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Cole Caufield : passage obligé dans la Ligue américaine?

Cole Caufield fait flèche de tout bois en ce début de saison dans la NCAA. À sa deuxième année dans l’uniforme des Badgers de l’Université du Wisconsin, le choix de première ronde du Canadien en 2019 compte 12 points, dont six buts, en dix rencontres.

Sur papier ça va. Quand on regarde les matchs par contre, on peut constater un petit problème – et ce n’est pas la faute du principal intéressé. C’est que l’équipe des Badgers auraient pu être l’une des plus menaçantes au pays si elle n’avait pas perdu certains de ses meilleurs éléments de la dernière saison aux mains de la LNH.

David St-Louis du blogue Habs Eyes on the Prize a publié une réflexion sur le sujet. Les départs de l’attaquant Alex Turcotte (Kings) et du défenseur K’Andre Miller (Rangers) vers la LNH (ou du moins les rangs professionnels) jumelés à l’absence de l’attaquant Dylan Holloway depuis octobre (camp d’ÉCJ) font en sorte que Caufield se retrouve plutôt seul à l’attaque chez les Badgers.

Il note que Caufield tente d’en faire plus, ce qui est normal étant donné les circonstances, mais que cela l’empêche de travailler sur certaines lacunes qu’on pouvait observer dans son jeu la saison dernière. Pour cette raison, il pourrait être essentiel pour lui de passer du temps dans la Ligue américaine avant de s’imposer chez le CH.

St-Louis fait remarquer que Caufield dépend beaucoup de son excellent tir, mais qu’il en abuse parfois, notamment lorsqu’il se positionne en dehors de l’enclave. Peu des rondelles tirées de l’extérieur par le droitier se rendent au filet. St-Louis propose que le petit attaquant mette ses énergies ailleurs et tente plutôt de repérer ses coéquipiers et/ou de créer des jeux d’une autre façon.

Pour avoir écouté une demi-douzaine de parties des Badgers cette année, j’ai tendance à être d’accord avec l’affirmation de St-Louis. La stratégie présentement employée par le jeune peut être payante à l’occasion dans la NCAA, mais ce sera une autre paire de manches dans la LNH.

Caufield devrait se servir du fait qu’il attire énormément d’attention défensive avec son tir pour ouvrir le jeu. Ce sera son pain et son beurre chez les professionnels.

Reste à voir comment se poursuivra la saison de l’espoir dans les rangs universitaires américains. Il lui reste encore beaucoup de temps afin de peaufiner son travail en bas. Le Canadien gagnera à être patient avec lui. Si ça prend une année aux côtés de Joël Bouchard à Laval afin de perfectionner le produit, toutes les raisons seront bonnes d’appuyer sur la gâchette et d’attendre un peu plus longtemps.

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