincinnati et le Revolution de la Nouvelle-Angleterre. Pour une raison difficilement explicable, les Montréalais semblent souffrir d’un certain complexe face aux équipes « moins bonnes », moins talentueuses, comme s’ils modelaient leur jeu et leur effort à ce qu’offre l’adversaire plutôt que de chercher à eux-mêmes mener le tempo.

Pourtant, tout semblait indiquer une victoire des Montréalais. L’Impact avait finalement eu droit à une semaine complète d’entraînement à domicile, retrouvait ses partisans au Stade Saputo et, surtout, pouvait compter sur le retour de son magicien, Nacho Piatti, qui a obtenu quelque 25 minutes de jeu hier après-midi. Les montréalais ont d’ailleurs assez bien amorcé le match, obtenant l’essentiel des meilleures occasions de marquer durant la première mi-temps. Au milieu de terrain, Samuel Piette et Shamit Shome semblaient partout. Le québécois encore une fois dominant dans son rôle de casseur pendant que le jeune canadien se positionnait parfaitement entre les lignes, faisait de bons appels et affichait l’assurance nécessaire balle au pied pour se tourner, lever la tête, et trouver Urruti ou Okwonkwo derrière la défensive adverse.

Shome a très mal amorcé sa saison à Kansas City avec la fameuse défaite de 7-1, sans oublier le fait qu’il avait lancé son maillot par terre à sa sortie du match. Mais tous ses coéquipiers, anciens comme actuels, ne cessaient de répéter que ce jeune canadien détient un talent certain et ne nécessite qu’une bonne dose de confiance afin de le démontrer. Depuis, Shome s’améliore de match en match et il s’impose comme un choix fort intéressant pour Rémi Garde au milieu de terrain.

Le jeune Orji Okwonkwo a également très bien performé sur l’aile droite en première mi-temps, forçant même le nouvel entraîneur des Revs Bruce Arena à changer son latéral droit dès la 30ème minute, ce dernier étant complètement débordé devant les attaques répétées d’Okwonkwo et Brault-Guillard. Une tactique qu’on ne voit pas souvent mais qui a fonctionné pour le vétéran entraîneur, Okwonkwo disparaissant peu à peu du match jusqu’à sa sortie au profit de Jackson-Hamel dans le dernier quart d’heure.

Curieusement, donc, alors que l’Impact semblait gagner en puissance et en confiance au fil des minutes en première demie, le tout s’est complètement essoufflé en deuxième mi-temps. Même l’entrée de Nacho Piatti, qui a finalement permis à la foule de s’enthousiasmer quelque peu, n’a pas réellement permis aux montréalais de ramener le tempo du match en leur faveur.

Le manque de créativité offensive et le manque technique dans la dernière touche offensive ont cruellement fait souffrir les Montréalais, mais il ne faut pas sous-estimer le rôle d’un corps arbitral (encore une fois!) déficient dans cette deuxième mi-temps.

Pour une raison qui m’échappe, dans un match qui n’était pas tellement plus physique ou intense que ce qu’on voit normalement en MLS, l’arbitre a complètement pris le contrôle de la deuxième mi-temps, tuant constamment le rythme en appelant des fautes à répétitions et en prenant des décisions souvent difficiles à comprendre. Rien de pire pour un spectateur qui paie son billet pour voir à l’oeuvre son équipe et pour assister au retour de Nacho Piatti que de voir assister au zèle d’un homme au sifflet tout habillé de rouge qui se place au coeur du spectacle. Je souligne encore une fois que l’Impact n’a que lui à blâmer pour ne pas avoir été en mesure de marque devant ses partisans, mais ça ne peut pas excuser cette piètre performance arbitrale qui devient malheureusement la norme en MLS. Ne pas voir un hors-jeu immensément serré comme ce fût le cas à Cincinnati est humain et on peut le comprendre, mais carrément tuer le rythme d’un match comme l’a fait l’arbitre hier est à mon sens beaucoup plus grave quand ton rôle premier est de servir le jeu en soi.

Le temps constamment perdu par le Revolution, les cartons jaunes ridicules à Piatti, Shome et Piette et surtout les fameux « jeux en révision » sur deux actions qui n’auraient probablement même pas dû mériter un carton jaune sont ridicules, et difficile de ne pas avoir l’impression que ces décisions font suite au «chialage» de l’Impact durant la dernière semaine… Je ne me permets pas souvent de sortie contre les arbitres, leur travail est immensément complexe et important, mais un arbitre professionnel ne peut se permettre d’être autant impliqué dans le cours d’un match comme ce fût le cas hier. Désolant.

Sinon, malheureusement, Saphir Taïder ne semble toujours pas avoir retrouvé ses repères. L’algérien semblait perdu au milieu de terrain, prenant trop souvent la mauvaise décision, tentant un drible de trop et semblant dépassé à tous les niveaux, offensifs comme défensifs. La bonne performance de Shome a permis à l’Impact de respirer en première mi-temps, mais la non-présence de Taïder était flagrante durant le reste du match. Avec le Saphir du début de saison, les montréalais remportent ce match. Le #8 doit se regarder dans le miroir et se mettre en mode solutions. Espérons également que le retour à long terme de Nacho lui fera le plus grand bien.

DANS L’ABRI
– 2020 ou 2021? On ne le sait pas encore, mais ça regarde de mieux en mieux pour la CPL au Québec prochainement. Surtout, on parlerait maintenant de deux équipes, l’une à Québec et l’autre à Laval, ce qui est à mon sens une excellente idée. On en saura plus très bientôt.

 

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