Lors des 6 dernières saisons, seulement trois équipes se sont partagé la Coupe Stanley : les Penguins, les Kings et les Blackhawks. Il faut remonter aux séries éliminatoires de 2011 pour se souvenir d’une autre équipe championne, les Bruins de Boston.
Et devinez qui avait remporté les grands honneurs, les deux années précédentes?
Les Blackhawks et les Penguins.
Je m’étais d’ailleurs demandé, en avril dernier, quelles caractéristiques partageaient les équipes championnes. On a pu observer que ces équipes ont toutes un point en commun : ils ont tous dû terminer dans les bas-fonds pendant quelques années consécutives pour repêcher des joueurs de qualité. C’est pourquoi je trouvais ridicule que Bergevin ignore cette tendance, en les comparant par la même occasion aux Maple Leafs et aux Oilers, qui devraient logiquement devenir les prochaines dynasties modernes.
Qu'ont en commun les équipes championnes? https://t.co/uUQuYequH1
— Kevin Vallée (@kevinmvallee) April 26, 2017
Toutefois, le dernier texte de Josh Cooper fait voir la lumière du jour à une autre constante que se partagent les dynasties : c’est le fait d’assembler un noyau stable et de le garder intact pendant plusieurs années. On l’a vu à Pittsburgh (Crosby, Malkin, Fleury, Letang) à Chicago (Toews, Kane, Keith, Hossa, Crawford) ainsi qu’à Los Angeles (Kopitar, Doughty, Quick, Carter). Offrir des contrats à long terme à ces joueurs, et assembler le reste du casse-tête autour d’eux.
La métaphore avec le casse-tête va encore plus loin : commencez par trouver les côtés, assemblez le contour et la tâche devient alors plus facile.
Si vous n’aviez pas fait le lien, c’est exactement pourquoi les Blackhawks ont rapatrié Patrick Sharp et Brandon Saad, durant la saison morte.
Cooper analyse que c’est exactement ce que David Poile est en train de faire, et donc que les Prédateurs pourraient bien devenir une des prochaines dynasties ; du moins, une équipe qui se rend loin en séries chaque année.
So I wrote about how the #Preds could be really, really good for a number of years … read! https://t.co/76DvgHQWh6
— Josh Cooper (@JoshuaCooper) August 23, 2017
Pensez-y : les Prédateurs comptent sur un noyau relativement jeune, surtout depuis le départ de Shea Weber. Ils ont établi un système de jeu qui fonctionne selon le style de jeu de tous, et depuis quelques années, David Poile ne cesse d’offrir des contrats friendly à long terme à ses meilleurs joueurs. La structure de la masse salariale de son équipe est un sans-faute, et le processus de construction de celle-ci est remarquable.
P.K. Subban est la seule exception, au sein de la brigade défensive, alors que les trois autres défenseurs top 4 ont été signés à des contrats plus que raisonnables il y a plusieurs années.
Roman Josi : 4M$ jusqu’en 2020 ; Mattias Ekholm : 3.75M$ jusqu’en 2021 ; Ryan Ellis : 2.5M$ jusqu’en 2019
Chez les attaquants, le directeur général des Preds commence à accorder de longs contrats qui deviendront des aubaines d’ici quelques saisons.
Ryan Johansen : 8M$ jusqu’en 2025 ; Filip Forsberg : 6M$ jusqu’en 2022 ; Viktor Arvidsson : 4.25M$ jusqu’en 2024
Poile a toujours 6 millions de dollars de disponibles pour manœuvrer, et paie un prix assez faible pour des joueurs comme Kevin Fiala et Colton Sissons.
Il y a toutefois trois gros points d’interrogation, concernant le futur de l’équipe. Est-ce qu’on a assez de profondeur au centre, après le départ de Fisher? Qui remplacera James Neal? Juuse Saros sera-t-il en mesure de remplacer Pekka Rinne?
La théorie est tout de même logique : les Blackhawks et les Kings commencent à manquer de gaz, et laisseront bientôt place à d’autres puissances dans le cycle des dynasties. Les Prédateurs sont des candidats qui auront l’occasion de faire leur place, qu’on le veuille ou non.