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Les joueurs de quatrième trio seront payés au salaire minimum (ou presque)

Elliotte Friedman a indiqué dans son savoureux texte 31 Thoughts d’hier que des agents de joueurs et des dirigeants d’équipes croient que les joueurs de quatrième trio devront fort probablement acceptés d’être payés moins cher lors des saisons à venir.

La chute des revenus, les lucratifs contrats déjà signés par les joueurs importants, l’importance de bien rémunérer tes joueurs d’impact, la baisse (ou la non-hausse) du plafond salarial…

Bref, selon un intervenant à qui Friedman a jasé, plusieurs joueurs de quatrième ligne seront désormais payés au salaire minimum (entre 700 000 et 750 000 $ en 2020-21) ou à peine plus.

En tenant compte du fait que les joueurs devront probablement remettre plus d’argent aux propriétaires qu’avant via l’escrow et que les joueurs ne toucheront donc pas tout l’argent promis dans leur contrat respectif, cette crise de la COVID-19 aura fait mal à plusieurs joueurs de profondeur… qui devront accepter de gagner beaucoup moins d’argent ou de tout simplement laisser leur place à d’autres (en espérant que l’Europe sera plus payante pour eux).

Et ces autres joueurs-là, ça risque fort d’être des jeunes sous leur contrat d’entrée, qui coûtent généralement moins d’un million $ par saison (plus de bonis à la performance, parfois).

Bref, la LNH risque d’être encore plus une ligue de jeunes qu’elle ne l’était déjà devenue avant la pandémie. On y verra donc encore plus de vitesse… et d’erreurs.

À noter que certains vétérans accepteront certes de couper de façon importante leur chèque de paye pour… justement continuer de recevoir un chèque de paye.

Qu’est-ce que ça veut dire concrètement pour le Canadien tout ça? Que des gars comme Dale Weise (2,35 millions $ par saison) sur une quatrième ligne, ça risque de ne plus arriver.

Les neuf premiers attaquants de l’équipe continueront de gagner un bon salaire, alors que les autres devront se contenter d’un peu moins. Drouin, Tatar, Gallagher, Domi, Danault, Armia, Lehkonen, Suzuki et Lafrenière Kotkaniemi (ou Kovalchuk) risquent de former le top neuf la saison prochaine.

Or, un gars comme Paul Byron, qui a multiplié les blessures récemment et qui prend de l’âge, pourrait avoir de la difficulté à justifier son salaire annuel de 3,4 millions $ (pour encore trois ans).

Byron pourrait-il être échangé ou pire, racheté lors de la reprise des activités?

Je ne crois pas qu’on se rendra jusqu’à racheter son contrat, surtout que le CH ne sera pas coincé au plafond (salarial) et que Karl Alzner est un bien meilleur candidat à un possible rachat sans pénalité si vous voulez mon avis. Mais il est clair que le petit Byron devra plus que jamais prouver sa valeur dans les mois à venir.

À noter qu’avec cette nouvelle (et probable) réalité à seulement neuf attaquants payés plus que le salaire minimum et la quasi certitude qu’il y aura plus de blessés qu’avant la saison prochaine (en raison d’un calendrier encore plus condensé), on risque de se retrouver très vite avec des attaquants au talent limité dans le top neuf… et dans le top six, éventuellement.

À quoi ressemblera le hockey au retour? La qualité de son jeu soulève elle-aussi des questions.

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