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Les auditoires sportifs sont très bas depuis deux mois

Ils ont été nombreux à nous dire que les gens écoutaient davantage la télé qu’avant depuis qu’ils sont en confinement.

Eh bien, force est d’admettre qu’ils n’écoutent pas la télé québécoise francophone s’ils sont devant leur écran. Ou encore qu’ils l’écoutent un peu plus le jour, mais pas en soirée (où les émissions les plus populaires sont télédiffusées). Avant le confinement, les 30 émissions francophones les plus écoutées touchaient entre 757 000 et 2 073 000 d’auditeurs.

Du 27 avril au 3 mai, c’était entre 519 000 et 1 363 000, soit une baisse considérable. Visiblement, les gens écoutent davantage Netflix, Crave ou autres offres de contenu… et ils se tiennent loin de leur téléviseur et des nouvelles constamment négatives/alarmistes concernant le coronavirus.

Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’aucune émission sportive n’est parvenue à percer ce top 30 du 27 avril au 3 mai… mais dans les faits, aucune émission ne perçait le top 30 avant même le confinement.

Qu’est-ce que l’on peut conclure de ces chiffres partiels et généraux? Que les gens n’écoutent vraiment pas beaucoup de contenu sportif présentement. Les matchs vintage, les émissions tournées via Skype et les films sportifs n’attirent pas les auditeurs. Ils ne font qu’éviter le pire aux stations sportives.

Les fans de sport se tournent davantage vers des documentaires comme The Last Dance sur Netflix.

Mes sources chez TVA Sports et RDS m’ont confirmé que rien n’obtient de bons scores présentement, pas même l’UFC en direct. Ils étaient moins de 30 000 en moyenne devant leur téléviseur à regarder l’UFC samedi soir.

Au 91,9 Sports, on m’a aussi confirmé sous le couvert de l’anonymat avoir conservé les émissions du matin et de fin de journée pour éviter le pire. On m’a avoué que l’actuelle pandémie était rien de moins que catastrophique pour la station, qui a perdu (de façon significative) des auditeurs et des revenus publicitaires. On s’enlignait pour possiblement y enregistrer une première année profitable avant la crise.

Même si le sport devait reprendre, la récession amènerait moins de ventes publicitaires et si les gens continuent à travailler de la maison, ils seront moins nombreux dans leur voiture et donc, moins branchés sur la radio.

Oui, le sport et les médias sont touchés durement par cette pandémie. Alors imaginez les médias sportifs, qui n’ont plus de nouveau contenu et qui vendent leur produit (pub) beaucoup moins cher qu’avant (à un bassin de clients réduit).

On peut comprendre pourquoi certaines médias sportifs pourraient mettre la clé dans la porte si ça dure trop longtemps. Des émissions comme Jic et le 5 à 7 peinaient à atteindre le seuil des 40 000 – 50 000 personnes par jour avant la crise et on me dit que leurs chiffres sont bien plus bas que ça présentement. Imaginez alors les chiffres des deuxième et troisième stations de RDS et TVA Sports…

Les gens ont la tête ailleurs et pensent d’abord et avant tout à combler leurs besoins de base présentement. #PyramideDeMaslow

Le sport leur est bien secondaire.

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