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Ha, ha, ha. Hassoun Camara.

En 2011, dans un gymnase un peu beige quelque part à Montréal, un grand défenseur français débarquait en contrée québécoise pour tenter de donner un nouveau souffle à sa carrière. Son objectif : démontrer aux dirigeants de l’Impact de Montréal qu’il a le niveau pour jouer en NASL, mais surtout qu’il serait en mesure de participer au tremplin vers la MLS l’année suivante.

Il aura été le seul, avec Evan Bush, à réussir l’exploit. Mais il aura au final accompli tellement plus au fil de ses 6 saisons avec l’Impact de Montréal.

Devenu à la fois un « vrai » montréalais et un digne représentant des cousins français en sol québécois, son impact aura de loin dépassé le terrain de foot. Invité à Tout le monde en parle pour discuter des attentats en France, sur toutes les tribunes francophones pour tenter de mousser la popularité de son équipe, Hassoun Camara deviendra connu d’une grande partie du public montréalais, qui verra en lui une figure amicale, sincère, travaillante. Une figure dans laquelle le public se reconnaît.

Déjà retiré de l’effectif officiel du club, le départ d’Hassoun Camara de l’organisation de l’Impact de Montréal s’annonce comme son arrivée. Douce, subtile, trop inaperçue. On parle pourtant d’une figure importante de l’Impact, à la fois par la place qu’il s’est faite dans son histoire comme par les relations qu’il a développées avec des partisans qui l’aiment aujourd’hui d’amour.

Arrivé en 2011, donc, il se démarque par son intensité et sa technique au-dessus de la moyenne américaine lors de sa première saison en NASL. Utilisé comme milieu défensif tout autant que comme défenseur, Hassoun Camara marque 2 fois en quelque 20 matchs NASL et se gagne un poste pour l’entrée en scène MLS. On se souviendra de cette saison de ses nombreuses montées à l’emporte pièce, et aussi de son grand sourire.

Il fait sa place, lentement mais surement, et alors qu’on l’attend surtout comme joueur de profondeur au niveau supérieur, il gagne la confiance de Jesse Marsch et de ses coéquipiers et participe à 20 matchs en plus de marquer 1 but. Cette saison 2012 sera représentative de la carrière d’Hassoun à Montréal. Sous-estimé, on le plaçait chaque début de saison sur le banc, avec une étiquette de joueur de profondeur, avant de le voir se faufiler comme incontournable partant au cours de la saison, par son éthique de travail, son intelligence du jeu, son esprit d’équipe.

Il aura participé à plusieurs épopées en championnat canadien, remportant deux trophées au passage. Il fut même le héros de la victoire en 2012 face à Vancouver, marquant de la tête pour soulager son équipe en toute fin de match.

Mais aussi, et peut-être surtout, Hassoun aura démontré au fil de ses années montréalaise à quel point il aime bien le fameux bicycle kick

https://twitter.com/juuuutar/status/931944910848167937

Encore une fois négligé ces dernières années avec les années de service et blessures s’accumulant, Hassoun Camara aura surpris jusqu’à la fin, notamment en 2016 où personne ne l’attendait et où il aura finalement remporté le titre de joueur défensif de l’année chez l’Impact. Promené un peu de la défense centrale vers la défense latérale en début de saison 2017, les blessures et surtout les commotions cérébrales l’auront finalement rattrapé et l’empêcheront de réellement se démarquer durant cette dernière saison dans une défense qui, de toute manière, prenait l’eau.

C’est ainsi que cette semaine, au milieu d’un communiqué assez beige, l’Impact a annoncé la fin de son association avec le charismatique français.

Celui qu’on voyait tellement heureux pour son coéquipier et ami Patrice Bernier durant la fête organisée pour lui n’aura pas droit à un départ semblable, à tout le moins pas pour le moment. Est-ce que l’Impact l’honorera durant la prochaine saison? Est-ce qu’il demeurera associé avec l’Impact, par exemple à titre d’ambassadeur? Ce serait souhaitable.

Espérons que Joey Saputo et son équipe prendront le temps de permettre aux partisans de remercier chaudement Hassoun pour ces années à Montréal qui auront, au final, dépassé de loin le terrain du Stade Saputo.

Ha, ha, ha! Hassoun Camara!

DANS L’ABRI
– En apprenant la nouvelle du non-retour d’Hassoun Camara, on a également appris quelles options avaient été levées en vue de l’an prochain, et surtout qui n’était pas de retour.

Chris Duvall a reçu une offre de contrat de l’Impact mais ne l’a toujours pas accepté, ce qui laisse pour le moment Daniel Lovitz comme seul latéral dans l’effectif. J’espère que Duvall sera de retour, mais cette situation est une bonne nouvelle en soi alors que les latéraux ont été l’une des principales lacunes de l’Impact en 2017, et on peut en déduire que Rémi Garde compte renforcer cette position plus tôt que tard.

– Un peu surpris de voir l’Impact ramener Evan Bush pour l’an prochain considérant la signature de James Pantemis et l’arrivée de Joel Bats. J’ai l’impression que le nouveau venu voudra travailler avec un réel gardien #1 d’envergure, et à moins de voir Crépeau prendre le flambeau et Evan Bush l’assister, il faut s’attendre à voir un de ces deux gardiens quitter l’Impact au profit d’un nouveau venu… européen?

– Le line-up de l’Impact est déjà bien rempli avec quelque 23 joueurs déjà sous contrat. Toutefois, avec le repêchage d’expansion qui arrive rapidement (12 décembre), on peut s’attendre à du mouvement de personnel. Peut-être des échanges de joueurs contre de l’argent ou… des places internationales?

– Commotion dans le monde des entraîneurs de la MLS hier alors que l’excellent Caleb Porter, qui dirigeait les Timbers de Portland depuis 5 ans, aurait démissionné de son poste (selon la version officielle). Certains l’envoient avec la sélection américaine alors que d’autres le voient prendre les rênes d’un FC Cincinnati en route pour la MLS…

https://twitter.com/davisjsn/status/931544196925870080

Porter est considéré comme l’un des meilleurs entraîneurs de la ligue.

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ALLONS!

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