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Contrat de Draisaitl : Un juste prix aujourd’hui, mais une aubaine demain ?

Les propos de Georges Laraque ont l’habitude récurrente de tendre vers l’originalité. Ceux qu’il a partagés avec les auditeurs de Du sport le matin, aujourd’hui, à défaut d’être farfelus, s’harmonisent avec logique et bon sens. Ils concernent le sujet de l’heure dans la LNH (en période de sécheresse).

Les 8,5 millions de dollars que les Oilers verseront annuellement dans le compte en banque de Leon Draisaitl jusqu’en 2025 peuvent sembler représenter une somme faramineuse aujourd’hui, mais cette impression ne durera pas. L’inflation constante revoyant à la hausse la valeur des services d’hockeyeurs chaque année fera du contrat de l’Allemand, et ce d’ici quelques hivers seulement, une aubaine. C’est l’opinion de l’ancien porte-couleur du Canadien (notamment), et elle se justifie.

Il existe plusieurs angles desquels il est possible d’analyser la situation. Les ententes à si long terme comportent leur lot de risques, et les dénouements défavorables pour les organisations qui s’y risquent sont nombreux. Une personne adepte du pessimisme pourrait brandir cet argument, et l’ajouter à celui selon lequel le numéro 29 des huileux n’a pas encore franchi le cap des 150 points dans la grande ligue. C’est une chose plus que normale lorsqu’un joueur n’est âgé que de 21 ans, même que les 137 points à son compteur ont de quoi impressionner, mais le passé n’est pas toujours garant du futur… et un si petit échantillon n’offre pas une garantie à toute épreuve.

Ce ne serait pas là un plaidoyer insensé. Sauf que les membres du camp de l’optimisme (comptez-y monsieur Laraque et moi-même) pourraient rétorquer que les chiffres de Draisaitl, peu importe le chandail qu’il avait sur le dos, ont toujours appuyé les espoirs fondés à son égard. La progression constante de ceux-ci tout au long de sa jeune carrière suggère d’ailleurs à une tangente similaire lors de la (presque) prochaine décennie. Les joueurs comme Connor McDavid rendent tout le monde meilleurs au sein de leur alignement respectif, et cet effet continuera de se faire sentir dans le jeu de son coéquipier allemand.

Crédit Photo : USA Today

Un coup d’œil au classement des plus hauts salariés de la LNH (en terme de cap hit) aide également à mettre le contrat du nouveau multimillionnaire en perspective. Comme le fait remarquer Laraque, Edmonton est maintenant débarrassé de la crainte de voir une autre formation lui soumettre une offre hostile. Les rumeurs à ce sujet se concrétisent rarement, mais lorsqu’elles le font, elles forcent les organisations qui en sont victimes à consentir à un joueur un montant disproportionné à ses services.

Crédit : CapFriendly

La marge financière dont s’est dotée Peter Chiarelli en envoyant Eberle dans l’anonymat de Brooklyn lui aura donner les moyens de signer ses deux attaquants de concession à long terme. Une éventuelle transaction impliquant Nugent-Hopkins viendrait consolider cette marge et permettrait au directeur général des Oilers d’offrir du renfort à ses hommes de main lorsque la neige albertaine fondera sous les premiers rayons de soleils printaniers. Laraque croyait déjà aux chances de championnat de la troupe à McDavid l’an dernier, et avouons que le premier parcours éliminatoire de ceux-ci a de quoi susciter l’espoir pour les années à venir.

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