betgrw

Le Canadien et le CF Montréal ont donné aux amateurs des raisons de célébrer

Au Centre Bell et au Stade olympique, les partisans qui étaient sur place ont eu droit à tout un show. Les victoires de 4-0 (CH) et de 3-0 (CF) ont permis aux amateurs sportifs montréalais d’avoir des raisons de célébrer.

Et parce qu’il y avait des amateurs dans les estrades, cela a sans doute aidé les joueurs sur la glace et sur le terrain. Personne ne me fera croire le contraire ici ce matin.

Si on y ajoute la Couronne Nord, on peut aussi mentionner que le Rocket de Laval a gagné son match 6-4 à Toronto, contre les Marlies. Les Lions ont cependant perdu, eux.

Je n’étais pas sur place à aucun événement, mais bien des gens que je connais y étaient, dont des membres de l’équipe DLC. Cela faisait du bien à tout le monde de vivre l’extase d’un match en présentiel (pour reprendre un terme pandémique) et de vivre l’effet de la victoire et des beaux jeux.

Parce que oui, gagner fait toujours du bien. Comme Martin St-Louis l’a dit sur ses joueurs, il y a beaucoup de gagnants dans la chambre et la culture est en train de changer à Montréal.

Par exemple? Hier, face à des Sabres qui n’étaient pas de niveau, St-Louis a noté le fait que des gars ont bloqué des tirs à une minute de la fin quand la victoire était acquise. Ce n’était pas le cas avant.

Ce que ça me dit? Premièrement, l’effet St-Louis a fait du bien pour de vrai à l’équipe. Le changement de culture, sans vouloir frapper sur Dominique Ducharme, était nécessaire. J’ai d’ailleurs une pensée pour l’ancien entraîneur du CH, pour qui ça ne doit pas être facile en ce moment et qui n’a accumulé que huit victoires cette saison.

Mais surtout, on respecte l’effort, le talent et le dévouement de Samuel Montembeault, qui joue blessé en ce moment.

Fini l’époque où on le laisse se faire pousser par Zack Kassian sans punition : il est un membre du CH et il a le respect des siens. Dans le vestiaire, il semble prendre de plus en plus sa place.

Et hier, à l’occasion de son premier jeu blanc en 50 matchs dans la LNH, il a encore une fois démontré l’étendue de sa progression des dernières semaines.

D’ailleurs, en parlant de Monty, le gardien a mentionné que St-Louis, en débarquant dans le vestiaire il y a sept matchs, a mentionné aux gars qu’il voulait diviser le calendrier en séries de sept matchs – comme lors des playoffs.

Et après sept matchs à la barre du Canadien, il a une fiche de 4-3. Le CH passe donc en deuxième ronde après une remontée de quatre matchs.

St-Louis est visiblement un entraîneur assez coloré qui utilise des exemples concrets. Il leur parle aussi en termes de football (savoir quand botter et quand y aller pour le premier essai, par exemple) et on le sent fier de ses gars, qui ne sont pas systématiquement punis suite à une erreur.

Qu’est-ce que je retiens de ce match-là?

1. Le premier trio a été extraordinaire. Cole Caufield a encore une fois trouvé le fond du filet.

En fait, depuis le changement d’entraîneur, il ressemble au gars à qui on prédisait une victoire du trophée Calder.

Nick Suzuki – 14 points à ses 15 derniers matchs – a connu un match formidable (deux buts et une passe, notamment) qui est possiblement son meilleur dans la LNH et Josh Anderson se veut un complément parfait pour les deux jeunes vedettes.

Mais…

2. Le CH a perdu de nombreux joueurs au combat, à commencer par Anderson. Paul Byron, Jake Evans et lui dont trois joueurs ayant été blessés. Au moins, Evans est revenu dans le match (et a marqué dans une cage déserte), lui.

Byron (victime d’une grosse mise en échec alors qu’il n’avait plus la rondelle depuis le siècle passé) et Anderson (a bloqué un tir avec sa tête) ont tous les deux passé un moment à l’hôpital hier soir, mais ils sont revenus au Centre Bell en fin de match. Leur état de santé sera à surveiller.

3. Dans les faits, trouver un joueur qui a mal joué est difficile hier. Tout le monde faisait ce qu’il avait à faire et les « petites choses » étaient appliquées par tout le monde.

Et ça, l’entraîneur l’a remarqué.

Michael Pezzetta, qui ne semble pas être le favori de Martin St-Louis pour l’instant, a peu joué suite à la blessure de Paul Byron et le départ de Josh Anderson.

Mais d’autres gars, comme Laurent Dauphin, se lèvent, eux.

4. Brendan Gallagher n’a eu peur de rien, hier. Il s’est battu et on l’a senti impliqué dans le match.

Il faudrait cependant qu’il soit en mesure de trouver le fond du filet quand il en a l’occasion et quand la cage est grande ouverte.

5. On va se le dire : le CH a bien joué, mais les Sabres ont été… les Sabres.

C’était le festival du revirement en ville et la rondelle revenait souvent sur les bâtons des joueurs de Martin St-Louis.

6. Pour la première fois depuis janvier 2019, le Canadien a collé quatre victoires de suite (séries exclues, évidemment). De voir les gars gagner sur une base régulière doit faire du bien au moral.

Lors des trois derniers mois (excluant la dernière semaine), le CH avait aussi gagné quatre matchs seulement. L’effet St-Louis, depuis quelques matchs, fonctionne très bien.

Prolongation

En ce jeudi 24 février, le Canadien se réveille fort d’une belle séquence de victoires. L’entraîneur a décidé de donner congé à ses joueurs et il n’y aura donc pas d’entraînement au programme.

On va se le dire, c’est mérité. Et sans match d’ici samedi, ça s’explique bien. D’ailleurs, est-ce que le Hamburglar sera d’office samedi dans son ancien aréna?

On surveillera évidemment l’état de santé des joueurs blessés aujourd’hui.

Mais surtout, les joueurs du CH vont se réveiller sans être 32e au classement général. Les Coyotes sont maintenant passés derrière le CH dans les bas-fonds de la LNH.

Pour la loterie, c’est n’est pas idéal, mais ce n’est pas une catastrophe non plus. Après tout, des clubs ayant fini au dernier rang ont déjà perdu le premier choix aux mains d’un club qui avait moins de chances de gagner le boulier.

Mais surtout, la classe 2022 de l’encan amateur n’est pas extraordinaire, Shane Wright n’est pas un premier choix unanime et l’effet des victoires sur les gars, pour l’instant, est aussi un aspect à ne pas négliger. Il ne faudrait pas trop monter, mais être au 31e rang ne me fait pas peur.

PLUS DE NOUVELLES