La saison des Oilers d’Edmonton a tourné au désastre très rapidement et de façon assez évidente. L’équipe destinée à un long parcours en séries éliminatoires semble dorénavant se diriger vers un été long et pénible, si l’on se base sur les performances de l’équipe lors du premier quart de la saison.
Serait-il le temps de mettre le blâme sur le dos du directeur général?
Je m’explique.
Depuis son arrivée à la barre de l’équipe en 2015, les décisions que Chiarelli a prises peuvent être qualifiées de douteuses, et l’état des Oilers est relié à celles-ci d’une manière assez claire.
Plusieurs transactions horribles ont mené à l’affaiblissement du noyau de l’équipe. Connor McDavid ne peut pas tout faire et en ce moment, son DG ne lui offre pas le meilleur environnement pour avoir du succès. Permettez-moi d’analyser les décisions les plus importantes prises par celui-ci afin d’appuyer mon questionnement quant au danger de son siège au sein de l’organisation.
Le joueur de franchise
La première chose que Chiarelli a faite après avoir été engagé par les Oilers a été de prendre la décision la plus facile de sa carrière en sélectionnant Connor McDavid.
Il est impossible de dire que sa sélection a été un bon coup en tant que tel, puisqu’il a plutôt joué de chance en ayant un joueur de cette trempe à la portée de sa main, au premier rang du repêchage.
Autant l’apport de McDavid est exceptionnel, ce n’est pas grâce à Chiarelli qu’il est à Edmonton.
L’acquisition de Griffin Reinhart
La deuxième chose qu’il a faite a été de faire l’acquisition de l’ancien quatrième choix au total des Islanders, le défenseur Griffin Reinhart, cédant en retour le choix #16 au repêchage de 2015 ainsi qu’un choix de deuxième tour. Dès qu’elle a été conclue, la transaction fut jugée et elle continuera de l’être jusqu’à la fin des temps.
L’histoire de Reinhart à Edmonton a tourné au vinaigre et celle de Mathew Barzal avec les Islanders a fleuri. Ce dernier est l’une des recrues les plus dominantes, alors qu’il a inscrit 18 points en 19 matchs cette saison. Avec le choix de deuxième tour acquis des Oilers, les Islanders ont réussi à mettre la main sur Anthony Beauvillier, qui a connu une saison recrue impressionnante l’an dernier.
Au contraire, Reinhart a été réclamé par les Golden Knights au repêchage d’expansion et n’a jamais, depuis, joué une seule rencontre dans la Ligue Nationale.
Un premier bon coup
L’acquisition de Cam Talbot représente un bon coup de la part de Chiarelli, qui a déniché un gardien #1 à son équipe. On ne peut pas nier ça.
Un champion de la Coupe Stanley en devenir
Une mauvaise saison et on a montré la porte de sortie à Justin Schultz. Ce dernier a ensuite connu une saison magistrale (51 points) à Pittsburgh et est devenu l’une des pièces principales des deux conquêtes de la Coupe Stanley.
Tout ça contre un choix de troisième tour qui ne semble pas avoir de futur chez les professionnels.
La bombe à retardement
Quelques minutes après la transaction de P.K. Subban aux Prédateurs de Nashville, les Oilers ont procédé à l’échange de Taylor Hall, qui fait encore aujourd’hui mal aux partisans de l’équipe. Le retour était insuffisant pour un des meilleurs marqueurs de la LNH, qui montre l’étendue de son talent au New Jersey cette saison. 
Une transaction qui semblait équivalente
Chiarelli a commis une autre grosse erreur en se débarrassant de Jordan Eberle, sur le marché des transactions depuis quelque temps, en retour de Ryan Strome. Si la transaction semblait bonne au départ, le diagnostic est un autre échec total, jusqu’à maintenant. 
Vous comprenez?
La grande majorité des contributeurs aux succès des Oilers ne sont pas issus d’une bonne décision du directeur général. La deuxième vedette de l’équipe, Leon Draisaitl, a été acquise par le repêchage un an avant l’arrivée.
On peut même considérer le contrat de Milan Lucic comme une bourde pour l’équipe, à long terme.
Peter Chiarelli and Marc Bergevin should write a book about being a GM in the @NHL. Any up and coming GM should read it and do the exact opposite.
— Duke to the Nuke ☢️ (@craignukem) November 19, 2017
Les mauvais coups se multiplient et je ne crois pas que c’est la fin… C’est pourquoi selon moi, le poste de Peter Chiarelli devrait (vraiment) être remis en doute par ses patrons, alors que les Oilers s’enfoncent peu à peu dans un gouffre où ils ne devraient pas être.