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Les 5 résolutions de Martin St-Louis pour 2023

Bienvenue en 2023!

Je te souhaite que cette année soit belle et merveilleuse et que le Canadien de Montréal te fasse vibrer tout au long des douze prochaines pages du calendrier.

Je pourrais faire à peu près les mêmes souhaits pour Martin St-Louis, mais je sais déjà que sa fin de saison et la prochaine tiendront plus d’une montagne russe que d’un long fleuve tranquille. Il devra composer avec des blessures, la perte, via des transactions, de joueurs importants de son club et probablement avec plus de défaites qu’il ne le voudrait.

Malgré tout, ça ne m’empêche pas de tourner mon regard vers la prochaine année du Tricolore et de m’imaginer ce que pourraient être les 5 résolutions du coach pour la prochaine année. C’est justement ce que je vous propose d’explorer avec moi dans cet article!

Trouver une solution à l’avantage numérique

Ce problème persiste depuis bien plus longtemps que la venue de St-Louis à la tête de l’équipe. Il faut remonter au temps lointain où Andreï Markov pilotait l’avantage numérique pour observer des chiffres encourageants de ce côté. Ça, ça veut dire que MSL se retrouve devant un problème que Michel Therrien, Claude Julien et Dominique Ducharme ont eu à résoudre et qu’ils n’ont pas été en mesure de le faire. C’est donc un défi de taille pour l’entraîneur!

Au moment d’écrire ces lignes, le Canadien se retrouve en très mauvaise posture à ce niveau, 32e avec 14,3 % d’efficacité. C’est la seule équipe du circuit Bettman qui est sous la barre des 15 % de réussite. Pour vous donner une idée, les Oilers d’Edmonton roulent à 32,3 % et occupent le 1er rang à ce chapitre.

Je ne sais pas comment régler le problème. Je n’oserais pas me positionner en expert de l’avantage numérique et offrir une solution magique sortie de mon imagination. Si Therrien, Julien, Ducharme et maintenant St-Louis n’ont pas trouvé de solution, qui suis-je pour y arriver?

Toutefois, j’ai mon idée sur qui MSL ne doit plus utiliser dans cette phase de jeu. Jonathan Drouin passe en moyenne 2 min. 32 sec. sur l’avantage numérique par match. Son dernier but dans cette phase de jeu remonte au 19 octobre 2019. Ça fait un bail! Evgenii Dadonov, lui, n’a aucun point cette saison dans un tel contexte. Dans le fond, dans son cas à lui, je ne le ferais juste plus jouer du tout. Mais ça, c’est une autre résolution…

Tasser le bois mort

Si vous pensez à Evgenii Dadonov, vous pensez comme moi! Mais il n’est pas le seul dont j’aimerais voir les responsabilités diminuer. C’est le cas pour Chris Wideman, Joel Armia et Rem Pitlick. Pour ce dernier, c’est déjà pas mal fait puisqu’il a déjà été renvoyé à Laval et qu’il semble avoir été déclassé par Anthony Richard dans l’organigramme de la Flanelle. Mais pour Dadonov, Wideman et Armia, je suis tanné de les voir continuellement sur la glace malgré leur inefficacité.

Quand les jeunes font des erreurs, ils reçoivent des tapes sur les doigts, on réajuste leur temps de jeu ou on les laisse de côté, tout le contraire de ce qui survient aux anciens. On dirait qu’ils ont un sort de protection de classe « vétéran » (salutation à tous ceux qui ont déjà joué à des RPG) constamment en action pour les protéger de toutes répercussions négatives à leurs mauvaises performances.

Dans un contexte de reconstruction, je souhaite que Martin St-Louis prenne la résolution de vraiment donner le club à ceux qui le méritent vraiment et dans ma tête, c’est assez clair que ça n’inclut pas Dadonov, Armia, Pitlick et Wideman. Je pourrais même, dans une certaine mesure, ajouter Gallagher, Anderson, Dvorak, Drouin et Hoffman dans le lot. Mais comme je parle de résolution et non de miracle, je vais me garder une petite gêne!

Offrir des situations gagnantes aux espoirs

Ici, je pense principalement à Juraj Slafkovsky, mais ce n’est pas le seul. J’aimerais qu’on offre au premier choix au total du dernier repêchage une situation claire pour lui. Une fois il fait un demi-match sur le 2e trio avant d’être envoyé sur le 4e. Le lendemain, il est sur le 3e et le cirque se poursuit de match en match. Je souhaite que St-Louis lui offre une vraie audition sur un trio offensif et que l’expérience dure une quinzaine de matchs.

Cette stabilité lui permettrait d’avoir des coéquipiers stables avec qui il peut développer une chimie. Celle-ci lui évitera d’être constamment en mode improvisation. Il y gagnerait beaucoup.

Avec le Championnat du monde junior, le débat est ressorti à savoir si le Canadien aurait dû le prêter à la Slovaquie. Personnellement, je crois qu’il a dépassé ce niveau. Toutefois, si St-Louis peine à lui donner plus de douze minutes par match, je ne serais pas contre l’idée de l’envoyer à Laval dans un calibre de jeu inférieur.

Pour les autres espoirs, j’avais en tête

Kaiden Guhle et Jordan Harris. J’aimerais que MSL leur offre plus d’opportunités en avantage numérique. Dans le cas de Guhle, vous me direz que le coach ne peut pas lui offrir ce genre de temps de jeu en plus de toutes ces autres responsabilités. Je vous répondrai que je n’ai aucun problème à échanger quelques minutes en désavantage numérique pour les convertir en avantage numérique. Ça pourrait participer à concrétiser les deux premières résolutions. Mieux, ça pourrait leur donner confiance en leur capacité à générer de l’offensive et ça pourrait se répercuter sur les autres phases de jeu.

En plus, pour Guhle, ça permettrait peut-être de lui faire vivre plus de moments positifs dans les matchs. Il est excellent, ne vous méprenez pas, mais il est constamment opposé aux meilleurs joueurs adverses. Il est régulièrement sur la glace pour les buts marqués contre le CH, son différentiel de -11, le pire du club, en est une belle preuve. Ça ne doit pas être évident sur le moral à la longue et une « pause » sur l’avantage numérique pourrait lui faire du bien.

Moins se soucier de la victoire. À plusieurs occasions, Martin St-Louis a mentionné qu’il ne dirigeait pas pour gagner à tout prix. Toutefois, dans le même souffle, il réitère régulièrement qu’il se retrouve souvent dans des matchs en position de compétitionner pour la victoire et que, tant qu’à y être, pourquoi pas y aller pour celle-ci. J’aimerais que St-Louis n’ait plus cette fameuse pulsion pour la victoire. En ce moment, chaque gain éloigne le Tricolore d’un joueur générationnel comme Connor Bedard. Avec la loterie, ce n’est pas impossible d’obtenir le premier choix même sans terminer dernier, mais chaque pourcentage en moins diminue les chances que ça arrive.

Pire, le Canadien pourrait se retrouver dans le fameux « No man’s land », pas assez bon pour faire les séries et les rater de justesse tout en recevant un choix de milieu de première ronde à la clé et par extension, de moins bons espoirs disponibles. C’est vraiment le pire des deux mondes.

J’ai souvent répété la même marotte : le CH est bon pour perdre quand il doit gagner et il est encore meilleur pour gagner quand c’est le temps de perdre.

Donner le rôle de numéro 1 à Samuel Montembeault

Un peu comme le point sur le bois mort, je crois que Samuel Montembeault mérite d’obtenir une chance d’être le numéro 1 du CH. Ses chiffres sont meilleurs que Jake Allen et il se retrouve dans le haut du panier même au niveau de la LNH, il a volé plus de matchs et il semble être en pleine confiance.

Je ne sais pas si le respect que St-Louis semble avoir pour Jake Allen finira par se morceler et qu’il osera, un jour, ne plus parler du vétéran comme étant son gardien numéro 1.

Encore une fois, comme dans les points précédents, l’entraîneur doit se soucier moins du statut de ses joueurs et offrir la place aux gars qui le méritent réellement. Montembeault fait partie de ces gars-là. C’est étrange pour un coach qui souhaite gagner de ne pas offrir plus de matchs à son gardien qui lui donne les meilleures chances de réussir son objectif.

Prolongation

J’en arrive à me dire que les résolutions de Martin St-Louis peuvent se résumer dans une idée bien simple : moins écouter ce que ses boss lui disent! Si les vétérans ont encore autant de temps de jeu, c’est parce que Jeff Gorton et Kent Hughes souhaitent être en mesure de les liquider. Mais est-ce que de mettre Evgenii Dadonov en vitrine fait vraiment en sorte d’améliorer sa valeur ou si ça ne fait que confirmer, un peu plus chaque soir, qu’il n’a plus sa place dans la LNH?

Poser la question, c’est un peu y répondre.

Tout ça pour dire que Martin St-Louis a tout ce qu’il faut pour transformer le Canadien de Montréal grâce à ces cinq résolutions. Reste à voir s’il décidera de les mettre en action tôt ou tard et s’il se permettra de sortir des sentiers battus en offrant réellement son club à ses jeunes.

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