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Le Canadien a offert à ses fans une soirée parfaite : un bel effort et une défaite

Hier soir, le Canadien a perdu contre les Panthers de la Floride. Quand on regarde le classement, c’est normal puisque c’était un duel inégal entre un club qui aspire à la Coupe Stanley et un club qui, en date de ce matin, est à un point d’être éliminé de la course aux séries.

Mais dans les faits, les partisans en ont eu pour leur argent. Les gars se sont forcés, c’était serré, il y a eu une remontée… mais le CH est resté au 32e rang de la LNH – à égalité avec les Coyotes – en vertu de sa défaite aux allures de victoire morale.

Mais ce qu’on remarque de plus en plus, c’est la combativité du club dans ce qui a été qualifié de match aux allures de séries.

À Montréal, personne n’abandonne et la fin de match en est la preuve puisque même si le club s’est fait dominer pendant les 40 premières minutes, ça travaillait encore fort en fin de partie.

Il y a de la confiance. C’est une chose. Ça fait une grosse différence. On sait qu’on peut gagner tous les soirs. Notre style de jeu est vraiment mieux qu’avant. – Paul Byron après le match

Le parallèle entre Martin St-Louis et sa carrière de joueur est facile à faire puisque, dans les faits, on parle d’un gars qui n’abandonnait jamais durant les matchs et clairement, il transmet ça à son équipe.

Et pour l’instant, ça fonctionne.

Le CH n’a donc pas été parfait hier, mais après s’être battu de manière honorable contre les Bruins lundi et contre la Floride hier, on peut dire qu’en ce moment, le CH se mérite plus que la note de passage dans les examens de mi-session dont parlait l’entraîneur en début de semaine. On parle ici des gros duels contre de gros clubs de la LNH.

Qu’est-ce que je retiens du duel contre les Panthers?

1. Les Panthers ont une équipe redoutable. Leur attaque à cinq avec aucun défenseur sur la glace, c’était quelque chose. Les passes de Jonathan Huberdeau, les tirs d’Alexander Barkov, etc.

L’ajout de Claude Giroux, qui a obtenu deux passes hier à ses débuts dans un autre uniforme que celui des Flyers, apporte encore plus de profondeur au club en cas de blessure.

2. No lost love entre le Canadien, ses partisans et Ben Chiarot, qui faisait ses débuts en Floride après une semaine à s’entraîner à Montréal avec Mason St-Louis, Adam Nicholas et un chandail du Canadien retourné à l’envers.

Les partisans l’ont (sobrement) accueilli, mais sur la glace, ça a brassé. Il portait un autre chandail et c’est bien normal. Il a aussi obtenu une passe, sa première pour une équipe américaine dans la LNH.

3. Cole Caufield a manqué d’opportunisme ce soir (en espérant que ce ne soit pas la fin de sa grosse séquence des dernières semaines), mais son trio a quand même produit via Nick Suzuki. Il a marqué le premier but du match après moins de 30 secondes du début de la première.

D’ailleurs, ceux qui sont arrivés en retard d’une minute de jeu ont manqué une pénalité, le but de Suzuki et la réplique de Barkov sept secondes plus tard.

4. Jake Allen a accordé quatre buts, oui, mais il a gardé son club dans le match tout le long du match. Lors des 40 premières minutes, où le CH avait carrément deux fois moins de tirs de qualité que les Panthers, Allen gardait la tête hors de l’eau.

La marque finale au niveau des tirs (42 vs 31) ne traduit pas comment les Panthers ont bien joué lors des 40 premières minutes…

Le CH a mieux joué en troisième période, mais le gardien #1 du moment n’a pas été en mesure d’aller chercher le W.

Chapeau, au final, comme l’a souligné son ancien entraîneur des gardiens (pendant quelques mois seulement, mais quand même).

5. La Flanelle a accordé un seul but en six occasions en désavantage numérique contre la machine des Panthers. Il faudra apprendre à faire preuve d’un brin plus de discipline, quand même.

Les hommes de Martin St-Louis ont été un en cinq en power play.

6. Joel Armia, quand il est impliqué et qu’il ne se met pas à risque, est un joueur qui fait un boulot honnête sur la patinoire. Depuis deux semaines, c’est un peu ce à quoi on a droit.

S’il continue comme ça, il sera presque échangeable. Presque.

7. Des joueurs de l’ombre à la Jake Evans arrivent de plus en plus à prendre leurs aises au niveau offensif. Sans devenir des machines à la Anthony Duclair (25e but hier, quand même), on voit des percées.

L’effet Martin St-Louis? Adam Nicholas? De la confiance?

8. Chris Wideman a obtenu près de cinq minutes de jeu en avantage numérique. Pourquoi? Parce que la blessure de Jeff Petry a changé les plans du Canadien en troisième période.

Ce dernier est blessé au bas du corps et son cas sera évalué en vue du prochain match.

Cela a notamment permis à Alexander Romanov de prendre encore plus ses aises. Tout le monde a eu de bons mots pour lui, qui prend de plus en plus de bonnes décisions avec la rondelle.

« Il laisse le jeu venir à lui », a dit le coach après le match.

9. David Savard est aussi un joueur qui s’est levé. Il a connu un gros match contre les Panthers et il a clairement fait sentir sa présence contre l’équipe de Ben Chiarot, qu’il sera forcément appelé à remplacer dans les prochaines semaines.

Et en ce moment, ça augure bien.

10. Rem Pitlick (21 minutes) a joué trois fois plus que son cousin Tyler, qui a joué sept minutes. En fait, le nouveau Pitlick, Laurent Dauphin et Michael Pezzetta ont très peu joué hier soir.

Le Pezz ne semble pas aussi à l’aise depuis le changement d’entraîneur pour ce qui est de trouver sa place, ce qui est l’exception qui confirme la règle parmi les joueurs du Canadien, malheureusement pour lui. C’est peut-être aussi simplement que les blessés reviennent au jeu graduellement et qu’il y a moins de temps de jeu à distribuer.

11. Martin St-Louis, qui ne dirigera pas d’entraînement complet ce midi (il y aura une pratique optionnelle seulement), a posé un geste de classe en allant offrir ses sympathies à Arpon Basu, fraîchement revenu au Canada après quelques semaines dans sa famille suite au décès de son père.

Bien fait, Martin.

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