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Claude Julien retire ses accusations à l’endroit de Nicolas Deslauriers

Tir foudroyant, gabarit imposant, puissance redoutable… Peu d’arrières de la LHJMQ pouvaient se targuer d’avoir les aptitudes physiques nécessaires pour contrôler une partie de hockey comme pouvait le faire Nicolas Deslauriers, terrorisant littéralement les équipes adverses soir après soir.

Puis, le temps fit sa marque. Les dirigeants des Kings de Los Angeles remarquèrent rapidement que les outils utilisés par le natif de La Salle pour dominer des adolescents n’allaient pas lui permettre de faire sa marque dans le circuit Bettman. Deslauriers n’est pas le premier, ni le dernier joueur à s’être retrouvé devant un dilemme de taille : tenter de conserver le style lui ayant permis de se frayer un chemin chez les pros, ou se résilier à modifier son style de jeu afin de réaliser son rêve d’atteindre le circuit Bettman.

Claude Julien et ses hommes savaient tout cela avant d’inscrire le nom de Deslauriers au sein de leur alignement partant. Comme vous et moi, ils avaient pris connaissance du peu d’offensive qu’il avait procuré auparavant aux Sabres de Buffalo, limité à 12 buts et 30 points en carrière et à un différentiel médiocre de -54…

Hier soir, cela n’a pas empêché le pilote du Canadien d’accuser l’homme ayant passé six minutes sur la surface glacée d’avoir coupé les jambes de ses coéquipiers, devant lesquels la pire équipe de la Ligue a emporté sa première victoire en temps régulier cette campagne.

À sa quinzième campagne à titre d’entraineur dans la LNH, Claude Julien, disposant du dernier changement, savait très bien ce qu’il faisait lorsqu’il a expédié Deslauriers à la gauche de Zac Rinaldo…

Un fiasco plus tard, cela ne lui a pourtant pas empêché d’écorcher son poulain devant l’univers médiatique de Montréal

Avec justesse, Georges Laraque a souligné qu’à l’époque où il enfilait les couleurs du CH, Claude Julien avait ordonné à Milan Lucic de refuser les invitations de BGL. Pourquoi n’a-t-il pas fait de même au Centre Bell, hier soir?

Bon joueur, Deslauriers a accepté son rôle de bouc émissaire. Malgré l’absurdité de la situation puis un premier match satisfaisant, il s’est donc excusé devant une troupe de médias d’avoir tenté d’acquérir le respect de ses coéquipiers en vainquant un bagarreur d’expérience…

On jase, mais ce ne serait pas plutôt cette largesse de Charlie Lindgren sur le tir anodin de Brad Richardson qui fut le point tournant du match d’hier soir?

Peu importe. Viser un être pour une catastrophe de cette ampleur semble un exercice un brin ridicule…

Claude Julien l’a probablement constaté, cet après-midi, alors qu’il a blanchi le #20 de toutes ses accusations.

Espérons seulement que des excuses ont été adressées à Deslauriers, pour qui l’entrée dans cette jungle médiatique ne s’est pas déroulée à moitié…

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