Louis Leblanc, le Québécois sélectionné par défaut lors de l’encan de 2009, n’était pas le choix de Trevor Timmins. Cette cuvée a été sélectionnée en direct du Centre Bell et le Canadien a donné un spectacle en optant pour Leblanc… pour les mauvaises raisons. L’organisation du bleu-blanc-rouge ne lui a pas mis un fusil sur la tempe afin de le forcer à recruter Leblanc, mais le message était clair : Timmins devait s’éloigner des espoirs américains issus d’une école secondaire.
Ma grande entrevue: Trevor Timmins.
HOCKEY – « Chris Kreider était mon choix » #lapresseplus https://t.co/qO6JDWqVtj— Mathias Brunet (@mathiasbrunet) November 6, 2017
On reproche souvent à Timmins de préférer des Américains aux Québécois, mais disons que les sélections de Max Pacioretty et Ryan McDonagh, c’était pas mal mieux que de se jeter sur Angelo Esposito ou Keven Veilleux. Bref, cette année-là, la foule hurlait déjà des « Louis, Louis, Louis » à l’intérieur du Temple. Son nom a été prononcé au 18e rang, par le Canadien de Montréal. Kreider, lui, s’est présenté sur la tribune au 19e échelon, tout juste après Leblanc.
Même avant sa sélection, plusieurs points d’interrogation flottaient au-dessus de la tête de Leblanc, mais faire plaisir au public était plus important que ces points d’interrogation.
Aujourd’hui, Kreider a 93 buts en 338 rencontres et Leblanc, un retraité de la LNH, a conclu sa carrière avec 50 matchs au compteur, dont 10 points et cinq buts. Mais… si Timmins avait jeté son dévolu sur Kreider, il aurait fort probablement dû quitter le Centre Bell avec une escorte policière. « Je ne serais pas en train de donner cette entrevue en ce moment », dit-il en riant.
Timmins semble vraiment être en « damage control » pour redorer son image. D’ailleurs, je trouve ça surprenant de le voir se confier aux médias de la sorte durant la saison. Bref, une question me trotte en tête : qui était son gars à la place de Nikita Scherbak et Michael McCarron?