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Galchenyuk: un centre pas comme les autres
nicolas cloutier
Galchenyuk: un centre pas comme les autres

Jésus Marie, qui a prescrit des stéroïdes de cheval à Alex Galchenyuk?

Depuis sa mutation au centre du premier trio, le numéro 27 a la touche de Midas: tout ce qu'il touche à proximité du filet se transforme en but. L'Américain a touché la cible sur onze de ses 23 derniers lancers, bon pour un taux d'efficacité de 47,8%.

Inutile de dire qu'il ne maintiendra pas ce rythme, car c'est mathématiquement impossible. Steven Stamkos, qui est sans conteste le tireur le plus redoutable de cette ligue, est dans sa petite île à lui-même avec un effarant taux de conversion des tirs de 17,1% en carrière. S'il parvient ne serait-ce qu'à effleurer ce chiffre dans les prochaines années, Galchenyuk sera lui aussi dans une classe à part. Ce dernier nous prouve jour après jour, que sa gâchette n'est pas piquée des vers. Au pif, 12% d'efficacité aux tirs serait une projection réaliste. Et ce serait excellent.

Mais voilà, Galchenyuk n'en finit plus de remplir le filet à sa nouvelle position, et le sempiternel débat « centre ou ailier » ne veut pas mourir. Même que certains y ont ajouté du feu. Un recruteur sous le couvert de l'anonymat a d'ailleurs soulevé que Pacioretty et Andrighetto ont à peine été alimentés par leur joueur de centre durant les derniers matchs. En fait, c'est plutôt Galchenyuk qui est bien nourri par les ailiers qui le flanquent.

On pourrait même ajouter que l'an dernier, durant sa brève audition au centre du premier trio, son coéquipier Max Pacioretty avait pris de court tout le monde en s'improvisant fabricant de jeu. Il semble que, dès que le 67 est jumelé à Galchenyuk, il se réinvente et troque le masque de buteur pour celui de passeur.

https://www.youtube.com/watch?v=gwdOPQQ81UQ&feature=youtu.be

L'inquiétude du recruteur en question, appuyée par le journaliste Martin Leclerc est en soi légitime. L'image du joueur de centre typique, pouvant marquer des buts, mais surtout rendre ses coéquipiers meilleurs en leur distribuant adroitement la rondelle est réconfortante. Nul ne refuserait un Joe Thornton à son arsenal, car il a le don de non seulement contribuer individuellement en attaque, mais aussi de gonfler exponentiellement la contribution des ailiers qui l'entourent. Ce type de joueur se greffe à n'importe quel trio et y répand sa magie. Du bonbon pour un entraineur.

Avec la différence, vient la crainte. Galchenyuk livre la marchandise, et il s'y prend d'une manière atypique. Faut-il s'inquiéter pour autant?

Primo, il est trop tôt pour conclure que, dans cette niche, Chucky ne réussira pas à fabriquer des jeux pour ses coéquipiers. On connait son talent, et lorsqu'il repère un joueur laissé seul, il peut exécuter, à ses heures, ces fameuses passes dégoulinantes de sauce (communément appelées « saucer pass » par les anglos).

Deuxio, le travail d'un centre ne se limite pas à mettre la table pour ses ailiers. Celui-ci a les mandats primordiaux de venir en support à ses coéquipiers un peu partout sur la surface glacée (1), et d'orchestrer avec les défenseurs les sorties de zone (2). Galchenyuk est le meilleur manieur de rondelle du club. Son gabarit de même que sa combativité lui confèrent un avantage dans les batailles pour les rondelles libres. Il remplit donc bien ces deux besognes.

Tertio, vous avez là un électron libre. Au centre, Galchenyuk a la plus grande liberté et le plus grand champ d'action pour oeuvrer. C'est dans le corridor central qu'il a l'espace nécessaire pour libérer ses mains époustouflantes, emprunter la direction qui lui sied, et se mettre en évidence pour recevoir une passe dans une zone dangereuse. Ce joueur ne veut pas la rondelle: il en a besoin. Ses touches de rondelle sont en quelque sorte l'oxygène qui lui permet de prendre du rythme et de se garder en jambes.

Quatro, d'où vient cette pensée unique voulant qu'un seul type de centre puisse réussir dans la ligue nationale? Un pivot privilégiant à l'excès la passe au tir en vient lui aussi à se tirer dans le pied en devenant prévisible. En quoi le centre aimant lancer et contrôler longuement le disque est-il automatiquement inférieur à celui prônant des jeux rapides à deux-trois touches de rondelle? On me susurre à l'oreille que les tireurs d'élite que sont (ou ont étés) Jeff Carter, Steven Stamkos, Tyler Seguin et Vincent Lecavalier ont su faire leur bout de chemin à cette position…

Enfin, pour Galchenyuk, le vrai test viendra lorsqu'il traversera une séquence où il ne parvient pas à marquer. Comment s'y prendra-t-il alors pour ne pas perdre en efficacité? Les meilleurs joueurs trouvent habituellement le moyen de se renouveler.

En rafale
– Si Dietz veut prouver qu'il appartient à la LNH, c'est maintenant ou jamais. Voilà un jeune défenseur qui a été très efficace dans le circuit junior, mais n'a jamais réussi à s'épanouir offensivement sous la férule de Sylvain Lefebvre. Pourtant, en octobre 2014, il était l'un des derniers survivants au camp d'entrainement du CH, et il s'en est fallu de peu pour qu'il obtienne le poste de septième défenseur. Le potentiel est là, sauf qu'il devra rapidement fleurir parce que Greg Pateryn est en train de lancer un message sérieux à la direction en l'absence de Jeff Petry.

https://twitter.com/CHatzitoliosMTL/status/708422357531172864

– Quand l'infographe de RDS oublie de prendre son café, ça donne ça! (Facebook)

– Décidément, ce n'est pas le meilleur slam du rappeur Kard. Le passage sur P.K. Subban est complètement déplacé, pour ne pas dire imbécile/opportuniste. (Facebook)

– Il n'y a pas si longtemps, le nom de Gunnarson circulait allègrement dans le moulin à rumeurs. Comme quoi les choses peuvent changer vite. Prolongation de contrat de trois ans et 8,7 millions pour le défenseur mobile des Blues.

– Dennis Wideman effectue un retour au jeu chez les Flames.

– George St-Pierre n'est pas en mauvaise forme, dis donc…

– RAPPEL: la LNH nie l'information de George Laraque voulant que la ville de Québec soit exclue du processus d'expansion. (TVA Sports)

– Galchenyuk atteindra-t-il le plateau des 30 buts?

– On peut recommencer à parler des Jays (et du baseball majeur). Ils ont gagné en 10 manches aujourd'hui. (TVA Sports)

– On met la table pour le match d'ouverture de l'Impact de Montréal! (The Gazette)

– Non, Gregory Campbell n'a pas dévoilé d'informations à la LNH dans le dossier Dennis Wideman!

https://twitter.com/RealKyper/status/708430100002430976

– Andrighetto s'entraine comme un pro. (HabsTv)

– Signature mineure des Sharks de San Jose:

– Le défenseur Québécois Samuel Girard commence à faire oublier son gabarit aux recruteurs!

https://twitter.com/coreypronman/status/708385168919289856

– Paroles de Patrice Bernier, l'Impact n'est pas l'affaire d'un seul joueur! (RDS)