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Santé Canada n’est pas chaude à l’idée de présenter des matchs de la LNH au pays

Il y avait matière à être optimiste hier matin, lorsqu’on a appris que la Santé publique québécoise avait donné son go au Canadien pour reprendre ses activités. On a toutefois compris quelques heures plus tard que seule la reprise de l’entraînement (sous de strictes conditions) était permise à Brossard, pas (encore) les matchs au Centre Bell.

Cet enthousiasme s’est toutefois volatilisé en l’espace de quelques minutes hier soir, alors qu’il a été rapporté que la Santé publique canadienne n’avait pas donné son go, elle, au plan de la LNH concernant la saison 2020-21. Les sept équipes canadiennes ont été mis au courant par la LNH que la division canadienne pourrait tomber à l’eau et qu’elles allaient peut-être devoir imiter l’Impact, les Raptors, les Whitecaps et le Toronto FC en allant jouer leurs matchs au sud de la frontière. Elles pourraient aussi devoir se placer dans une bulle hermétique à Toronto ou à Edmonton, comme ce fût le cas cet été, ce qui ne plairait clairement pas aux joueurs de ces sept équipes et à l’Association des joueurs. Or, je ne vois pas pourquoi les joueurs mettraient le cap vers Montréal au cours des prochains jours afin d’y faire une quarantaine de 14 jours… si c’est pour quitter vers les États-Unis ensuite!

Les quatre divisions traditionnelles (Atlantique, Métropolitaine, Centrale et Pacifique) pourraient donc survivre.

Avec les cas de COVID-19 qui augmentent aux quatre coins du pays, le gouvernement canadien s’est dit incapable d’approuver la version du plan que lui a remis Gary Bettman et son monde récemment. La priorité du gouvernement canadien demeure la santé et la sécurité des Canadiens (les citoyens, pas les hockeyeurs).

Le gouvernement Trudeau et son équipe de santé publique veulent à tout prix que le retour du hockey soit en accord avec toutes les mesures ayant été prises pour contrôler la propagation du virus. Chaque équipe et son staff devra opérer selon les règles mises en place par chacune des provinces canadiennes.

Bref, on se renvoie la balle…

La LNH avait pourtant laissé couler au cours des derniers jours que ses joueurs allaient pouvoir faire leur quarantaine de 14 jours (à l’entrée au pays) en deux segments : sept jours complètement isolés et sept jours où ils peuvent aller s’entraîner dans les installations de l’équipe.

Le plan A de tout le monde impliqué demeure tout de même de disputer les matchs des sept équipes canadiennes au Canada. Est-ce qu’on l’on parviendra à convaincre Justin Trudeau, ses ministres et la Santé publique canadienne? Il est clair qu’il y a un enjeu éthique, social et politique derrière tout ça, alors que bien des gens aimeraient pouvoir eux-aussi pratiquer leur sport favori (ou voir leurs enfants le pratiquer).

Sommes-nous en négociation sur la place publique?

Rappelons que François Legault a indiqué vouloir (et croire au retour) du hockey à la mi-janvier.

Rappelons aussi que l’Impact a pu présenter des matchs au Canada (face à des équipes canadiennes) durant l’été. Par contre, la propagation du virus était plutôt basse et les matchs étaient joués à l’extérieur.

Présentement, les déplacements entre provinces sont non-recommandés et il ne faut pas oublier que selon le plus récent plan de la LNH, les joueurs ne feraient pas partie d’une bulle hermétique, cette fois. Ils continueraient de côtoyer leur famille et leurs enfants, qui vont souvent à l’école ou à la garderie.

Est-ce que plus de tests seront nécessaires pour s’assurer que personne ne puisse propager la maladie?

Devrait-on vacciner les joueurs tout de suite? Quoi que ça relancerait le débat éthique, social et politique dont je vous parlais plus haut sur cette page…

Et l’Association des joueurs travaille (très) fort pour que le vaccin soit recommandé et non obligatoire. On n’est pas sorti du bois.

Je suis persuadé qu’il y a aura une saison 2020-21 dans la LNH. Et je suis de ceux et celles qui ne croient pas que le Canadien aura à déménager au sud de la frontière pour y disputer ses rencontres.

J’espère simplement que ce qui ressemble à une négociation sur la place publique… à une tentative d’influencer l’opinion populaire de la part de la LNH… ne soit pas un mauvais signe pour la suite des choses.

Dire qu’on s’en va peut-être vers la période où la COVID-19 frappera le plus fort en Amérique du Nord…

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