C’est bien connu que plusieurs organisations à travers la LNH préfèrent repêcher des joueurs évoluant dans les universités américaines en raison de l’avantage sur le développement que cela leur procure.
En effet, les équipes du circuit Bettman ont quatre ans pour signer un joueur de la NCAA après l’avoir repêché, contrairement à deux pour les joueurs qui jouent dans les ligues junior canadiennes.
C’est entre autres pour cela que dans les dernières années, le Canadien a choisi à maintes reprises des joueurs qui jouent au sud de la frontière (Tuch, Farrell, Caufield, Struble, Harris, etc.).
En 2020 par exemple, cinq des huit joueurs sélectionnés par le Tricolore ont joué dans la NCAA.
On ne peut pas les blâmer, c’est un avantage compétitif qu’a mis en place la LNH afin d’augmenter le nombre d’américains dans la ligue.
Mais selon Dany Dubé, le succès d’un joueur comme Rafaël Harvey-Pinard, qui a été repêché alors qu’il était un peu plus vieux, pourrait changer la donne. Cela pourrait faire en sorte que des équipes comme le Canadien seraient plus enclines à sélectionner des joueurs de la LHJMQ qui n’ont pas été choisis lors de leur première année d’éligibilité.
Dany Dubé pense que l’émergence de Rafaël Harvey-Pinard va changer la culture des @CanadiensMTL. ➡ https://t.co/iNKRFT7VOo pic.twitter.com/aH2rbz49Ak
— 98,5 Sports (@985Sports) April 22, 2022
L’argument veut qu’en choisissant un joueur de la NCAA, les équipes ont plus de temps pour déterminer s’il sera apte ou non à évoluer chez les pros, mais cela peut aussi être le cas chez les joueurs du junior.
Harvey-Pinard a été choisi en septième ronde alors qu’il était âgé de 20 ans et avait déjà disputé quatre saisons dans la LHJMQ. En le sélectionnant, le Canadien avait déjà une meilleure idée du genre de joueur qu’il deviendrait que s’il avait été sélectionné à 18 ans.
Dubé note que près de 13 % des joueurs dans la LNH ne sont pas repêchés, alors que seulement 8 % sont des choix de troisième ronde par exemple.
Cela prouve que plusieurs jeunes prennent du temps à se développer et que le fait de ne pas être choisi à 18 ans n’empêche pas d’avoir une carrière dans la LNH.
La LHJMQ regorge de talent. Pourquoi ne pas donner plus de chances à ses joueurs de 19 et 20 ans avec des choix tardifs et des invitations au camp?
C’est un choix organisationnel que Gorton et Hughes pourraient être tentés de faire, surtout si Harvey-Pinard devient un régulier à Montréal…