De façon générale, une équipe trouve pas mal toujours le moyen de gagner plus de matchs qu’elle n’en perd devant ses partisans. Pas mal juste les équipes qui flirtent avec le bas du classement général perdent plus de matchs qu’elles n’en remportent dans leur aréna.
Dernier changement… avantage de la foule… nuit de sommeil plus normale la veille…
Sauf que pour le Canadien, ça ne semble pas fonctionner comme ça.
Le CH a perdu 9 des 17 matchs qu’il a disputés au Centre Bell depuis le début de la saison.
Il faut remonter à la saison 2018-19 pour voir le Canadien remporter plus de 50 % de ses parties à domicile. Même en 2020-21, année où le club s’est rendu en Finale de la Coupe, il avait perdu plus de matchs qu’il n’en avait gagnés en saison régulière dans le centre-ville montréalais.
Pourquoi le Canadien a-t-il autant de difficultés à gagner des matchs devant ses partisans ? Bonne question !
Est-ce à cause de la pression des partisans (qui connaissent le hockey) ?
À cause des autres joueurs qui adorent jouer au Centre Bell ?
En raison du manque de robustesse de l’équipe montréalaise ? Le Centre Bell est loin d’être une forteresse si les autres joueurs s’y sentent à l’aise et aiment y venir…
I don’t know !
Surtout quand tes pires dégelées de la saison, tu les as subies devant tes partisans (qui payent plusieurs centaines de dollars pour venir assister à ton spectacle).
9 à 2 face aux Penguins…
6 à 2 face aux Golden Knights…
8 à 2 face au Kraken…
7 à 2 face aux Rangers…
Il y a quelque chose qui cloche.
D’autant plus que les victoires que tu parviens à aller chercher sont pas mal toujours acquises face à des équipes qui ne feront pas les séries…
À Martin St-Louis de réagir
Non, je n’ai pas LA solution pour que le Canadien se mette à remporter la majorité de ses matchs à domicile. Si je l’avais, je la vendrais au CH (ou je serais embauché pour analyser son jeu à l’interne).
Sauf que j’ai une piste de réflexion…
Plusieurs entraîneurs-chefs se sont brûlés au fil des années à être trop durs avec leurs joueurs.
Mais d’autres se sont aussi brûlés à être trop softs… à être trop près d’eux.
Les joueurs réguliers qui ne livrent pas la marchandise ne sont jamais laissés de côté depuis quelques années chez le Canadien.
Les joueurs censés produire offensivement, mas qui ne le font pas, ne sont jamais punis. Au contraire : on les place – Alex Newhook et Kirby Dach – sur le premier ou le deuxième trio avec les meilleurs attaquants de l’équipe. Et on continue de leur donner des minutes en power play…
Il n’y a que Juraj Slafkovsky qui s’est UN PEU fait taper sur les doigts pour ses performances désastreuses (pour un premier choix au total qui va toucher 10 millions $ la saison prochaine).
Mais il ne se fâche jamais. Il ne jette jamais de pierres à ses joueurs. Il les protège.
Et c’est peut-être ça, le problème.
Martin St-Louis semble encore penser comme un joueur, et non comme un entraîneur-chef. Il semble encore penser qu’il est l’un d’eux.
Tu ne dois pas devenir entraîneur-chef en espérant prolonger le fun que tu avais comme joueur. Quand tu deviens coach, tu n’es plus un joueur. Tu n’es plus l’un d’eux.
Et ça, Martin St-Louis semble l’avoir oublié.
« Martin, il est temps que tu te mettes à coacher comme un coach, et non avec la mentalité d’un joueur. Tu n’es plus un joueur… et tes joueurs ont besoin d’un entraîneur, pas d’un gars qui pense encore comme un joueur. Il est temps d’arrêter de les protéger, de les défendre, de les prendre en pitié ou whatever. Les joueurs doivent sentir qu’ils sont imputables de leur jeu. » – moi
Martin St-Louis a déjà dit que John Tortorella n’était pas toujours le fun au day-to-day, mais qu’il avait fait de lui un meilleur joueur… que l’exigence de Torts l’avait poussé à devenir le joueur qu’il est devenu.
Nommez-moi un seul joueur que Martin St-Louis POUSSE à être meilleur actuellement…
Allez, j’attends…
Le temps est venu pour Martin de coacher, et non pas juste d’animer un groupe de joueurs de hockey. On n’est pas à l’aréna du coin pour une pratique de Pee-Wee à 7h00 du matin le dimanche.