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Les Kings de 2012, l’exemple à suivre pour les Canadiens | Markov rejoint le Rocket

Quand on regarde les organisations qui ont du succès dans la LNH, on aime analyser leur recette. On cherche à comprendre ce qui fait qu’elles arrivent à gagner et si possible voir son équipe favorite répliquer ce modèle. Depuis l’arrivée de Marc Bergevin à la tête des Canadiens, on a mentionné les Red Wings de Detroit et les Blackhawks de Chicago comme modèles à suivre pour le développement de l’équipe. Mais si dans l’état actuel des choses, ce n’était pas plutôt des Kings de Los Angeles dont il faudrait s’inspirer.

Marc Bergevin a roulé sa bosse comme joueur auprès de huit équipes de la LNH, mais tout comme pour sa carrière de joueur, il a fait ses premiers pas dans l’administration d’une équipe chez les Blackhawks de Chicago. Normal alors de vouloir appliquer ce modèle de succès à sa nouvelle organisation. Toutefois, ce sont plutôt les Red Wings de Detroit qui lui servaient d’inspiration.

L’organisation menée par Ken Holland avait la réputation de bien repêcher ses joueurs et surtout de prendre tout le temps nécessaire pour bien les développer. Bergevin a donc créé une structure axée sur le développement des joueurs en nommant des Martin Lapointe, Patrice Brisebois et Sylvain Lefebvre à des postes clés. De plus, il tenait, tout comme son patron Geoff Molson, à instaurer une culture de stabilité. D’ailleurs, on remarque que la plupart des hommes de hockey nommés par Bergevin à son arrivée sont toujours en poste cinq ans plus tard.

Toutefois, force est de constater que les joueurs que l’organisation des Canadiens développe depuis quelques années sont loin d’offrir des perspectives très intéressantes. Bien que je crois personnellement que Sergachev sera un très bon joueur et qu’il risque éventuellement de former une paire de choix avec Noah Juulsen, ces deux joueurs sont encore loin de leur plein potentiel. Pour le reste, des tonnes d’articles ont été écrits au sujet de la faiblesse de la relève dans les rangs mineurs pour le Tricolore.

Ainsi, si les amateurs veulent voir leur équipe gagner la coupe Stanley, il est difficile de leur vendre l’argument de la patience. Qui pourrait convaincre un amateur minimalement averti que l’équipe sera meilleure dans deux ou trois ans quand on sait qu’aucun prodige n’attend son tour dans la Ligue américaine? Dans un tel cas, il faut regarder ce qu’offre l’équipe à court terme et se demander s’il y a réellement lieu de croire à ses chances.

A prime abord, il faut s’entendre, je ne miserais pas ma maison sur les chances des Canadiens de Montréal de gagner la coupe Stanley 2017. Mais est-ce que ça signifie que le fan doive abandonner toute velléité? Absolument pas et c’est là que l’exemple des Kings de Los Angeles peut venir en aide.

En prenant l’exemple de l’édition 2011-2012 des Kings, on peut certainement trouver des éléments qui serviront à ramener quelques brebis égarées parmi le troupeau des croyants.

Rappelons d’abord que cette saison-là, les Kings avaient pris le huitième rang de l’Association ouest, le dernier donnant accès aux séries éliminatoires. Ils ont ensuite tour à tour éliminé les Canucks (no.1), les Blues (no.2) et les Coyotes (no.3) – oui, oui les Coyotes – pour finalement battre les Devils de Martin Brodeur en grande finale.

Changement d’entraîneur-chef

Mais avant de vivre cette grande aventure, les Kings avaient vécu une saison régulière en dents de scie. Après 29 matchs, Terry Murray a été relevé de ses fonctions d’entraîneur-chef et après un intérim de quatre matchs assuré par John Stevens, Darryl Sutter a pris les rênes de l’équipe.

Claude Julien est arrivé avec les Canadiens au 59e match de la saison prenant la relève de Michel Therrien pour qui plus rien ne fonctionnait.

La défensive avant tout

L’équipe misait sur un gardien de buts de grand talent en Jonathan Quick et un jeu défensif au-dessus de la moyenne. Menés par l’excellent Drew Doughty, le groupe de défenseurs comprenait également le jeune Slava Voynov et les vétérans Rob Scuderi et Willie Mitchell. Enfin, Alec Martinez et Matt Greene complétait le groupe.

Cette saison, les Canadiens misent sur l’excellent Carey Price et une défensive fort respectable (au moment d’écrire ces lignes, le Tricolore est 6e de la LNH avec une moyenne de 2,46 buts accordés par match). Le leader Shea Weber est secondé par un groupe certainement comparable avec Jeff Petry, Andrei Markov, Jordie Benn, Nathan Beaulieu et Alex Emelin.

Une attaque sans éclat

Les Kings de 2011-2012 avaient une attaque qui peinait à marquer des buts. Cette saison-là, après Anze Kopitar qui avait cumulé 76 points, on retrouvait Justin Williams à 59 points et Dustin Brown à 54. Le défenseur étoile Drew Doughty avait inscrit 10 buts et récolté 26 aides pour 36 points. En fait, les Kings avaient terminé la saison régulière à l’avant-dernier rang de la LNH pour le nombre de buts marqués

Les Canadiens de 2016-2017 peinent souvent à marquer des buts. Mis à part Max Pacioretty avec ses 31 buts, on risque d’avoir de la difficulté à trouver un deuxième marqueur de 20 buts. L’équipe est actuellement au 18e rang du circuit Bettman pour les buts par match avec 2,69.

Le différentiel

Au chapitre du différentiel des buts marqués, les Kings de 2012 avaient terminé avec une fiche de +15 au 11e rang de la LNH. Les Canadiens sont actuellement à +14 au 8e rang. Dans les deux cas, on est bien loin de la tête alors que les Bruins de Boston avaient terminé à +67 en 2011-2012 et que les meneurs actuels, les Capitals de Washington sont à +69.

D’ailleurs, au cours des 11 dernières années, soit depuis le lock-out de 2004-2005, il n’est arrivé qu’à trois occasions que les champions de la coupe Stanley ont terminé à l’extérieur du top 6 dans cette catégorie. Les Kings l’ont fait deux fois.

Des changements à la date limite des transactions

Marc Bergevin n’a pas été en mesure de forcer la main d’un de ses homologues pour attirer un attaquant top 6 à la date limite des transactions. S’il y a une différence importante à signaler entre la saison 2011-2012 des Kings et la saison actuelle des Canadiens, elle est là.

Quelques jours avant la date limite en février 2012, Dean Lombardi a transigé le défenseur Jack Johnson et un choix de première ronde aux Blue Jackets de Columbus en retour de Jeff Carter, un marqueur reconnu. D’ailleurs, Carter allait terminer les séries éliminatoires avec huit buts en 20 matchs, au premier rang de son équipe à égalité avec Kopitar et Dustin Brown.

Par contre, bien qu’aucun marqueur prolifique ne se soit ajouté à la formation montréalaise, une autre faiblesse de l’équipe a été adressée quand on a mis la main sur des joueurs costauds et hargneux.

Comme je l’ai écrit plus haut, je ne miserai pas sur la victoire des Canadiens en finale de la coupe Stanley cette année. Mais je n’en connais pas beaucoup qui avaient gagé sur les Kings en 2012. En gros, si vous cherchez des raisons d’entamer les séries éliminatoires en annonçant avec fierté que ça sent la coupe, vous pourriez avoir 2-3 arguments à avancer.

Mais, si vous avez vu quelques minutes du match Wild-Blackhawks ce dimanche après-midi, vos espoirs risquent d’en avoir pris un coup.

En rafale

– Un autre accomplissement pour le vétéran défenseur.

– Est-ce que Desharnais tentera de trouver Max Pacioretty sur la glace?

– Les Ducks célèbrent les 10 ans de leur conquête de la coupe Stanley avec leurs fans ce dimanche.

– Les Wildcats de Northwestern seront du tournoi March Madness pour la première fois. Un rappel que ça approche.

– Le Canadien Adam Hadwin remporte sa première victoire sur le circuit de la PGA.

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