Jeff Petry : l’époque où sa place dans la formation était assurée est révolue

Je vais être bien honnête avec vous : Jeff Petry a été l’un de mes défenseurs préférés dans l’uniforme du Canadien. Il était sujet à de nombreuses bourdes et à du jeu défensif suspect par moments, certes, mais il a amené une mobilité et un certain flair offensif à une brigade défensive montréalaise qui n’en avait pas vraiment, outre Petry.

À l’été 2021, il était très probablement le meilleur défenseur du fameux top-4 qui a mené le club en finale. Les gars jouaient du gros hockey, lui le premier.

Or, sa dernière saison à Montréal a été des plus laborieuses. Il n’était clairement pas sur la même page que Dominique Ducharme et on sentait qu’il voulait quitter le Québec.

Kent Hughes l’a refilé aux Penguins en compagnie de Ryan Poehling, mettant la main sur Mike Matheson et le choix qui est devenu Bogdan Konyushkov depuis.

Petry n’a cependant pas été en mesure de se relancer, lui qui a été rééchangé au Canadien l’été dernier avant d’être transigé aux Red Wings, où il aurait l’occasion de relancer sa carrière à la maison…

Sauf qu’il n’a pas relancé sa carrière, loin de là.

En fait, il faut se rendre à l’évidence : Petry, qui a encore été laissé de côté aujourd’hui, n’est plus un défenseur dont la place est assurée au sein de la formation à chaque rencontre.

En fait, Petry a déjà raté six des 17 matchs des Red Wings cette saison. Trois d’entre eux s’expliquent par une blessure, mais les trois autres fois, il a carrément été laissé de côté. Il n’est pas capable de forcer la main de son entraîneur Derek Lalonde, qui continue à le mettre dans une rotation pour un rôle de soutien.

Justin Holl et Olli Määttä, qui sont meilleurs que lui cette saison, sont les deux gars qui font également partie de cette rotation assez approximative (ce n’est pas comme celle qui impliquait Victor Mete, Brett Kulak et Alexander Romanov à Montréal, où les trois gars sautaient leur tour l’un après l’autre).

Ainsi, à moins d’une blessure au sein de la brigade, Petry risque de devoir prendre son mal en patience plus souvent qu’autrement. Et avec le jeune Simon Edvinsson qui arrivera dans la LNH sous peu, ça ne fera que compliquer les choses pour le vétéran.

Au moins, les Red Wings n’ont pas donné grand chose et ils ne le paient que 2 343 500 $ par année pour deux ans (et il a exactement le même impact sur la masse salariale du CH). Imaginez s’il était débarqué à Detroit à 100 % de son salaire.

Parlant d’anciens membres du CH à Detroit, d’ailleurs, notons que Ben Chiarot est un régulier, lui. Ceci dit, tout comme Petry, il n’offre pas du grand hockey à son club.

Hier, par exemple, Petry (14:08) et Chiarot (13:10) ont tous les deux terminé la rencontre avec un différentiel de -3. Tous les autres défenseurs de l’équipe avaient un différentiel positif.

Clairement, si Petry veut redevenir un régulier, il va devoir lever son jeu d’un cran. Et si Chiarot ne veut pas aller le rejoindre sur la passerelle quand Edvinsson arrivera dans la LNH, il est mieux de faire la même chose.

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