Fou à quel point deux semaines peuvent tout changer dans le monde de l’Impact de Montréal.
Les #NoPlayoffs fusaient de toute part, ponctués de quelques #FireBiello et de multiples remises en question d’achats de billets de saison et parfois même de support pour un club qui n’allait simplement nulle part. 4 victoires et 12 points plus tard, voilà que toute l’énergie et tout l’engouement sont de retour.
Et pour couronner le tout, dimanche prochain nous offrira un fameux clasico Montréal-Toronto, le premier de trois d’ici la fin de saison. J’en salive déjà…
Arrivez tôt dans le kop dimanche.
Arrivez tôt dans le kop dimanche.
Arrivez tôt dans le kop dimanche. https://t.co/jg2DBN5Q3V— Ultras Montréal (@ultrasmontreal) August 23, 2017
Les Ultras font toujours les choses en grand lorsqu’il est question des Clowns, et le reste de la foule s’en trouve également plus encline à joindre le mouvement et à se faire entendre. Il ne resterait que quelques centaines de billets disponibles pour le match, et on peut sans aucun doute s’attendre à un Stade Saputo paqueté et bruyant, dimanche après-midi.
La rivalité entre Toronto et Montréal est l’une (sinon LA) des plus intéressantes en MLS. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le match sera joué dimanche plutôt que samedi, alors qu’il sera télédiffusé à la grandeur des États-Unis. Un match 100% canadien pour «vendre» le sport aux Américains.
L’Impact est sur une bonne lancée, donc, et est clairement dans le meilleur état d’esprit possible pour accueillir le Toronto FC. 7 victoires à ses 8 derniers matchs au Stade Saputo, voilà qui commence à ressembler à une forteresse. Au-delà des résultats, c’est la manière qui commence à convaincre. Les courtes victoires contre Philly et Orlando à domicile n’avaient rassuré personne, mais voilà que l’attaque et la défense semblent développer une synergie qui peut faire trembler les équipes adverses. Si l’Impact marque 3 buts par match et n’en accorde pas plus que 1, ce sera difficile de s’incliner! Ça a été dit et redit, mais toute cette séquence coïncide avec quoi déjà? Ah oui, Samuel Piette.
Mais bon, Toronto est loin d’être n’importe quelle équipe. Non seulement les rouges ont pratiquement déjà gagné le Supporter’s Shield (80% de chances), mais ils sont actuellement en voie de devenir la meilleure équipe de l’histoire de la MLS, en terme de points. Invaincus à leurs 7 derniers matchs, ils ont tellement de profondeur qu’ils ont continué à dominer la ligue même en perdant Bradley et Altidore à l’équipe nationale américaine. Giovinco a toujours un rythme de MVP (12 buts), et leurs nouvelles acquisitions sont déjà des forces dans la ligue.
Au-delà de leur gros trio, les Victor Vazquez, Melky Delgado, Justin Morrow, Drew Moor, Raheem Edwards et autres Alex Bono sont des joueurs qu’on peut qualifier de dominants en MLS, qui servent à transformer le Toronto FC en une équipe complète et pas tellement loin de la perfection (on ne parle que de la MLS, ne vous fâchez pas).
Le bon côté des choses est que pas moins de 7 rencontres se joueront ce soir en MLS, dont un match au BMO Field alors que les Torontois accueilleront l’Union de Philadelphie. Il y a fort à parier que les gros canons seront en partie ménagés en vue du clasico, mais la fatigue dans les jambes torontoise pourrait tout de même servir l’Impact dimanche prochain.
Le Toronto FC, c’est pratiquement 2 buts marqués par match et 1 seul accordé. Les Nacho Piatti et Blerim Dzemaili de ce monde auront besoin de continuer à être tout feu tout flamme pour espérer l’emporter, mais ça demeure loin d’être impossible. La finale du championnat canadien, si elle a couronnée le TFC, a tout de même permis à tous de réaliser que l’Impact n’est pas si loin de ses cousins ontariens, et d’autant plus lorsqu’il est question d’une seule journée, de 90 minutes, sous un ciel bleu et montréalais. On rediscutera de l’alignement probable et des derniers changements samedi, mais on dirait que j’ai un bon feeling pour ce match. Et vous?
Mancosu, Jackson, et la pression de la décision.
C’était la seule «critique» qu’on pouvait encore faire à Jackson malgré la saison fantastique qu’il est en train de connaître. Pratiquement tous ses buts et ses bonnes performances arrivaient lorsqu’il entrait du banc, quelque part après l’heure de jeu. Mais voilà que son magnifique match de samedi dernier, couronné d’un but et deux passes décisives, vient de faire taire toutes ces critiques.
https://twitter.com/100_Soccer/status/899301567970648066
Sa célébration, à l’image de celle récente de Nacho Piatti, est assez équivoque. Combien de buts devra-t-il marquer avant d’être considéré comme l’attaquant de choix pour Mauro Biello? On peut le comprendre. Jackson fait tout sur le terrain, il dérange la défense adverse, marque lorsqu’il en a l’occasion, offre de bonnes courses à ses milieux de terrain, et est même capable de temporiser le jeu à la «Drogba» pour ensuite lancer ses rapides ailiers…
https://twitter.com/impactmontreal/status/899058477665996800
Que demander de plus?
Pourtant, Matteo Mancosu est encore l’attaquant de choix du staff de l’Impact selon plusieurs. Mais en analysant bien les dernières rencontres, on peut se demander si c’est vraiment le staff qui préfère Mancosu à Jackson…
Sans faire de la psychologie à 5 cennes, j’ai l’impression que la relation qui lie Mancosu à Piatti est bien plus forte que celle qui unit Nacho à l’attaquant québécois. Nacho laisse son penalty à Mancosu pour lui permettre de retrouver confiance, on le voit souvent en conversation/rires avec l’Italien dans les fameux Derrière chaque victoire, et on a de la difficulté à sentir une quelconque chimie entre Jackson et Piatti. L’Argentin tarde souvent à lui remettre le ballon et ne célèbre pratiquement jamais les réussites avec Jackson (regardez les célébrations du dernier match)
Coincidence? Simple interprétation erronée? C’est fort possible, mais je soulève tout de même la question. Serait-ce possible que Piatti (et même Dzemaili, j’ai l’impression) préfère jouer avec Mancosu qu’avec Jackson? Est-ce que l’attitude cocky de Jackson peut en déranger certains?
«Les joueurs veulent jouer avec ceux qui marquent, et Jackson trouve le fond du filet. Point barre.» me répondront plusieurs, et je suis d’accord en théorie, mais pas encore convaincu en pratique.
Sinon, personnellement, le choix est très facile pour dimanche prochain. Anthony Jackson, du début à la fin.
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