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CH : une finale pour la Coupe et 11 choix au prochain repêchage

Quel que soit le sport majeur, on peut toujours faire la distinction bien claire entre deux catégories d’équipes : celles qui rivalisent pour un championnat, et celles qui reconstruisent. Cette année, les Canadiens de Montréal se moquent de ce concept – et se coiffent des deux chapeaux.

En se débarrassant des Golden Knights de Vegas lors d’un match #6 étincelant, le soir de la St-Jean, le Tricolore a obtenu son premier laisser-passer pour la finale de la Coupe Stanley depuis 1993. On connaît la cassette, ça a joué toute la journée.

Sauf que Montréal n’est pas exactement le genre de club que tout le monde s’attendait à voir en finale. C’est plutôt l’équipe Cendrillon, celle qui a accumulé le moins de points en saison régulière (59) de toutes les formations s’étant qualifiées pour les séries éliminatoires cette année.

Pour faire court, c’est une équipe qui n’a pas été bâtie pour être la favorite dans le carnet des parieurs.

La particularité des formations bâties pour être prétendantes, c’est qu’elles ont fort probablement sacrifié certains de leurs futurs choix au repêchage pour aller chercher des joueurs qui sont bons, ici et maintenant. Autrement dit, elles vendent leur futur en échange d’un service immédiat.

En ce moment, les Canadiens font partie des deux catégories. Ils sont performants dans le présent et ont aussi les capacités pour continuer à l’être dans le futur. Et la preuve se compte : pour l’encan 2021, ils disposent de 11 choix. Rien que ça.

Non seulement Marc Bergevin n’a pas vendu énormément de ses sélections, il en a tellement acquis qu’il en possède quatre de plus qu’il n’y a de rondes.

En fait, les seuls tours de parole (3e, 5e) que Bergevin a laissé filer pour le repêchage 2021 appartiennent maintenant aux Sabres de Buffalo. Ils lui ont permis de mettre la main sur Eric Staal à la date limite des transactions. Un joueur qui cumule deux buts et six passes en 16 matchs éliminatoires ce printemps, soit dit en passant.

Et voici les autres choix que le directeur général québécois est allé chercher pour cet encan. Disons qu’il n’a pas chaumé l’an dernier, récoltant ses six sélections en l’espace de 16 mois.

  • Choix de 2e ronde (Tampa Bay, acquis le 7 octobre 2020)
  • Choix de 3e ronde (Chicago, acquis le 30 juin 2019)
  • Choix de 3e ronde (Washington, acquis le 7 octobre 2020)
  • Choix de 4e ronde (Saint-Louis, acquis le 18 février 2020)
  • Choix de 4e ronde (Las Vegas, acquis le 24 février 2020)
  • Choix de 5e ronde (Philadelphie, acquis le 24 février 2020)

Évidemment, il serait absurde de jeter son dévolu sur 11 espoirs. Il n’y a tout simplement pas assez de place dans la formation pour accueillir et développer autant de jeunes. Ce qu’on risque de faire, c’est d’utiliser ces choix comme monnaie d’échange pour améliorer le club avec des patineurs qui correspondent aux besoins immédiats.

Non seulement le CH est performant dans l’immédiat (trophée Clarence Campbell à l’appui), il s’est déjà procuré un coussin pour l’avenir.

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