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Marc Bergevin n’a pas la même réalité que la nôtre | Et si le pire scénario se voulait une bonne nouvelle?

Marc Bergevin avait mis cartes sur table dès le jour un. Son but ultime est de remporter la Coupe Stanley, mais aussi de créer une machine bien huilée qui sera des séries année après année, à l’image des Red Wings de Detroit. Parce qu’il ne peut tout miser sur une saison en sachant qu’au bout du compte, une équipe sur 30 soulève le trophée, il croit ses chances meilleures en alignant année après année, une équipe somme toute compétitive. Bien sûr, cela va tester les nerfs des partisans qui n’en peuvent plus d’attendre le retour de la Coupe Stanley. Il n’en demeure pas moins un pari logique à prendre.

Dans la même veine, on a vu plusieurs directeurs généraux augmenter leurs probabilités de réussite en troquant un choix de 1re ronde tardif pour plusieurs sélections de moins bonne qualité. Le repêchage étant une science inexacte, la meilleure alternative est parfois d’agrandir l’échantillon. Bergevin mettra donc tout en oeuvre pour que son club devienne un habitué de la danse printanière, avec la croyance que sur 5, voire sur 10 participations, il y en a bien une qui va lui sourire. Simple mathématique: plus on tourne la roulette, plus les chances sont grandes de gagner gros un jour ou l’autre.

On a tôt fait de le remarquer: s’il y a une chose qui caractérise notre directeur général, c’est qu’il est plus patient que vous et moi. Dans la panique la plus désorganisée, il ne cèdera pas et gardera les yeux rivés sur l’avenir de son club lors des cinq, voire 10 prochaines années. Sa réalité n’est pas celle d’un partisan, qui réagit à l’instant même et n’en a que pour le court terme. S’il y a quoi que ce soit, le zèle de Bergevin le fait paraitre fou au moment présent, mais pourrait très bien faire mentir ses détracteurs dans quelques années. Bergevin n’osera aucun geste ayant une chance minime de torpiller son équipe dans un avenir éloigné. D’un certain point de vue, il est opportuniste de le blâmer pour son inertie alors que son équipe enfile les défaites et que, conséquemment, il négocie à partir d’une position de faiblesse avec les autres directeurs généraux.

Un processus normal

Le Canadien perd. Il perd beaucoup. Beaucoup comme dans, plus que toutes les autres équipes du circuit au mois de décembre. Ouais, difficile à avaler…

Et si c’était en soi une bonne chose? Car cette équipe, même lorsqu’elle trônait au sommet du classement général, manquait de toute évidence les munitions pour terrasser les Blackhawks, les Capitals, et même le Lightning dans une série quatre de sept. Bizarrement, on la voit mal améliorer son sort en continuant de gagner.

On dit que rien n’arrive pour rien. Le Canadien n’obtiendra pas de centre numéro un, de défenseur top-2 pour remplacer Markov ou de marqueur naturel pouvant évoluer sur le top-6 par voie de transaction, ni en repêchant dans les cinq dernières positions de la première ronde. Dans les rangs 1 à 14, même 15 à 20, c’est tout à fait possible, par contre. Souvent, l’écart de talent entre le dernier tiers et les deux premiers tiers du premier tour est significatif. Il fait la différence entre un joueur honnête et un game-breaker, comme on les appelle en bon français. C’est encore plus vrai lorsqu’on compare la première moitié à la deuxième.

Toutes les équipes dominantes de la LNH ont parcouru ce chemin à un moment ou un autre. Les Blackhawks et les Kings, probablement les seules dynasties modernes, auraient-ils connu autant de succès si leurs années de misère ne les avaient pas permis de sélectionner Kopitar, Doughty, Toews, Kane et cie?

S’il faut que le Canadien recoure à cette fin parce que son meilleur joueur souffre d’une blessure, tant pis, puis, tant mieux.  En ratant les séries cette saison, non seulement, il ne choisirait pas plus tard qu’au 14e rang, mais il serait de la loterie pour le premier choix au total. Autrement dit, il pourrait obtenir Auston Matthews, un talent générationnel préféré à Jack Eichel par une poignée de recruteurs.

J’ai horreur de la stratégie de repêcher selon le besoin, mais, dans les circonstances actuelles, Bergevin aurait beau jeu de jeter son dévolu sur un bon joueur de centre ou un bon défenseur gaucher si leur potentiel semble indéniable et n’a rien à envier aux autres espoirs disponibles.  La perte de Markov sera extrêmement difficile à combler. Et l’absence d’un centre numéro ne finira pas de hanter le CH.

Le flanc droit défensif est bien garni avec Subban, Petry, Pateryn, Juulsen et Lernout. D’autant plus que les meilleurs défenseurs de la cuvée 2016 (Juolevi et Sergachev) jouent de la gauche.  À l’attaque, tout ce qui a une touche offensive digne de ce nom fait l’affaire, peu importe la position ou la latéralité. Dans le meilleur des mondes, le meilleur attaquant disponible au rang de repêchage du CH serait un centre, mais si l’écart de talent est assez prononcé pour que ça en vaille la chandelle, Bergevin ne peut cracher sur un joueur plus à même de marquer des buts.

Prenant compte de tous ces facteurs, voici les cibles qui ressortent.

1. Mikhail Sergachev, défenseur gaucher, 6’3, 195 livres.

Le processeur hockey, la patience sont deux qualités obscures pouvant plus ou moins être développés chez un défenseur si les inquiétudes à ce sujet s’avèrent trop sérieuses. Qu’importe, il appert que ce sont deux forces permettant à Sergachev de s’élever au-dessus de la mêlée. Ajoutez à son coffre à outils des mains typiquement russes avec une agilité Morgan Riellyesque, un bon tir des poignets et un physique avantageux lui assurant une bonne portée. On comprend mieux pourquoi il est classé dans le top-10 par la plupart des agences.

2. Michael McLeod, centre droitier, 6’1, 184 livres. 

Possiblement le meilleur centre après Matthews, et un des joueurs (si ce n’est pas LE joueur…) les plus explosifs sur patins de la cuvée? Droitier? Avec une charpente favorable, en prime? Oy, oy, oy! Ça ressemble drôlement à ce que recherche le Canadien! McLeod détonne par son habileté à exécuter les jeux à haute vitesse, la cadence de la LNH ne devrait donc pas l’intimider outre mesure. Un Colin White 2.0 alliant talent pur, robustesse et conscience défensive. Un cheval de course avec multiple atouts qui a conquis le guide indépendant McKeen’s, le classant au 4e rang. ISS (7e), DraftBuzz (14e), TSN (17e) Sportsnet (14e) et la Centrale (6e en Amérique du Nord) se gardent toutefois de plus grandes réserves. Son éclipse durant l’absence d’Alex Nylander, parti aux championnats mondiaux, inquiète légèrement.

3. Olli Juolevi, défenseur gaucher, 6’2 et 18o livres.

Il est presque impossible qu’il tombe dans les cordes du CH après le tournoi qu’il vient de connaitre avec la Finlande, mais si le club veut bien continuer de s’enfoncer, il est permis de rêver. Cet athlète béni par le sang de Bjorn Borg sous pression effectue systématiquement les jeux à haut pourcentage.

4. Alex Nylander, ailier droit, 6’0 et 179 livres.

Il est doué à l’instar de son frère William, en plus d’avoir du chien et d’être capable d’évoluer dans un axe nord-sud. Son sens du jeu aiguisé, ses bonnes mains et ses pivots vifs lui permettent de s’acheter du temps et de créer de l’espace pour ses coéquipiers. Il devra faire ses preuves avant qu’on l’élève au même rang que William, qui fait un tabac dans la ligue américaine de hockey.

5. Max Jones, ailier gauche, 6’2 189 livres

Jones se décrit comme un attaquant de puissance foutant le bordel aux abords de l’enclave. Il trouve son chemin vers les endroits payants grâce à ses muscles et son adresse en contrôle de rondelle. Ses trajets nord-sud incisifs vers le gardien et son tir lourd ont de quoi effrayer les équipes adverses, et le rendent « difficiles à jouer contre », en jargon hockey.

En rafale
– Belle dichotomie, en effet!

– Un vote d’expansion pourrait-il avoir lieu en mars ou en avril?

– Les gars gardent le sourire et Barberio s’intègre au groupe. On cherche le positif!

– Oh boy. Martin Reway devrait avoir un cours de Réseaux Sociaux 101.

Reway est-il en train de se foutre complètement de notre gueule?

Espérons qu’il apprenne, car il a de saprées bonnes habiletés.

Rappel: Daniel Carr rappelé par le Canadien. LIEN

Dommage qu’il a fallu attendre une blessure de Byron pour le rappeler alors que Carr ne méritait pas du tout d’être rétrogradé.

https://twitter.com/PFrioletRDS/status/690303960574459904

– Patrick Lalime comprend Jonathan Drouin: LIEN

Je le prendrais dans mon équipe n’importe quand… au bon prix!

– Le départ de Reo-Coker chez l’Impact est imminent. LIEN

– Effectivement… En ce qui a trait au repêchage, au marché des transactions et à l’ouverture du marché des joueurs autonomes…

– La proposition de Brian Burke d’agrandir la surface de jeu pourrait-elle aider le CH? LIEN

– Marc Bergevin maintient sa confiance en Alex Galchenyuk, dans ses hauts et ses bas. LIEN

–  Force est d’admettre que Jack Todd a raison. Le CH doit donner un long repos à Price s’il continue sa descente aux enfers dans les trois ou quatre prochaines semaines.

– Les Flyers rappellent Sam Gagner de la LAH. LIEN

– P.K. Subban veut mieux appuyer Andrei Markov. LIEN

– L’ancien entraineur de Drouin Dominique Ducharme est convaincu que Drouin aura une brillante carrière. LIEN

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