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« J’aurais dû dire au Canadien que j’avais besoin d’une pause » – Ryan Poehling

Ryan Poehling a eu un début de parcours professionnel qui n’était sans doute pas ce qu’il avait envisagé. Le premier choix du Canadien en 2017 a connu son fameux premier match de trois buts, mais n’a pas été en mesure de s’établir pleinement dans la LNH depuis.

Il a beaucoup joué dans la LAH depuis deux ans (il n’a pas eu sa chance à Montréal en 2021) et cela lui a donné envie de faire sa place dans la LNH plus que jamais.

Est-ce qu’on peut dire qu’il ne veut rien savoir de jouer dans la LAH à Laval? Absolument pas. Ce qu’on peut dire, cependant, c’est qu’il espère ne pas avoir à y retourner et qu’il veut se donner les outils pour rester en haut.

Et ça passe notamment pas sa position. Après tout, même s’il se considère comme un joueur de centre, il accepterait de jouer à l’aile pour avoir sa place au soleil si c’est ce qu’on lui demande de faire. C’est ce qu’il a déclaré à Dale Weise sur les ondes de son podcast, Habs Tonight.

Mais on peut se questionner à savoir ce qui l’a mené jusque là. Évidemment, il est normal pour un jeune de devoir passer par la LAH, mais est-ce que les choses auraient pu être différentes?

Visiblement, il y a quelques aspects qu’il aurait pu changer.

Ryan Poehling est un gars qui affirme avoir besoin de ses moments de pause. Et après sa dernière saison à l’université, il sent qu’il n’en a pas eu assez à son goût.

Il est rapidement arrivé à Montréal et a marqué son tour du chapeau. Mais par la suite, il n’a eu que deux semaines à la maison au Minnesota avant de revenir s’entraîner dans l’environnement du Canadien, autant sur la glace qu’en gymnase.

Il sent donc qu’il n’a pas eu de démarcation entre la saison morte et la saison. Il avoue avoir transporté ses frustrations en cours de saison, ce qui peut expliquer sa campagne 2019-2020 plus difficile.

Il croit donc qu’il aurait dû parler plus fort pour se faire entendre, ce que bien peu de jeunes joueurs font.

Je n’ai pas eu de pause pour me permettre de faire le vide, ce qui est important pour moi.

J’aurais dû dire au Canadien que j’avais besoin d’une pause. – Ryan Poehling

Évidemment, la situation a été complètement différente pendant l’autre saison morte. En mars 2020, la COVID-19 a renvoyé tout le monde à la maison prématurément et Poehling a décroché en masse. Ceci dit, il a tellement décroché qu’il n’a pas eu sa place sur la glace en séries dans la bulle.

Ses deux saisons mortes (si on considère la première vague de confinement comme une saison morte) sont donc le résultat du spectre d’entraînement du jeune centre : soit il s’entraîne beaucoup trop à son goût, soit il ne s’entraîne vraiment pas assez au goût du Canadien.

Heureusement pour lui, les choses semblent avoir changé l’automne dernier dans ce qu’on va appeler sa « troisième saison morte » chez les pros. Il s’est entraîné plus adéquatement et il a été jumelé à Corey Perry et Michael Frolik sur l’escouade volante en arrivant à Montréal. Il a donc appris et a connu une belle saison (25 points en 28 matchs) avec le Rocket.

Cet été, il se remet (assez bien, selon ses dires) d’une opération au poignet qui l’a embêté pendant un an. Il a donc été au repos forcé et il reste simplement à voir si les résultats seront au rendez-vous après ce genre de saison morte-là s’il veut réaliser son objectif de se tailler un poste à Montréal.

Après tout, bien des gens pensent qu’il a des chances de percer dans la LNH dès cette saison. Il a les outils pour le faire et la perte de Phillip Danault ouvre des portes.

Ceci dit, si Dominique Ducharme et Marc Bergevin n’aiment pas ce qu’ils voient du jeune lors du prochain camp d’entraînement de l’équipe, il retournera à Laval. Pas plus compliqué que ça.

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