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Le week-end qui a tout changé pour le CH en 2018

Dans moins d’une semaine, le Canadien de Montréal affrontera les Maple Leafs de Toronto en lever de rideau d’une saison qui s’annonce fort prometteuse pour la Sainte-Flanelle. Plusieurs ajouts de qualité viennent s’ajouter à un noyau qui est très prometteur et qui peut permettre à l’équipe de croire en une chance de se battre pour trôner au sommet de la Division canadienne Scotia Nord.

Toutefois, il y a environ deux ans et demi, ce n’en était rien.

En arrivant au repêchage amateur de la LNH, du côté de Dallas, Marc Bergevin était sur la corde raide. L’équipe ne performait pas, la banque d’espoirs était plutôt vide et il y avait une odeur de dernière chance.

Or, devant cette pression, le grand manitou du Canadien s’est levé, et il l’a fait avec brio, comme l’a expliqué Arpon Basu dans son texte un peu plus tôt aujourd’hui.

Au troisième échelon, le Canadien a repêché Jesperi Kotkaniemi dans l’optique de voir celui-ci être le premier centre de l’équipe à long terme, un besoin alors criant. Il n’était peut-être pas le meilleur joueur disponible, mais puisque Phillip Danault n’avait toujours pas émergé, on voulait une autre option qui viendrait éventuellement épauler Max Domi, le nouveau venu, sur les deux premiers trios de l’équipe au poste de centre.

Bon, les choses ont changé dans le cas de Danault ainsi que dans celui de Domi, mais si ce qu’on a vu de la part du Finlandais dans la bulle se manifeste de nouveau cette saison, le choix aura visiblement été le bon.

En effet, après une saison recrue dans laquelle il a démontré de belles choses (sans pour autant être très dominant), sa deuxième saison aura été beaucoup plus difficile. Toutefois, après un séjour à Laval ainsi que la pause des activités, Kotkaniemi est revenu avec le grand club pour les séries en étant un joueur totalement métamorphosé, alors qu’il était dominant et impliqué dans le jeu physique, laissant présager qu’il pourra passer au prochain niveau dès cette année.

Après avoir mis la main sur Kotkaniemi, Bergevin s’est de nouveau tourné vers la Finlande pour repêcher Jesse Ylonen, puis, trois sélections plus tard, il a jeté son dévolu sur Alexander Romanov.

Je vous avais parlé de Romanov il y a quelques semaines, disant qu’il est rare de voir le Canadien vanter les mérites d’un espoir à un tel point avant même qu’il ait disputé son premier match dans le circuit Bettman. Depuis, il ne cesse d’impressionner au camp d’entraînement et se mérite même du temps sur l’avantage numérique durant les entraînements.

Bon nombre d’experts ont grincé des dents lorsque le Canadien a sélectionné Romanov au 38e échelon (il était classé au 115e rang parmi les patineurs européens, c’est très loin dans la hiérarchie de tous les espoirs disponibles, et ça ne se traduit que rarement par une sélection durant le repêchage), mais aujourd’hui, Bergevin semble avoir eu la main heureuse. Reste à voir si ces succès se traduiront en situation de match.

Comme si ce n’était pas assez, une transaction commençait à prendre forme en coulisses. Max Pacioretty venait tout juste de changer d’agent et qu’une transaction qui l’aurait fait passer aux Kings avait été annulée par l’ancien capitaine du Tricolore. Quelques semaines plus tard, Pacioretty était un membre des Golden Knights de Vegas. En retour, le Canadien mettait la main sur Nick Suzuki, Tomas Tatar et un choix de deuxième ronde (avec lequel Mattias Norlinder a été sélectionné).

Tatar a beau être un excellent ailier et Norlinder a beau être un défenseur prometteur, reste que Nick Suzuki est le gros morceau de la transaction. Il l’a démontré l’an dernier avec une superbe saison recrue, et rien ne laisse présager un ralentissement majeur en 2021.

En résumé, durant cette fin de semaine, Kotkaniemi et Romanov (parmi d’autres) se sont amenés tandis qu’une transaction pour acquérir Suzuki, Tatar et Norlinder en retour de Pacioretty était en voie de se réaliser.

Deux ans et demi plus tard, Kotkaniemi et Suzuki forment un duo de centres extrêmement prometteurs, Tatar fait tourner le compteur de points et est l’un des catalyseurs offensifs de l’équipe, Romanov fait saliver tout le monde dans l’organisation du CH et Norlinder se développe en Suède (ses qualités offensives sont évidentes, bien qu’il reste du travail à accomplir pour peaufiner quelques faiblesses dans son jeu).

La culture entière de l’équipe a été modifiée depuis ce repêchage, et pour la première fois en plusieurs années, tous les espoirs sont permis pour le Canadien.

Peu importe ce que vous pensez de l’ensemble de l’œuvre de Bergevin depuis son arrivée en poste, le temps d’un week-end, il a bâti les fondations d’une équipe qui devrait être compétitive pour bon nombre d’années.

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