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Est-ce que l’avantage de négociation et de liberté des joueurs collégiaux est un réel problème?

Chaque année, on entend parler de joueurs américains qui décident de disputer quatre années complètes à la suite de leur repêchage pour s’offrir l’autonomie complète après l’obtention de leur diplôme. Je n’ai pas besoin de vous nommer tous ces exemples puisqu’on a déjà assez jasé d’eux cette année, et lors des saisons précédentes.

Brandon Dubinsky avait fait une sortie controversée à ce propos, blâmant le manque de loyauté des jeunes joueurs qui décident de bouder leur équipe et dénonçant l’avantage qu’ils obtiennent alors que les espoirs issus des rangs junior majeur ont 2 ans pour signer un contrat avec leur équipe.

Est-ce que la valeur des joueurs qui évoluent dans la NCAA pourrait baisser au repêchage, alors que le risque est là de perdre cette valeur au bout de quelques années? Est-ce qu’un changement dans le livre des règlements est à venir?

Selon un dirigeant d’une équipe de la LNH resté dans l’anonymat au cours d’un entretien avec La Presse, la situation n’est pas inquiétante.

Le dirigeant en question mentionne qu’il est très rare qu’un haut choix au repêchage ne prolonge son séjour dans les rangs universitaires pour accéder à l’autonomie, même si Blake Wheeler et Kevin Hayes l’ont déjà fait. La grande majorité des cas dont on parle ont été repêché tardivement et profitent de leur valeur montante pour choisir l’équipe pour laquelle ils veulent évoluer.

On oublie souvent que Blake Wheeler avait initialement été sélectionné par les Coyotes, en 2004.

Il mentionne que c’est pourquoi il est primordial d’entretenir une bonne relation avec tous ses espoirs, dès les mois avant le repêchage. C’est ce qui aidera le plus à éviter des scénarios comme ceux qu’on voit ces temps-ci.

Il nuance cependant qu’en sixième ou septième ronde, on commence à bien penser à la sélection tout dépendant de l’origine du joueur. «Si tu as le choix entre un Européen, un joueur des rangs juniors ou un gars de collège, tu sais que le gars de collège va magasiner si sa valeur monte avec les années, répond notre homme de hockey. Tu dois en tenir compte dans ta prise de décision. Et je ne pense pas que les règlements changeront. Il faudrait renégocier dans la convention collective, elle ne sera pas échue avant quelques années, et je ne suis pas convaincu que ça sera une priorité.»

Un agent de joueurs a également abondé dans le même sens, mentionnant que de passer 4 ans au collège représente un sacrifice financier énorme qui est justement récompensé par la liberté.

On oublie souvent que ces joueurs étudient en même temps, et c’est pourquoi ils ont ce privilège, contrairement aux joueurs du circuit junior majeur canadien.

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