Je pense que tous les qualificatifs (négatifs) ont été utilisés pour parler de la campagne 2021-22 de Jeff Petry. Le défenseur, qui a terminé au 13e rang dans la course au trophée Norris l’an dernier, est complètement déboussolé sur la glace cette année et il est méconnaissable.
Il a connu des creux de vague par le passé, mais là, c’est bien pire.
Plusieurs facteurs potentiels ont été évoqués pour tenter d’expliquer sa transformation : blessure en début de saison, mésentente avec Dominique Ducharme, absences de Joel Edmundson et de Shea Weber, tête ailleurs qu’à Montréal, etc.
Mais une bonne partie de ces facteurs peuvent être reliés à l’explication de Stéphane Waite. En fait, selon lui, Petry est un joueur qui est « fragile mentalement » et qui a « besoin de se faire parler et de se faire rassurer ».
C’est ce qu’il a affirmé dans le dernier épisode de la baladodiffusion Sortie de zone.
Sortie de zone, saison 3 | Épisode 31 : « Toffoli faisait sa job, mais ce n’est pas là-dessus que tu veux bâtir » https://t.co/evWuCZRPdm
— La Presse Sports (@LaPresse_Sports) February 14, 2022
Waite, qui a côtoyé Petry pendant plusieurs années à Montréal, a souvent vu le défenseur perdre ses repères et traverser des phases creuses. Dans la majorité des cas, le problème était entre ses deux oreilles et il s’est résorbé avec le temps.
Et l’an dernier, dans un rôle de deuxième défenseur avec un partenaire fiable, Petry était dans des conditions optimales pour performer (et c’est ce qu’il a fait). Or, tout a changé cette année, et avec ses propres déboires ainsi que ceux de l’équipe, il est pris dans un cercle vicieux actuellement.
Ce n’est pas la première fois que Petry a des problèmes du genre : sa confiance est facilement ébranlable, et actuellement, elle l’est peut-être à un point de non-retour (à Montréal, du moins).
Waite croit néanmoins qu’il est venu le temps de l’échanger pour le bien de tous les partis impliqués. Pour Petry, ce serait un nouveau départ (et un possible reset mental). Pour le Canadien, c’est l’occasion de libérer de l’argent dans les livres de l’équipe. Une situation gagnant-gagnant.
Bref, on verra ce que l’avenir réserve à Petry, mais je lui souhaite tout le meilleur, autant sur le plan mental que sur le plan hockey. Quand il est en confiance, il est tout un joueur de hockey, et je m’ennuie de voir ce Petry-là à l’œuvre. Il ne reviendra probablement jamais avec un chandail du CH sur le dos, mais je reste convaincu qu’il redeviendra un excellent joueur sous d’autres cieux.