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Le fouet semble l’outil privilégié par le CH pour relancer Alex Galchenyuk

L’apprentissage de la lecture à l’école primaire se veut l’étape charnière de l’éducation d’un enfant. C’est la fin des bagatelles : les plus futés seront vite mis en évidence face à ceux qui n’ont clairement pas l’esprit aussi vif ou le même support à la maison, puis une segmentation lente, mais sournoise s’établira tranquillement entre les élèves les plus forts et les plus faibles de la classe…

Certains étudiants tireront de la patte malgré un potentiel certain. Chapeautés par leur professeur prescrivant quelques exercices supplémentaires, ils pourront rejoindre les élèves les plus forts, puis poursuivre leur apprentissage avec brio.

Chez le Canadien de Montréal, ce n’est pas comme cela que le potentiel est géré. N’essayez pas de vous sortir du pétrin : oubliez vos mains rapides, votre portée intrusive ainsi que votre tir dévastateur… si vous n’êtes pas de calibre, vous serez relégué directement en maternelle!

Depuis son arrivée avec le Canadien en 2012, Alex Galchenyuk dispute probablement le pire camp d’entrainement de sa carrière. Triste de penser que cette année-là, un petit garçon déterminé, trimbalant sa poche de hockey ornée des couleurs du Sting de Sarnia, offrait du hockey plus inspiré que l’homme mature qui entamera sa sixième campagne au sein de la Sainte-Flanelle. Le flanquer de Peter Holland puis de Nikita Scherbak ne changera certainement pas la donne…

Un joueur d’hockey, c’est comme un étudiant : tout le monde réagit différemment face à l’autorité. Alex Galchenyuk a probablement toujours été le meilleur partout où il est passé. Le chouchou de ses parents, de ses entraineurs, de ses amis, des filles…

Dans la vingtaine, être frappé en plein visage par l’échec pour la toute première fois dans une vie doit être une épreuve vertigineuse.

Depuis son arrivée dans la LNH, le jeune Américain a connu ses plus grands succès lorsque l’organisation lui faisait cadeau de sa confiance. Après neuf parties d’essai lors de sa première campagne, il n’était pas clair s’il détenait les outils nécessaires pour s’imposer dans la formation : le Canadien lui a donné ce luxe.

En 2016, son développement stagnait alors que la Sainte-Flanelle sombrait au fond du classement général. Michel Therrien s’est donc dit : « F*** it!», puis l’a inséré au milieu de Brendan Gallagher et Max Pacioretty. Les 30 buts de Chucky font foi du succès de cette expérience…

Photo: CTV News

Finalement, l’an dernier, le poste de premier centre officiel lui a été remis. La réponse de Galchenyuk à cette promotion : 23 points en 25 parties.

Doit-on accuser l’état-major du Canadien d’amnésie?  Pourquoi la recette menant à ses anciens succès a-t-elle été oubliée si aisément? Du temps autour d’un tableau, puis des responsabilités mèneront l’Américain au succès… pas des coups de fouet!

Michel Therrien semblait pourtant détenir la réponse à l’énigme, affirmant qu’il était prêt à tolérer les erreurs du poulain afin d’assurer son développement…

Facile d’accuser le jeune de se chercher Marc : lorsqu’il semble retrouver ses repères, sa position ainsi que ses partenaires de trio sont modifiées…

Le but de tous ces chamboulements est-il de le casser? De le pénaliser pour sa forme inadéquate?

L’équipe sera plus difficile à affronter avec Galchenyuk employé au sein d’un trio offensif…puis sa valeur de transaction plus forte s’il inscrit des points au tableau!

Dans tous les cas, le seul perdant dans cette situation semble le Canadien de Montréal.

Prolongation

– Doit-on voir un lien entre les déboires d’Alex Galchenyuk à Montréal puis la présence de recruteurs du CH à Vegas. #SheaTheodore

– À travers ce monologue, j’ai oublié de vous parler des 11 autres attaquants qui seront d’office ce soir… McCarron, Scherbak puis Holland pourraient jouer une dernière partie avant d’être cédés au Rocket ce soir…

– Jacob De La Rose ne sera pas en uniforme ce soir. Cela signifie potentiellement qu’il a mérité sa place avec le grand club.

– En passant inaperçu, je crois sincèrement que Byron Froese charme tranquillement Claude Julien, qui l’utilise à outrance en désavantage numérique. Celui-ci devrait être cédé au Rocket, mais pourrait revenir à Montréal rapidement…

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