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Gagner est plus important que le spectacle

Bon premier dimanche de la saison dans la NFL! Oui, j’adore le hockey et oui c’est ce dont je vais vous parler. Mais le NFL Sunday est une tradition fantastique et comme je sais que je suis loin d’avoir été le seul à apprécier le retour de nos monstres favoris, je profite de cette tribune pour saluer les fans de football.

Maintenant que les mondanités sont terminées, passons aux choses sérieuses.

La victoire

Oui, le début de la saison dans la LNH est dans un mois et même la Coupe du monde n’en est encore qu’à ses matchs préparatoires, mais la victoire doit toujours demeurer au centre des débats quand on parle de sport. C’est en fait l’objectif numéro un par lequel on doit se mesurer. Pourtant, on a souvent tendance à l’oublier quand on lit ou qu’on discute de notre équipe favorite.

Cette tendance à toujours scruter les qualités individuelles de chacun des joueurs d’une équipe plutôt qu’à regarder le collectif est due à quelle déformation au juste? Une méconnaissance des stratégies et tactiques? Notre participation à des pools? La divulgation des salaires des joueurs?

Je ne crois pas qu’il y ait une réponse claire à cette question. Toutefois, j’aimerais certainement que les gens se rappellent que l’on devrait toujours privilégier l’ensemble quand on regarde une équipe évoluer.

Analyser une transaction

Je ne tiens pas nécessairement à revenir sur ce sujet précis, mais l’échange Weber-Subban est un exemple typique de ce que j’avance. Combien d’analystes ont complètement occulté l’élément numéro un qui a fait que les deux DG ont procédé à cette transaction? Je ne parle pas des statistiques avancées ou de l’impact dans le vestiaire, je parle de la recherche de la victoire. Cette transaction a été conclue par deux directeurs généraux qui croient fermement que l’acquisition de leur nouveau joueur leur donnera plus de chances de gagner. Et la victoire ne peut pas se résumer à la qualité des feintes que chacun des joueurs d’une équipe peut accomplir.

Il est possible que d’un côté, une équipe ait besoin d’ajouter de la dentelle à son équipe alors que l’autre ait besoin de plus de stabilité. Les défauts des nouveaux joueurs peuvent être contrebalancés par les qualités de ceux qui sont déjà en place. En échangeant des joueurs qui apporteront à leur nouvelle équipe ce dont elle a besoin, les deux équipes s’améliorent. Nonobstant l’âge ou la vitesse qui seraient à l’avantage d’un joueur par rapport à l’autre.

Ce que les fans veulent

La victoire est la mesure du succès d’une équipe. Tout le reste ou presque sert à mesurer la qualité des individus qui composent ces équipes.

Une équipe n’est pas la somme de ses joueurs, c’est une entité. Il est bien évident qu’une équipe formée des 20 meilleurs compteurs de la LNH a plus de chances de réussir qu’une qui serait composée des 20 meilleurs dur-à-cuire. Mais ça ne se passe jamais ainsi, donc c’est impertinent de juger la chose de cette façon. Il reste qu’un entraîneur qui croirait que la meilleure façon de gagner au hockey est d’assommer littéralement tous ses adversaires serait peut-être mieux avisée de choisir le deuxième groupe. Il resterait ensuite à démontrer que cette stratégie est réellement bonne.

Mon point est plutôt que j’aimerais voir ou entendre davantage d’analystes nous expliquer de quelle façon ils voient un joueur s’insérer dans le casse-tête que forme une équipe. Pourquoi c’est si important à mon avis? Parce que c’est ce que les fans recherchent. Avant le spectaculaire ou le charisme d’un joueur en particulier, c’est la victoire qui attire les fans et qui les attache à leur équipe.

La dernière saison des Canadiens en est une preuve évidente. À un certain moment, on savait que le CH n’avait plus de chance de participer aux séries. Que s’est-il passé? Les amateurs ont déserté le Centre Bell et les revendeurs ont perdu des sous. Pourtant PK Subban et Alex Galchenyuk étaient présents chaque soir.

L’exemple peut se transposer dans d’autres sports. Prenez l’Impact. L’équipe montréalaise de la MLS a dans ses rangs une légende en Didier Drogba. Si sa contribution l’an passé coïncidait avec des victoires, cette corrélation n’est plus aussi évidente cette saison. Et plusieurs amateurs et observateurs se demandent s’il ne serait pas préférable de faire moins jouer Drogba afin d’augmenter les chances de l’équipe de gagner.

Je pourrais aussi vous soumettre le cas des Expos. Cette équipe devenue moribonde dans les dernières années de son existence nous offrait quand même chaque jour les prestations d’un des meilleurs joueurs de sa génération, Vladimir Guerrero. Ai-je besoin de vous rappeler le genre d’assistance qu’il y avait pour les matchs locaux de nos Z’Amours?

Les joueurs auront beau être excellents, dans les sports d’équipe c’est pour la victoire qu’on encourage devant son téléviseur, c’est par les championnats qu’on se bombe le torse face aux amateurs des équipes adverses. Je n’ai jamais vu un fan des Nordiques dire à un fan des Canadiens, c’est bien beau les coupes Stanley, mais nous on a Peter Stastny.

Les individus dans l’équipe

Max Pacioretty n’est peut-être pas le meilleur capitaine de la LNH à l’heure actuelle, mais selon ses coéquipiers il était le meilleur choix à faire quand le scrutin a eu lieu. Il n’a pas réussi à s’imposer l’an dernier faute de soutien de ses coéquipiers (l’absence de Price et les blessures à Gallagher n’ont certes pas aidé). Bergevin devait donc aller lui dénicher de l’aide. Ça explique les arrivées de Shaw et Weber. Pacioretty devrait devenir un meilleur capitaine en les côtoyant, mais surtout, le leadership dans son ensemble au sein de l’équipe a été amélioré et c’est ce qui importe.

Subban ne suivait pas toujours les consignes des entraîneurs. Ça faisait longtemps que ça durait et on a trouvé que dans les moments difficiles, cette attitude a desservi l’équipe. Bergevin a déniché un joueur reconnu pour toujours faire passer l’équipe avant tout. Parce qu’on juge qu’au-delà du talent immense de Subban, ses défauts nuisaient davantage à l’équipe que ses qualités ne l’aidaient.

On verra cet hiver si l’équipe des Canadiens de Montréal sera meilleure que par les années passées. Il est possible que non. On ne le sait pas encore. Mais une chose est certaine, la victoire sera l’étalon, pas la position au classement des compteurs d’Alex Radulov ou de savoir qui d’Emelin ou de Pateryn terminera la saison avec le plus de mises en échec.

Et je finirai avec ceci. Quand on pratique un sport d’équipe, chaque match est une bataille et chaque saison est une guerre. Si les joueurs d’une équipe ne se font pas confiance ou qu’ils n’ont pas envie d’aller se sacrifier l’un pour l’autre, l’équipe ne gagnera jamais sa guerre. C’est pourquoi il sera donc toujours préférable d’avoir une équipe unie qu’une équipe simplement talentueuse. Parmi les équipes unies, la plus talentueuse l’emportera souvent, mais parmi les équipes talentueuses, la plus unie l’emportera tout le temps.

En rafale

– Halak et Streit aiment toujours Montréal.

– J’imagine que Scherbak voulait dire que les jeunes de l’équipe Amérique du Nord vont vite.

– Quel accomplissement! À seulement 16 ans.

– Les Red Sox peuvent bien gagner, ils jouent contre les Blue Bombers.

– Corey Perry a gagné l’or au championnat mondial junior à 25 ans???

– Entrevues avec Lucas Vejdemo et Marc-André Thinel. On sait que le CH garde contact avec ses espoirs outremer.

– Les Jeux paralympiques offrent de beaux moments.

– Dustin Johnson prend les devants à l’aube de la finale de la coupe FedEx.

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