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Georges Laraque croit que Juraj Slafkovsky doit absolument commencer la saison à Laval

Laval ou Montréal, telle est la question. Pour Juraj Slafkovsky, qui a connu des hauts et des bas lors du camp d’entraînement, son sort sera connu vraisemblablement à la dernière minute. Le Slovaque risque de jouer au moins une rencontre dans les Maritimes question de lui donner une dernière chance avant la vraie saison.

Comme l’a mentionné Charles-Alexis Brisebois ce matin, s’il ne joue pas sur le premier trio (il a seulement joué sur le premier trio hier contre Ottawa), peut-être qu’il jouera mieux. 

Chose certaine, la direction montréalaise sait ce qu’elle fait et j’espère qu’elle n’hésitera pas à envoyer le jeune dans la LAH si c’est nécessaire.

Georges Laraque est convaincu que Slafkovsky doit commencer à Laval, lui. La raison est simple : il a été bon lors d’une rencontre sur quatre et il n’a pas la plus grande confiance présentement.

D’ailleurs, mon collègue, Maxime Truman, répète la même chose depuis quelque temps déjà.

À la radio, Laraque a également affirmé que s’il n’apprend pas à se protéger, il va se faire tuer. Ça, c’est vrai et je l’ai remarqué aussi : l’ailier patine souvent la tête baissée.

Peut-être qu’internationalement et chez lui en Slovaquie, jouer de la sorte n’avait pas de répercussion, mais dans la meilleure ligue au monde, les joueurs frappent… très fort. Lors du tournoi des recrues, grâce à son physique, il a réussi à rester debout malgré une bonne mise en échec du défenseur adverse. Je suis certain que si c’était un défenseur comme Shea Weber ou Zdeno Chara qui avait effectué cette mise en échec, le choix de premier tour du Canadien serait tombé, voire grandement blessé.

Hier, il a d’ailleurs été frappé durement le long de la rampe par Artem Zub des Sens. Il joue à un jeu dangereux et les entraîneurs devront lui rappeler de se protéger.

Laraque soutient également que le Slovaque n’est pas à sa place aux côtés de Suzuki et Caufield. Selon lui, ce duo est parfait, mais Slafkovsky n’est pas à sa place et si l’on compare ses prestations aux Jeux olympiques et son camp à Montréal, « ce n’est pas le même joueur ». Et j’ai tendance à être d’accord avec Georges. Le gars a tout le talent au monde, mais la confiance est un élément clé pour avoir du succès dans la LNH. On le répète, mais Montréal ne l’a pas sélectionné pour qu’il domine dès maintenant. Kent Hughes l’a sélectionné pour son potentiel à moyen et long terme.

Un séjour à Laval ne lui ferait vraiment pas de tort et je suis certain qu’il aimerait cela jouer avec son bon ami Filip Mesar. En tout cas, Mesar trouve l’idée alléchante.

Aujourd’hui, les numéros de repêchage ne veulent plus rien dire. Avant, lorsque tu étais repêché au tout premier rang, tu commençais assurément la saison avec le grand club. Ce n’est plus le cas en 2022. Regardez Owen Power, qui a décidé de retourner à l’université l’an dernier. Slafkovsky s’enligne peut-être vers ne pas jouer dans la LNH, lui non plus.

Comme le mentionne Mathias Brunet dans sa chronique quotidienne, outre les numéros, il n’y a aucune différence entre des gars comme Cale Makar, Miro Heiskanen, Nico Hischier et Nolan Patrick, qui ont tous été repêchés en 2017. Chacun à son parcours et chacun à sa façon de contribuer à l’équipe.

Le fait que Shane Wright commencera la saison dans la LNH (et que ce ne sera possiblement pas le cas pour le protégé montréalais) ne veut absolument rien dire. Est-ce qu’un gars comme Cole Sillinger est meilleur qu’un gars comme Matt Beniers parce qu’il a commencé sa carrière pro plus tôt? Est-ce que Kirby Dach ou même Kaapo Kakko sont meilleurs que Mortiz Seider?

Et c’est justement le point qu’a amené Brunet dans son texte : laissons-lui le temps, à Slafkovsky. Le défenseur des Wings vient de gagner le Calder et pourtant, il a été repêché il y a trois ans…

C’est vrai que les Wings aimaient faire mijoter leurs jeunes dans la LAH plus longtemps, mais est-ce que Seider aurait aussi bien joué dès sa première année sans sa saison à Grand Rapids et celle en Suède?

D’ailleurs, Pierre Bouchard est du même avis : laissons-le se développer.

Ça n’a pas d’allure! Quand on l’a repêché, tout le monde était dessus comme s’ils avaient repêché Jean Béliveau. Tu peux les brûler, ces gars-là, en les poussant trop. Des fois, ils n’osent pas les envoyer dans la Ligue américaine…

Mais il y a une période d’adaptation. Il faut être patient. – Pierre Bouchard

Yvon Lambert, lui, tenait à rappeler aux partisans que Slaf n’est pas un exceptionnel. C’est correct qu’il aille à Laval pour le début de la saison. Et le Canadien a le luxe de le faire… Les joueurs de la LCH ne peuvent pas jouer dans la LAH avant 20 ans.

Vous vous souvenez de Jesperi Kotkaniemi? Il a joué dans la LNH dès l’année de son repêchage (quoique lui, il avait connu un bon camp d’entraînement), c’était trop pour lui, on l’a envoyé à Laval trop tard et nous (les médias, les fans, etc.) l’avons brûlé. Résultat : il est parti sous d’autres cieux et ce fut un autre mauvais choix de premier tour dans l’ère Bergevin-Timmins.

D’ailleurs, Lambert n’a pas hésité à ramener l’histoire de KK pour soutenir ses dires.

Sans comparer les deux, j’espère que cela n’arrivera pas avec notre choix de premier tour de 2022. Avec une nouvelle direction et un vent de renouveau dans l’organisation, je reste optimiste, ceci dit.

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